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Die fremdsprachigen Zitate, die im Text in deutscher Übersetzung gebracht wurden, werden hier nach der Marxschen Handschrift wie- dergegeben. Das betrifft auch solche Zitate, die Marx nicht voll- ständig ins Deutsche übersetzt hat. Unterstreichungen werden wie im Haupttext durch Kursivschrift, Doppelunterstreichungen durch gesperrte Kursivschrift hervorgekoben. Offensichtliche Schreib- fehler werden stillschweigend korrigiert. Wesentliche Abweichun- gen gegenüber dem Original sind in Fußnoten vermerkt.
Erstes Kapitel
7 "Positive profit, implies no loss to anybody; it results from an a u g m e n t a t i o n of labour, industry, or ingenuity, and has the effect of swelling or augmenting the p u b l i c g o o d... R e l a t i v e p r o f i t, is what implies a loss to somebody; it marks a vibration of the balance of wealth bet- ween parties, but implies n o a d d i t i o n t o t h e g e- n e r a l s t o c k... T h e c o m p o u n d is easily under- stood; it is that species of profit... which is partly r e l a t i v e, and partly p o s i t i v e... both kinds may subsist inseparably in the same transaction." ("Principles of Pol. Oeconomy", v. I. The Works of Sir JameS St[euart] etc., ed.
by General Sir James Steuart, his son etc., in 6 vols., London 1805, p. 275, 276.)
8 "In the price of goods, I consider two things as really exi- sting, and q u i t e d i f f e r e n t from another; the r e a l v a l u e of the commodities, and the p r o f i t u p o n a l i e n a t i o n." (p. 244.)
8 ..."upon an average, a workman of the country in general may perform ... in a day, a week, a month etc." Zweitens: "the value of the workman's subsistence and necessary expense, both for sup- plying his personal wants, and... the instruments belonging to his profession, which must be taken upon an average as above." Drittens: "the value of the materials" (p. 244, 245). "These three articles being known, the price of manufacture is determi- ned. It cannot be lower than the amonnt of all the three, that is, than the r e a l v a l u e; w h a t e v e r i s h i g h e r, i s t h e m a n u f a c t u r e r' s p r o- f i t. This will be in proportion to d e m a n d, and there- fore will fluctuate according to circumstance. (l.c.p. 245.)
Hence appears the necessity of a great demand, in order to pro- mote flourishing manufactures... the industrious regulate their living and expence according to their certain profit" (l.c.p.
246).
Zweites Kapitel
18 "It is obvious, that the relative numbers of persons who can be maintained without agricultural labour, must be measured wholly by the productive powers of the cultivators." (R. Jones, "On the Dist. of Wealth", Lonlon 1831, p. 159, 160.)
24 «l a c l a s s e p r o d u c t i v e» (agricultural labou- rers) «l a c l a s s e d e s p r o p r i é t a i r e s, e t l a c l a s s e s t é r i l e» («tous les citoyens occupés à d'autres senices et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture») («Physiocrates etc.», édit. Eugène Daire, Paris 1846, I. partie, p. 58).
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24 «Son» (du laboureur) «travail, dans l'ordre des travaux parta- gés entre les différents membres de la societé, conserve la même primauté... qu'avait, entre les différents traveux qu'il était obligé dans l'état solitaire de consacrer à ses besoins de toute espèce, le travail qui subvenait à sa nourriture. Ce n'est pas ici une primauté d'honneur ou de dignité; elle est de nécessité p h y s i q u e... Ce que son travail fait produire à la terre au delà de ses besoins personnels est l'unique fonds des salaires que reçoivent tous les autres membres de la société en échange de leur travail. Ceux-ci, en se servant du prix de cet échange pour acheter à leur tour les denrées du laboureur, ne lui rendent ex- actement» (in Materie) «que ce qu'ils ont reçu. C'est une diffé- rence ¦¦230¦ essentielle entre ces deux genres de travaux...» («Reflexions sur la Formation et la Distribution des Richesses» (1766). Turgot, (OEuvres, édit. Daire, t. I, Paris 1844, p. 9, 10.)
25 «Dès que le travail du laboureur p r o d u i t a u d e l à de ses besoins, il peut, avec ce superflu que la nature lui ac- corde en pur don au delà du salaire de ses peines, acheter le travail des autres membres de la société. Ceux-ci en le lui ven- dant ne gagnent que leur vie; mais le laboureur recueille, outre sa subsistance, une richesse indépendante et disponible, q u' i l n' a p o i n t a c h e t é e e t q u' i l v e n d.
Il est donc l'unique source des richesses qui par leur circula- tion animent tous les travaux de la société, p a r c e q u' i l e s t l e s e u l d o n t l e t r a v a i l p r o d u i s e a u d e l à d u s a l a i r e d u t r a v a i l.» (l.c.p.
11.)
26 «Dans les premiers temps le propriétaire n'a pas dû être di- stingué du cultivateur... dans ce premier temps, tout homme labo- rieux, trouvant autant de terre qu'il en ¦¦231¦ voulait, ne pou- vait être tenté de l a b o u r e u r p o u r a u t r u i...
Mais à la fin toute terre trauva son maître, et ceux qui ne pu- rent avoir des propriétés n'eurent d'abord d'autre ressource que celle d' é c h a n g e r l e t r a v a i l d e l e u r s b r a s dans les emplois de la c l a s s e s t i p e n- d i é e» (...) «contre le superflu des denrées du propriétaire cultivateur.» (p. 12.)
26 ...«payer des hommes pour cultiver sa terre, et pour des hom- mes qui vivent de salaires, autant valait les gagner à ce métier qu'à tout autre. L a p r o p r i é t é d u t d o n c ê t r e s é p a r é e d u t r a v a i l d e l a c u l t u r e, e t b i e n t ô t e l l e l e f u t... Les propriétaires commen- cent à... se décharger du travail de la culture sur des cultiva- teurs salariés.» (p. 13.)
27 «Le simple ouvrier, qui n'a que ses bras et son industrie, n'a rien qu'autant qu'il parvient à vendre à d'autres sa peine... En tout genre de travail il doit arriver et il arrive en effet que le salaire de l'ouvrier se borne à ce qui lui est nécessaire pour lui procurer sa subsistance.» (l.c.p. 10.)
27 ...«le produit de la terre se divise en deux parts: I'une com- prend la subsistance et les profits du laboureur, qui sont la ré- compense de son travail et la condition sous laquelle il se charge de cultiver le champ du propriétaire: ce qui reste est cette partie indépendante et disponible que la t e r r e d o n n e e n p u r d o n à c e l u i q u i l a c u l t i v e au delà de ses avances et du salaire de ses pei- nes, et c'est la part du propriétaire ou le revenu avec lequel celui-ci peut vivre sans travail et qu'il porte où il veut.» (p. 14.)
27 «Le c u l t i v a t e u r produit s o n p r o p r e s a- l a i r e, et en outre le revenu qui sert à salarier toute la classe des artisans et autres stipendiés... L e p r o p r i é- t a i r e n' a r i e n q u e p a r l e t r a v a i l d u c u l t i v a t e u r;» (...) «il reçoit de lui sa ¦¦232¦ subsistance et ce avec quoi il paye les travaux des autres stipendiés... le cultivateur n'a besoin du propriétaire qu'en vertu des conventions et des lois...» (l.c.p. 15.)
28 ...«fermage ou louage des terres... la méthode la plus avanta- geuse de toutes, mais elle suppose un pays déjà riche.» (l.c.p. 21.)
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28 «Dans quelque métier que ce soit, il faut d'avance que l'ouvrier ait des outils, qu'il ait une suffisante quantité des matières qui sont l'obiet de son travail; il faut qu'il subsiste en attendant la vente de ses ouvrages.» (p. 34.)
28 «Elle a donné le premier fonds des avances antérieures à tou- tes cultures 1*)». ... «laitages, laines, cuirs et autres matiè- res qui, avec le bois ptis dans les forêts, ont été le premier fonds des ouvrages d'industrie." (p. 34.)
29 «L o r s q u' u n e grande partie de la société n' e u t q u e s e s b r a s p o u r v i v r e, il fallut que ceux qui vivaient ainsi de salaires commençassent par avoir quelque c h o s e d' a v a n c e, soit pour se procurer les matières sur lesquelles ils travaillaient, soit pout vivre en attendant le payement de leur salaire.» (p. 37, 38.)
29 ... «que lui aurait valu son argent s'il l'avait employé en acquisition de fonds; (de terre); und ihr salaire, car sans doute, à profit égal, il aursit préféré vivre, sans aucune peine, du revenu d'une terre qu'il aurait pu acquérir avec le même capi- tal.» (p. 39.)
29 «Tout cela doit être prélevé sur le prix des productions de la terre; le s u r p l u s sert au cultivateut à payer au proprié- taire la permission que celui-ci lui a donnée de se sevir de son champ paur y établir son entreprise. C'est le prix du fermage, le revenu du propriétaire, le p r o d u i t n e t, car taut ce que la terre produit jusqu' à la concurrence de la rentrée des avances de toute espèce et des profits de celui qui les fait, ne peut être regardé comme un revenu, mais seulement comme r e n t r é e d e s f r a i s d e c u l t u r e, attendu que si le cultivateur ne les retirait pas, il se garderait bien d'employer ses richesses et sa peine a cultiver le champ d'autrui.» (p. 40.)
29 «Quoique les capitaux se forment en partie de l'épargne des profits des classes laborieuses, cependant, comme ces profits viennent toujours de la terre, puisque tous sont payés ou sur le revenu, ou sur les frsis qui servent à produire le revenu, il est évident que les capitaux viennent de la terre tout comme le re- venu, ou plutôt qu'ils ne sont que l'accumulation de la partie des veleurs produites par la terre que les propriétaires du re- venu ou ceux qui le partagent peuvent mettre en réserve chaque année, sans l'employer à leurs besoins.» (p. 66.)
30 «Tale m o l t i p l i c a z i o n e d i m a t e r i a»,...
«non si ha cortamente nè mai aver potrassi dalle arti, ma sola forma, sola modificazione: non si ha dunque produzione dalle arti. Ma le arti, mi si replica, danno la forma alla materia, dunque esse son produttive; imperocchè è questa una produzione se non di materia, di forma. Va bene, io nol contrasto; ma q u e s t a n o n è p r o d u z i o n e d i r i c c h e z- z e, e l l a n o n è a n z i a l t r o c h e u n d i s p e n d i o... La politica economia propone e cerca produ- zione fisica e reale, la quale si ha dalla sola agricoltura, giacche questa sola moltiplica le materie ed i prodotti che dan le ricchezze... Le arti comprano dall' agricoltura le materie prime per lavorarle. Questo lavoro altro non fa, come è già detto, che dare una forma a quelle materie prime, ma non le ac- cresce perè nè le moltiplica.» (p. 196, 197.)
«Date al cuoco una misura di piselli che ve gli appresti pel pranzo, egli ben cotti e ben conditi ve li manda in tavola, ma nella stessa misura in cui gli ha ricevuti; date al contrario quella misura all' ortolano acciò li confidi alla terra, egli vi riporta a suo tempo il quadruplo almeno della misara ricevuta.
Ecco la vera e sola produzione.» (p. 197.) «Il valore alle cose lo danno i bisogni degli uomini. Dunque il valore o l'aumento del valore
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1*) Bei Tutgot: toute culture
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delle derrate non è l'effetto de' lavori delle arti, ma delle spese de' lavoranti.» (p. 198.) «Qualunque manifattura di moda appena e comparsa, di subito si estende e dentro e fuori del paese: ed ecco che b e n p r e s t o la concorrenza di altri artefici, di altri mercanti riduce il prezzo al suo giusto li- vello, che è quello ... del valore delle materie prime e della sussistenza dei lavoranti.» (p. 204. 205. Ferdinando Paoletti, «I veri mezzi di render felici le società», t. XX, Custodi, Parte moderna.)
31 "It is the work of nature which remains after deducting or compensating every thing which can be regarded as the work of man. It is seldom less tban a fourth, and frequently more than a third of the whole produce. No equal quantity of productive la- bour employed in manufactures can ever occasion so great a repro- duction. I n t h e m n a t u r e d o e s n o t h i n g; m a n d o e s a l l; and the reproduction must always be in proportion to the strength of the agents that occasion it." (A.
Smith, ["An Inquiry into the nature and causes of the wealth of nations"] book II, ch.5. [By J.R. McCulloch, vol. II, Edinburgh 1828, p. 147.])
31 "Does nature nothing for man in manufactures? Are the powers of wind and water, which move our machinery, and assist naviga- tion, nothing? The pressure of the atmosphere and the elasticity of steam, which enable us to work the most stupendous engines - are they not the gifts of nature? to say nothing of the effects of the matter of heat in softening and melting metals, of the de- composition of the atmosphere in the process of dyeing and fer- mentation. There is not a manufacture which can be mentioned, in which nature does not give her assistance to man, and give it too, generously and gratuitously." (Ricardo, ["On the principles of political economy, and taxation"] 2nd edit., 1819, Note zu p.
61, 62.)
32 "The Physincrates say f.i. of the price of a piece of lace, one part merely replaces what the labourer consumed, and the other part is only transferred from one man's" (...) "pocket to another's." ("An Inquiry into those Principles, respecting the Nature of Demand and the Necessity of Consumption, lately advoca- ted by Mr. Malthus etc.", London 1821, p. 96.)
32 «Il»,... «est le seul dont le travail produise a u d e l à d u s a l a i r e du travail.», (Turgot, l.c.p. 11.)
32 «Le cultivateur fait naître, au delà de cétte retribution».
... «le revenu du propriétaire; et l'artisan ne fait naître aucun revenu, ni pour lui, ni pour d'autres» (l.c.p. 16). «Tout ce que la terre produit jusqu'a la concurrence de la rentrée des avances de toute espèce et des profits de celui qui les fait, n e p e u t ê t r e r e g a r d é c o m m e u n r e v e n u, mais seulement comme rentrée des frais de culture.» (l.c.p. 40.)
32 «Le travail appliqué à la culture de la terre produisait non seulement de quni s'alimenter lui-même pendant toute la durée de l'ouvrage, mais encore un e x c é d a n t d e v a l e u r» (Mehrwert) «qui pouvait s'ajouter à la masse des richesses déjà existantes: ils appelèrent cet excédant le p r o d u i t n e t.» (...) «Le produit net devait nécessairement appartenir au propriétaire de la terre et constituait entre ses mains un revenu pleinement disponible. Quel était donc le produit net des autres industries?... Manugfacturiers, commerçans, ouvriers, tous étai- ent les commis, les s a l a r i é s de l'agriculture, sou- veraine créatrice et dispensatrice de tous les biens. Les pro- duits du travail de ceux-là ne représentaient, dans le système des é c o n o m i s t e s, que l'équivalent de leurs consomma- tions pendant l'ouvrage, en sorte qu'après de travail achevé, la somme totale des richesses se trouvait absolument le même qu'auparavant, à m o i n s q u e l e s o u v r i e r s o u l e s m a î t r e s n' e u s s e n t m i s e n r é s e r- v e, c'est-à-dire é p a r g n é, c e q u' i l s a v a i- e n t l e d r o i t d e c o n s o m m e r. Ainsi donc. Ie travail appliqué à la terre
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était le seul productif de la richesse, et celui des autres indu- stries était considéré comme s t é r i l e, p a r c e q u' i l n' e n r é s u l t a i t a u c u n e a u g m e n t a t i o n d u c a p i t a l g é n é r a l.» (A. Blanqui, «Histoire de l'éc. pol.», Bruxelles 1839, p. 139.)
33 «Pour avoir de l'argent»,... «il faut l'acheter; et après cet achat, on n'est pas plus riche qu'on l'était auparavant; on n'a fait que recevoir en argent, une valeur égale à colle qu'on a donnée en marchandises.» (Mercier de la Rivière, «Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques», t. II, p. 338.)
34 «Le travail des artisans et manufacturiers n'ouvrant ancune source nouvelle des richesses, n e p e u t ê t r e p r o f i- t a b l e q u e p a r d e s é c h a n g e s a v a n t a- g e u x, et n'a qu'une valeur purement relative, valeur qui ne se répétera plus quend il n'y aura plus occasion de g a g n e r s u r l e s é c h a n g e s...» (A. Smith, «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations», t. V, Paris 1802, p. 266. [23])
34 «Le travail des artisans et manufacturiers ne pouvant ajouter à la masse général des richesses de la société que les épargnes faites pat les salariés et les capitalistes, il peut bien, par cette voie, tendre à enrichir la société.» (l.c.p. 266.)
34 «Les ouvriers de la culture enrichissent l'État par le produit même de leur travail: les ouvriers des manufactures et du com- merce, au contreire, ne sauraient l'enrichir autrement que par des é p a r g n e s s u r l e u r p r o p r e c o n s o m m a t i o n. Cette assertion des économistes est une conséquence de la distinction qutils ont établie, et paraît aussi incontestable. En effet, le travail des artisans et manufactu- riers ne peut ajouter autre chose à la valeur de la matière, que la valeur de leur propre travail, c'est-à-dire, celle des salai- res et profits que ce travail a dû gagner, au taux courant actuel des uns ¦¦238¦ et des autres, dans le pays. Or, ces salaires, quels qu'ils soient, faibles ou forts, sont la récompense du tra- vail; c'est ce que l'ouvrier a droit de consommer et ce qu'il est présumé consommer; car c'est en consommant seulement qu'il peut jouir du fruit de son travail, et cette jouissance est taut ce qui constitue réellement sa récompense. P a r e i l l e m e n t l e s p r o f i t s, q u e l s q u' i l s s o i e n t, f a i b l e s o u f o r t s, sont aussi réputés être la con- sommation journalière et successive du capitaliste, qui est natu- rellement présumé proportionner ses jouissances au revenu que lui donne son capital. Ainsi, à moins que l'ouvrier ne se retranche une partie de l'aisance à laquelle il a droit, d'apres le taux courant du salaire attribue à s o n t r a v a i l; à moins que le capitaliste ne se soumette à épargner une partie du revenu que lui rend son capital, l'un et l'autre consommeront, à mesure que l'ouvrage s'achevèra, toute la valeur résultante de ce même ouvrage. La masse totale des richesses de la société sera donc, après leur travail fait, la même qu'elle était auparavant, à m o i n s q u' i l s n' a i e n t é p a r g n é une partie de ce qu'ils avaient droit de consommer, de ce qu'ils pouvaient con- sommer sans être taxés de dissipation; dans lequel cas, la masse totale des richesses de la société aurait été grossie d e t o u t e l a v a l e u r d e c e s é p a r g n e s. Il est donc juste de dire que les agens des manufactures et du commerce ne peuvent a j o u t e r à l a m a s s e t o t a l e d e s r i c h e s s e s e x i s t a n t e s d a n s l a s o c i é t é, q u e p a r l e u r s p r i v a t i o n s s e u l e m e n t.» (l.c.p. 263, 264.)
35 «Enfin, si les économistes ont soutenu que l'industrie ma- nufacturière et commerçante ne pouvait ajouter à la richesse na- tionale que par des privations seulement, Smith a dit également que l'industrie s'exercerait en vain, et que le capital d'un pays ne serait jamais plus grand si l'économie ne l'augmentait par ses épargnes.» (liv. II, ch. 3.) «Smith est donc parfeitement d'accord avec les économistes.» etc. (l.c.p.270.)
35 «De toutes les valeurs écloses sous l'atmosphère embrasée du s y s t è m e» (Laws), «il ne restait plus rien que la ruine, la désolation et la banqueroute. L a p r o p r i é t é f o n c i è r e s e u l e
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n'avait pas péri dans cette tourmente.» {...} «Elle s'était même améliorée en changeant de mains, et en se subdivisant sur une va- ste échelle, pour la première fois, peut-être, depuis la féoda- lité.» (A. Blanqui, l.c.p. 138.) Nämlich: «Les mutations innom- brables qui s'effectuèrent sous l'influence du système, commencè- rent le morcollement de la propriété... La propriété foncière sortit paur la première fois de l'état de torpeur où l'avait si longtemps maintenue le système féodal. Ce fut un véritable réveil pour l'agriculture... Elle» (la terre) «venait de passer du re- gime de la main-morte à celui de la circulation.» (p. 137, 138.)
35 «Fermage ou louage des terres... cette dernière méthode»...
«est la plus avantageuse de toutes, mais elle suppose un pays déjà riche.» (Siehe Turgot, l.c.p. 16-21.)
36 «Que les terres employées à la culture des grains soient ré- unies, autant qu'il est possible, en grandes fermes exploitées par de riches laboureurs» (i.e. Kapitalisten); «car il y a moins de dépense pour l'entretien et la réparation des bâtiments, et à proportion beaucoup moins de frsis, et beaucoup plus de produit net dans les grandes entreprises d'agriculture, que dans les pe- tites.» (Quesnay, «Maximes générales du gouvernement économique d'un royaume agricole». [p. 96, 97.])
36 «Toute épargne faite à {son} profit» {i.e. au profit du pro- duit net} «dans les travaux qui peuvent s'exécuter par le moyen des animaux, des machines, des rivières, etc., revient à l'avantage de la population etc.» [p. 97.]
36 «Modérez votre enthousiasme, aveugles admirateurs des faux produits de l'industrie: avant de crier miracle, ouvrez les yeux, et voyez combien sont pauvres, du moins malaisés, ces mêmes ou- vriers 1*) qui ont l'art de changer 20 sous en une valeur de mille écus: a u p r o f i t d e q u i p a s s e d o n c c e t t e m u l t i p l i c a t i o n é n o r m e d e v a l e u r s? Q u o i, c e u x p a r l a m a i n 2*)
d e s q u e l s e l l e s' o p è r e, n e c o n n o i s- s e n t p a s l' a i s a n c e! a h! D é f i e z - v o u s d e c e c o n t r a s t e!» (Mercier de la Rivière, l.c., t.
II, p. 407.)
36 «Que l'autorité soit unique... Le système des contreforces dans un gouvernement est une opinion funeste qui ne laisse aper- cevoir que la discorde entre les grands et l'accablement des pe- tits.» (Quesnay, «Maximes générales» etc. [p. 81.])
37 «Par cela seul que l'homme est destiné à vivre en société, il est destiné à vivre sous le despotisme.» (Mercier de la Rivière, l.c., t. I, p. 281.)
38 «Si la nature lui» (au bailleur des bienfonds, dem Grundeigen- tümer) «paie aussi u n i n t é r ê t d o u b l e d e l' i n t é r ê t l é g a l, par quelle raison plausible pré- tendrait-on l'en priver?» 3*) (Schmalz, «Écon. politique», tra- duit par Henri Jouffroy, t. I, Paris 1826, p. 90.)
38 «Le terme moyen du salaire d'un profession est égal au terme moyen de ce que consomme un homme de cette profession pendant le temps de son travail.» (l.c.p. 120.) «La rente foncière est le seul et unique élément du revenu national; ¦¦242¦ et que l'intérêt des capitaux placés et le salaire de tous les genres de travaux ne font que faire passer et circuler le produit de cette rente foncière dans toutes les mains.» (Schmalz, l.c., t. I, p.
309, 310.) «La disposition du sol, sa faculté, sa capacité pour la reproduction annuelle de la rente foncière,
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1*) Bei Mercier de la Rivière: fabricants - 2*) bei Mercier de la Rivière: les mains - 3*) der deutsche Originaltext lautet: "Wer kann ihm wehren es anzunehmen, wenn die Natur ihm zwey Mal so viel Zinsen zahlen will, als sonst landesüblich sind?" (Schmalz, ~Staatewirtschaftslehre in Briefen an einen teutschen Erbprin- zen", Erster Teil, Berlin 1818, S. 98.)
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est taut ce qui constitue la richesse nationale.» (l.c.p. 310.)
~Si l'on remonte jusqu'aux fondements, jusqu'aux premiers élé- ments de la v a l e u r de taus les obiets, quela qu'ils soient, on est forcéde reconnaître que cette valeur n'est autre chose que celle des simples productions de la nature; c'est-à- dire que, quoique le travail ait donné une valeur nouvelle à ces obiets et haussé les prix, cette nouvelle valeur, ou ces prix, ne se compose cependant que de l'ensemble des valeurs réunies de tous les produits naturels, qui, en raison de la nouvelle forme que le travailleur a donnée, ont été anéantis, consommés, ou em- ployés par l'ouvrier, d'une manière quelconque.» 1*) (l.c.p.
313.)
38 «Ce genre de travail» (...) «étant le seul qui contribue á produire de n o u v e a u x c o r p s, il est aussi le seul qui puisse, jusqu'á un certain point, être considéré comme pro- ductif. Quant aux travaux d'apprêt ou d'industrie... ils donnent simplement une forme nouvelle á des corps que la nature a pro- duits.» 2*) (Schmalz, l.c.p. 15, 16.)
39 «Tutti i fenomeni dell' universo, sieno essi prodotti dalla mano dell' uomo, overo dalle universali leggi della fisica, non ci danno idea di attuale c r e a z i o n e, ma unicamente di una m o d i f i c a z i o n e della materia. A c c o s t a r e e s e p a r a r e sono gli unici elementi che l'ingegno umano ritrova analizzendo l'idea della r i p r o d u z i o n e; e tanto à r i p r o d u z i o n e d i v a l o r e e di r i c c h e z z a de la terra, l'aria e l'acqua ne' campi si trasmutino in grano, come se colla mano dell uomo il glutine di un insetto si trasmuti in velluto, ovvero alcuni pezzetti di me- tallo si organizzino a formare una ripetizione.» (Pietro Verri, «Meditazioni sulla Economia Politica», t. XV, Custadi, Part.
mod., p. 21, 22.)
39 ... «la classe dei manifattori s t e r i l e, perchè i l v a l o r e d e l l a m a n i f a t t u r a, secondo essi, è u n a q u a n t i t à e g u a l e a l l a m a t e r i a p r i m a, più gli a l i m e n t i c h e c o n s u m a- r o n o g l i a r t i g i a n i n e l f a b b r i c a r l a.» (l.c.p. 25.)
39 «Questo dimostra che l'artigiano, nel prezzo che riceve, non solamente ottiene il r i f a c i m e n t o d e l l a c o n s u m a z i o n e f a t t a, m a n e o t t i e n e u n a p o r z i o n e d i p i ù, a q u e s t a p o r- z i o n e à v e r a n o v a 3*) q u a n t i t à d i v a l o r e c r e a t a n e l l a m a s s a d e l l' ànnua riproduzione.» (l.c.p. 26.) «La riproduzione di valore è quella quantità di prezzo che ha la derrata o manifattura, a l t r e i l v a l o r p r i m o della materia e la consumazione fat- tavi per formarla. Nell' agricoltura
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1*) Der deutsche Originaltext lautet: Aller Arbeitslohn (im Durchschnitt) ist dem gleich, was (wiederum im Durchschnitt) ein Mann von der Classe des Arbeiters in der Zeit, in welcher seine Arbeit (wiederum im Durchschnitt) vollendet wird, gewöhnlich zu verbrauchen pflegt." (S. 124.) "Alo bleibt Landrente das einzige Einkommen der Nation, die Natur allein ernährt sie. Gott allein schaffet. Arbeitslohn und Zinsen bringen nur aus einer Hand in die andre, immer in andre Hände, was die Natur an Landrente gege- ben hat." (S. 279.) "Das Vermögen der Nation ist die Fähigkeit des Grundbodens, diese Landrente jährlich zu liefern." (S. 279.)
"Alle Werth habenden Dinge, wenn man auf die Bestandtheile und die Gründe ihres Werthes zurückgeht - es ist aber vom Tausch- werthe die Rede - sind blofl Naturproducte. Hat Arbeit gleich eine neue Form diesen Dingen zugesetzt, und also ihren Werth er- höhet, so besteht dieser Werth doch nur aus dem zusammen gerech- neten Werthe aller der Naturproducte, welche wegen dieses Werthes der neuen Form zerstört, das ist, von dem Arbeiter verzehrt und auf irgendeine Weise verbraucht worden." (S. 281, 282.) - 2*) der deutsche Originaltext lautet: "Diese Arbeit ist also wirklich und sie allein hervorbringend, indem sie selbständige organische Körper schafft. Die zubereitenden Arbeiten verändern bloß vorhan- dene Körper mechanisch oder chemisch." (S. 26.) - 3*) bei Verri: è una nuova
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si detraggano la semente e la consumazione del contadino: nelle manifatture ugualmente si detraggono la materia prima e la consu- mazione dell'artigiano, e tanto annualmente si crea un v a l o r e d i r i p r o d u z i o n e, q u a n t o i m- p o r t a q u e s t a q u a n t i t à r e s t a n t e.
(l.c.p. 26, 27.)
Drittes Kapitel
40 «Il faut de toute nécessité qu'un homme vive de son travail, et que son salaire suffise au moins à sa subsistance; il faut même quelque chose de plus dans la plupart des circonstances, autrement il lui serait impossible d'élever une famille, et alors la race de ces ouvriers ne pourrait pas durer au-delà première génération.» ([Smith, «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations», Paris 1802], t. I, l. I. ch. VIII, p.
136.)
40 "The produce of labour constitutes the natural recompense or wages of labour. In that original state of things, which precedes both the a p p r o p r i a t i o n o f l a n d and the a c c u m u l a t i o n o f s t o c k, the whole produce of labour belongs to the labourer. He has neither landlord nor ma- ster to share with him. Had this state continued, the wages of labour w o u l d h a v e a u g m e n t e d w i t h a l l t h o s e i m p r o v e m e n t s i n i t s p r o d u c- t i v e p o w e r s, to which t h e d i v i s i o n o f l a b o u r gives occasion. All things would gradually have become cheaper." {...} "They would have been produced by a smaller quantity of labour; and as the commodities produced by equal quantities of labour would naturally in this state of things be exchanged for one another, they would have been purchased likewise with ¦¦244¦ the produce of a smaller quantity.
But this original state of things, in which the labourer enjoyed the whole produce of his own labour, could n o t l a s t b e y o n d t h e f i r s t i n t r o d u c t i o n o f t h e a p p r o p r i a t i o n o f l a n d a n d t h e a c c u m u l a t i o n o f s t o c k. It was at an end, the- refore, long before the most considerable improvements were made in the productive powers of labour, and it would be to no purpose to trace further what might have been its effects upon the recom- pense or wages of labour." (A. Smith, l. I, ch. VIII, edit. Mac- Culloch, London 1828, p. 107-109.)
42 «Il en coûtait une bien plus grande quantité de travail ¦¦283b¦ pour mettre la marchandise au marché; ainsi, quand elle y était venue, il fallait bien qu'elle achetât ou qu'elle obtînt en échange le prix d'une plus grande quantité de travail.» ([Smith, «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nati- ons», Paris 1802] t. II, p. 156.)
44 «Le meme auteur ajoute que le travail d'un esclave bien con- stitué est estimé valoir le double de sa subsistance, et il pense que celui de l'ouvrier le plus raible ne peut pas valoir moins que celui d'un esclave bien constitué.» (t. I, l. I, ch. VIII, p.
137, Garnier.)
45 «Que l'échange du drap contre la toile soit accompli, les pro- ducteurs du drap participeront à la toile dans une proportion égale à celle dans laquelle ils avaient auparavant participé au drap.» ([Marx,] «Misere de la Phil.», p. 29.)
45 "...Interchange of commodities and distribution must be kept distinct from each other 1*) ... the circumstances which affect the one do not always affect the other. For instance, a reduction in the cost of producing any particular commodity will alter its relation to all others; but it will not necessarily alter its own distribution, nor will it any way affect theirs. Again, a general reduction in the velue of commodities affecting them a l l a l i k e will not alter their relation to each other. It might or might not affect their distribution." etc.
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1*) Bei Cazenove: Interchange and distribution distinct from each other...
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(John Cazenove in dem P r e f a c e zu seiner Edit. of Malthus' "Definitions in Polit.Econ.", London 1853, [p. VI.])
45 «Un homme est riche ou pauvre, suivant les moyens qu'il a de se procurer les besoins, les aisances et les agrémens de la vie.
Mais la division une fois établie dans tautes les branches du travail, il n'y a qu'une partie extrêmement petite de toutes ces choses qu'un homme puisse se procurer directement par son tra- vail, et c'est du t r a v a i l d' a u f r u i qu'il lui faut attendre la très-majeure partie de toutes ces jouissances; ainsi il sera riche ou pauvre, s e l o n l a q u a n t i t é d e t r a v a i l q u' i l p o u r r a c o m m a n d e r o u q u' i l s e r a e n é t a t d' a c h e t e r. A i n s i l a v a l e u r d' u n e d e n r é e q u e l c o n q u e pour celui qui la possède, et qui n'entend pas en user ou la con- sommer lui-même, mais qui a intention d e l' é c h a n g e r p o u r a u t r e c h o s e, e s t é g a l e à l a q u a n t i t é d u t r a v a i l q u e c e t t e d e n r é e l e m e t e n é t a t d' a c h e t e r o u d e c o m m a n d e r. Le travail est donc la mesure r é e l l e de la v a l e u r é c h a n g e a b l e de tout marchandise.
(A. Smith, t. I, p. 59, 60 [Garnier].)
46 «E l l e s» (les marchandises) «contiennent l a v a l e u r d ' u n e c e r t a i n e q u a n t i t é d e t r a v a i l q u e n o u s é c h a n g e o n s p o u r c e ¦¦248¦ qui e s t s u p p o s é a l o r s c o n t e n i r l a v a l e u r d' u n e q u a n t i t é é g a l e d e t r a v a i l... Ce n'est point avec de l~or ou de l'argent, c'est avec du travail que toutes les richesses du monde ont été achetées originairement; et leur valeur pour ceux qui les possè- dent et qui cherchent à les échanger contre de nouvelles produc- tions, est précisément égale à la quantité de travail qu'elles le mettent en état d'acheter ou de commander.» (l. I, [ch.] V, p.
60, 61.)
46 «Comme dit M. Hobbes, r i c h e s s e veut dire p o u- v o i r; mais celui qui acquiert une grande fortune ou qui l'a par héritage, n'acquiert par-là nécessairement aucun pouvoir politique, soit civil, soit militaire... Le genre de pouvoir que cette possession lui transmet immédiatement et directement, c'est le pouvoir d'acheter; c'est un droit de commandement sur t o u t l e t r a v a i l d' a u t r u i, o u s u r t o u t l e p r o d u i t d e c e t r a v a i l e x i s t a n t a l o r s a u m a r c h é.» (l.c.p. 61.)
47 «Les marchandises contiennent la valeur d'une certaine quan- tité de travail que nous échangeons pour ce qui est supposé alors contenir l a v a l e u r d' u n e q u a n t i t é é g a l e d e t r a v a i l.»
47 «Sa fortune est plus ou moins grande exactement, en proportion de l'étendue de ce pouvoir, en proportion de la quantité du tra- vail d'autrui, qu'elle le met en état de commander, ou c e q u i e s t l a m ê m e c h o s e" (...), «d u p r o d u i t d u t r a v a i l d' a u t r u i, qu'elle le met en état d'acheter.» (p. 61.)
47 «Elles» (les marchandises) «contiennent la valeur d'une cer- taine quantité de travail que nous échangeons pour ce qui est supposé alors la valeur d' u n e q u a n t i t é é g a l e de travail.»
47 «Ainsi le travail, ne variant jamais dans sa v a l e u r p r o p r e, est la seule mesure réelle et définitive qui puisse servir, dans tous les tems et dans tous les lieux, à apprécier et à comparer la veleur de toutes les marchandises.» (p. 66.)
48 «Dans ce premier état informe de la société, qui p r é c è d e l' a c c u u l a t i o n d e s c a p i t a u x e t l a p r o p r i é t é d e s t e r r e s, la seule circon- stance qui puisse fournir quelgue régle pour les échanges, c'est, à ce qu'il semble, l a q u a n t i t é d u t r a v a i l n é c e s s a i r e p o u r a c q u é r i r l e s d i f f é r e n s o b j e t s d' é c h a n g e... Il est natu- rel que ce qui est ordinairement le produit de deux jours ou de deux heures de travail, vaille le double de ce qui est ordinaire- ment le produit d'un jour ou d'une heure de travail.» (l. I, ch.
VI, p. 94, 95, Garnier.)
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49 «Dans cet état de choses, le produit du travail appartient tout entier à l'ouvrier, et la quantité de travail communément employée à acquérir ou à produire un objet échangeable eet la seule circonstance qui puisse régler la quantité de travail que cet objet devrait communément acheter, commander ou obtenir en échange.» (l.c.p. 96.)
49 «Aussitôt qu'il y aura p r o v i s i o n s a c c u m u- l é e s d a n s l e s m a i n s d e q u e l q u e s p a r t i c u l i e r s, certains d'entr'eux emploieront natu- rellement ces provisione à mettre en oeuvre des gens d'industrieux, auxquels ils fourniront des matériaux et des subsistances, a f i n d e f a i r e u n p r o f i t s u r l a v e n t e d e l' o u f r a g e, o u s u r c e q u e l e t r a v a i l d e c e s o u v r i e r s a j o u t e d e v a l e u r a u x m a t é r i a u x.» (l.c.p. 96.)
49 ...«a f i n d e f a i r e u n p r o f i t s u r l a v e n t e d e l' o u v r a g e, o u sur ce que le travail ¦¦251¦ de ces ouvriers ajoute de valeur aux matériaux.»
50 «Quand l' o u v r a g e f i n i est échangé, ou contre de l'argent, o u c o n t r e d u t r a v a i l,» (...) «ou con- tre d'autres marchandises, il faut bien qu'en outre de ce qui pourreit euffire à payer le prix des matériaux et les salaires des ouvriers, il y a i t e n c o r e q u e l q u e c h o s e d e d o n n é pour les profits de l'entrepreneur de l~ouvrage, qui hasarde ses provisions dane cette affaire.» [l.c.p. 96]
50 «Ainsi»... «la v a l e u r q u e l e o u v r i e r s a j o u t e n t á l a m a t i è r e s e r é s o u t a l o r s» (...) «e n d e u x p a r t i e s, d o n t l' u n e p a i e l e u r s s a l a i r e s e t l' a u t r e p a i e l a p r o f i t s q u e f a i t l' e n t r e- p r e n e u r s u r l a s o m m e d e s f o n d s q u i l u i o n t s e r v i à a v a n c e r c e s s a l a i r e s et la matière à travailler.» (p. 96, 97.)
51 «Quand l'ouvrage fini est échangé, ou contre de l'argent, o u c o n t r e d u t r a v a i l, ou contre d'autres marchandi- ses...» (p. 96.)
52 «Les profits des fonds, dira-t-on peut-être, ne sont autre chose qu'un nom différent donné aux salaires d~une espèce parti- culière de travail, le travail d'inspection ou de direction.» (p.
97.)
52 «Dans cet état de choses donc, le produit du travail n'appartient pas toujours tout entier à l'ouvrier. Il faut le plus souvent que celui-ci le partage avec le p r o p r i é- t a i r e d e c a p i t a l qui le fait travailler. Ce n'est plus alors la quantité de travail mise communément à acquérir ou à produire quelque marchandise, qui est la seule circonstance qui puisse régler la quantité de travail que cette marchandise devra communément acheter, commander ou obtenir en échange. Il est clair qu'il sera encore dû une q u a n t i t é a d d i- t i o n e l l e pour le profit du capital qui a avancé les salaires de ce travail et qui en a fourni les materiaux.» (l.c.p.
99.)
53 «Dès l'instant que le sol d'un pays est divisé en autant de propriétés privées, les proprietaires, comme t o u s l e s a u t r e s h o m m e s, aiment à recueillir où ils n'ont pas semé, et ils demandent une r e n t e, même pour le produit na- turel de la terre... Il faut qu'il» (l'ouvrier) "cède au proprié- taire du sol u n e p o r t i o n d e c e q u' i l r e c u e i l l e o u d e c e q u' i l p r o d u i t p a r s o n t r a v a i l. Cette portion ou, ce qui revient au même, le prix de cette portion constitue la r e n t e d e l a t e r r e.» (l.c.p. 99, 100.)
53 ...«i n t é r ê t d' a r g e n t e s t t o u j o u r s» (...) «u n r e v e n u s e c o n d a i r e qui, s'il ne se prend sur le p r o f i t que procare l'usage de l'argent, doit être payé par quelqu'autre source de revenu,» (...) «à moins que l'emprunteur ne soit un dissipateur qui contracte une seconde dette pour payer l'intérêt de la premire.» (l.c.p. 105, 106.)
54 "The stock which is lent at interest is always c o n s i d e r e d as a capital by the lender. He expacts that in due time it is to be restored to him, and that in the meantime the borrower is to pay him a certain annual rent for the use of it. The borrower may use it either as a
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c a p i t a l, or as a s t o c k r e s e r v e d f o r i m- m e d i a t e c o n s u m p t i o n. If he uses it as a capital he employs it in the maintenance of productive labourers, w h o r e p r o d u c e t h e v a l u e w i t h a p r o f i t. He can, in this case, both restore the capital and pay the interest without alienating or encroaching upon any other source of revenue. If he uses it as a stock reserved for immediate consumption, he acte the part of a prodigal, and dissipates in the maintenance of the idle, what was destined for the support of the industrious. He can, in this case, neither restore the ca- pital nor pay the interest, without either alienating or en- croaching upon some other souree of revenue, such as the property or rent of land." (v. II, b. II. ch. IV, p. 127, edit. Mc- Cull[och].)
55 «Tous les impôts et tous les revenus qui sont fondés sur les impôts, les appointemens, pensions et annnités de toute sorte, sont, en dernière analyse, dérivés de l'une ou de l'autre de ces trois sources primitives de revenu, et sont payés, soit immédia- tement, soit médiatement, ou avec des salaires de travail, ou avec des profits de capitaux, ou avec des rentes de terres.» (l.
I, ch. VI, p. 106, l.c. [Garnier].)
55 "As soon as land becomes private property, the landlord de- mands a share of almost all the produce which the labourer can either raise, or collect from it. H i s r e n t m a k e s t h e f i r s t d e d u c t i o n f r o m t h e p r o- d u c e o f t h e l a b o u r w h i c h i s e m p l o y e d u p o n l a n d. It seldom happens that the person who tills the ground has wherewithal to maintain himself till he reaps the harvest. His maintenance is generally advanced to him from the stock of a master, the farmer who employs him, and who would have no interest to employ him, unless he was to share in the produce of his labour, or unless his stock was to be replaced to him with a profit. T h i s p r o f i t m a k e s a s e c o n d d e d u c t i o n ¦¦256¦ f r o m t h e l a b o u r w h i c h i s e m p l o y e d u p o n l a n d. The produce of almost all other labour is liable t o t h e l i k e d e d u c- t i o n o f p r o f i t. In all arts and manufactures the greater part of the workmen stand in need of a master to advance them the materials of their work, and their wages and maintenance till it be completed. H e s h a r e s i n t h e p r o- d u c e o f t h e i r l a b o u r, o r i n t h e v a l u e w h i c h i t a d d s t o t h e m a t e r i a l s u p o n w h i c h i t i s b e s t o w e d; a n d i n t h i s s h a r e c o n s i s t s h i s p r o f i t." (v. I, b. I, ch. VIII, p. 109, 110, l.c. [McCulloch].)
59 "The n a t u r a l p r i c e (or n e c e s s a r y price)
means the whole q u a n t i t y o f l a b o u r nature requi- res from man, that he may produce any commodity... Labour was the original, is now and ever will be the only purchase money in dea- ling with nature... Whatever quantity of labour may be requisite to produce any commodity, the labourer must always, in the pre- sent state of society, give a great deal more labour to acquire and possess it than is requisite to buy it from nature. Natural price so increased to the labourer is s o c i a l p r i c e.
Man muß immer zwischen den beiden unterscheiden." (Thomas Hodgs- kin, "Popular Political Economy etc.", London 1827, p. 219, 220.)
61 «Ainsi la valeur que les ouvriers a j o u t e n t à la ma- tière se résout alors en deux parties, dont l'une paie leurs sa- laires et l'autre paie les profits que fait l'entrepreneur sur la somme des fonds qui lui ont servi à avancer ces salaires et la matière à travailler... «Il» (l'entrepreneur) «n'aurait pas d'intérêt à employer ces ouvriers, s'il n'attendait pas de la vente de leur ouvrage quelque chose de plus que ce qu'il fallait pour lui remplacer ses fonds, et il n'aurait pas d intérêt à em- ployer une grosse somme de fonds plutôt qu'une petite, si ses profits ne gardaient pas quelque proportion avec l'étendue des fonds employés.. (A. Smith, l. I, ch. VI, [p. 96, 97].)
61 ...«sur la somme des fonds qui ont servi à avancer ces salai- res e t la matière à travailler.» [p. 97.]
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61 ...«n'aursit pas d'intérêt à employer ces ouvriers, s'il n'attendait pas de la vente de leur ouvrage q u e l q u e c h o s e d e p l u s que ce qu'il fallait pour lui remplacer ses fonds.» [p. 97.]
62 «Ils» (les profits des fonds) «sont dépendant d'une nature ab- solument différente des salaires; il se règlent sur des principes entièrement différens, et ne gardent aucune proportion avec la quatité et la nature de ce prétendu travail d'inspection et de direction. I l s s e r è g l e n t e n e n t i e r s u r l a v a l e u r d u c a p i t a l e m p l o y é, et ils sont plus ou maina forts, à proportion de l'étendue des fonds. Par ex- emple, supposons qu'en un lieu particulier où les p r o f i t s d e s f o n d s employés dans les manufactures s o n t c o m m u n é m e n t de dix paur cent par an, il y ait deux différentes manufactures, chacune desquelles emploie vingt ou- vriers, à raison de 15 livres par chacun, ou bien fait une dé- pense de 300 livres par an pour chaque atelier; supposons encore que les matériaux grossiers qu'on travaille annuellement dans l'une, coûtent seulement 700 livres, tandis que dans l'autre on travaille des matières plus précieuses qui coûtent 7000 l., le capital employé annuellement dans l'une sera, dans ce cas, de 1000 l., seulement, tandis que celui employé dans l'autre montera à 7300 l. Ainsi, au taux de dix pour cent, l'entrepeneur de l'une comptera sur un profit annuel d'environ 100 l. seulement, tandis que l'entrepreneur de l'autre s'attendra à un bénéfice d'environ 730 l. Mais malgré cette différence énorme dans leurs profits, il se peut que leur travail d'inspection et de direction soit tout-- à-fait le même ou tràs-approchant.» [l.c.p. 97, 98.]
64 "Vor mehr als einem lahrhundert hat Locke beinahe dieselbe An- sicht" (wie A. Smith) "aufgestellt... 'Das Celd', sagt er, "'ist eine sterile Sache, die nichts produziert; aller Dienst, den man davon zieht, c'est qu'il transporte, par un accord mutuel, le profit qui a salarié le travail d'un homme dans la poche d~un autre'" (Lauderdale, p. 116.) "Wäre diese Idee vom Profit des Ka- pitals rigorös richtig, il s'ensuivrait qu'il serait, nicht eine ursprüngliche Quelle des Reichtums, sondern eine abgeleitete; et l'on ne pourrait considérer les capitaux comme un des principes de la richesse, leur profit n'étant qu'un transport de la poche du travailleur dans celle du capitaliste.» (l.c.p. 116, 117.)
65 «S a l a i r e, p r o f i t e t r e n t e sont les t r o i s s o u r c e s p r i m i t i v e s de tout revenu, aussi bien que de toute valeur échangeable.» (A. Smith, l. I, ch.
VI. [p. 105].)
66 «Ainsi, dans le prix des marchandises, les p r o f i t s des fonds ou capitaux sont une s o u r c e de v a l e u r entière- ment d i f f é r e n t e des salaires, et réglée sur des prin- cipes tout-à-fait différens.» (b. I. ch. VI. [p. 99].)
69 «La rente fait... partie du prix des denrées, mais tout autre- ment que les profits et les salaires 1*). Suivant que ceux-ci sont hauts ou bas, ils sont la c a u s e du haut ou d u b a s p r i x d u b l é, e t l a r e n t e h a u t e o u b a s s e e n e s t le résultat.» ("Wealth of N.", l. I, ch.
II.)
69 «Ces trois parties» (salaires, profits, rente du propriétaire)
«semblent constituer immédiatement ou en définitif la totalité du prix du blé.»
70 «On pourreit peut-être penser qu'il faut y ajouter une q u a t r i è m e p a r t i e, nécessaire pour remplacer le ca- pital du fermier ou pour compenser le dépérissement et l'user de ses chevaux de labour et autres instrumens d'agriculture. Mais il faut considérer que le prix de tout instrument de labourage. tel qu'un cheval de charrue, est lui-même formé de ces mêmes trois parties; la rente de la terre sur laquelle il a été élevé, le travail de ceux qui l'ont nourri et soigné, et les profits d'un fermier qui a fait les avances tant de cette rente que des salai- res de ce travail.»
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1*) Bei Smith: gages
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70 «Ainsi quoique le prix du blé doive payer aussi bien le prix principal du cheval que son entretien, la t o t a l i t é du prix de ce blé se résout toujours, soit immédiatement, soit en dernière analyse, dans ces mêmes trois parties, rente, travail et profit.» ([A. Smith, b. I, ch. VI, [p. 101, 102].)
71 «On a fait voir... q u e l e p r i x d e l a p l u p a r t d e s m a r c h a n d i s e s se résout en trois parties, dont l'une paie les salaires du travail, l'autre les profits du capital, et la troisième la rente de la terre.» (b.
II, ch. II, t. II, Garnier, p. 212.)
71 «On a observé que puisqu'il en était ainsi pour toute marchan- dise quelconque prise séparément, il fallait nécessairement qu'il en fût du même pour les marchandises qui composent la t o t a l i t é du produit de la terre et du travail d'un pays, prises en masse. La s o m m e t o t a l e d u p r i x o u l e l a v a l e u r é c h a n g e a b l e de ce produit an- nuel doit se résoudre de même en ces trois parties et se distri- buer entre les différens habitans du pays, ou comme salaires de leur travail, ou comme profits de leur capital, ou comme rentes de leur terre.» (l.c.p. 213.)
71 «Mais quoique la valeur totale du produit annuel des terres et du travail d'un pays soit ainsi partagée entre les différens ha- bitans et leur constitue un revenu, cependant, de même que dans le revenu d'un domaine particulier, nous distinguons le r e v e n u b r u t et le r e v e n u n e t, nous pouvons aussi faire une pareille distinction à l'égard du revenu d e t o u s l a h a b i t a n s d'un grand pays.» [l.c.p. 213.]
72 «Le r e v e n u b r u t d'un domaine particulier comprend généralement tout ce que débourse le fermier; le r e v e n u n e t est ce qui reste franc et quitte de t o u t e s c h a r g e s a u p r o p r i é t a i r e, apres la déduction des frais de régie, des réparations et tous autres p r é l è v e m e n s n é c e s s a i r e s, ou bien ce qu'il peut, sans nnire à sa fortune, placer dans le fonds qu'il destine à servir immédiatement à sa consommation, c'est-à-dire, dépenser por sa table etc. Sa richesse réelle n'est pas en proportion de son revenu b r u t, mais bien de son revenu n e t.» [l.c.p.
213, 214.]
73 «Le revenu b r u t des tous les habitans d'un grand pays comprend la m a s s e t o t a l e du produit annuel de leur terre et de leur travail» (...); «leur revenu n e t est ce qui leur reste franc et quitte, déduction faite de ce qu'il feut pour entretenir premièrement leur c a p i t a l f i x e; seconde- ment, leur c a p i t a l c i r c u l a n t» (...); «ou bien ce qu'ils peuvent placer, sans empiéter sur leur capital, dans leur f o n d s d e c o n s o m m a t i o n...».
73 «Il est évident qu'il faut retrancher du revenu n e t de la société, toute la dépense d'entretien du c a p i t a l f i x e.
Ni l e s m a t i é r e s n é c e s s a i r e s pour la conser- vation des machines utiles, des instrumens de métier. bâtimens d'exploitations, etc. ni le p r o d u i t d u t r a v a i l n é c e s s a i r e pour façonner ces matières dans la forme convenable, ne peuvent jamais faire partie de ce revenu n e t.
Le p r i x d e c e t r a v a i l, à la vérité, peut bien en faire partie, puisque les ouvriers qui y sont employés, peuvent placer l a v a l e u r ¦¦269¦ e n t i è r e d e l e u r s s a l a i r e s dans leur f o n d s d e c o n s o m m a- t i o n. Mais la différence, c'est que, dans les autres sortes de travail, et l e p r i x e t l e p r o d u i t v o n t l' u n e t l' a u t r e à c e f o n d s; le prix va à celui des ouvriers, et le produit à celui d'autres personnes dont la subsistance, les aisances et les amusemens se trouvent augmentés par le travail de ces ouvriers.» (l.c.p. 214, 215.)
74 ...«les machines et instrumens de métier, etc. qui composent le c a p i t a l f i x e, soit d'un individu, soit d'une so- ciété, ne font partie n i d u r e v e n u b r u t n i d u r e v e n u n e t de l'un ou de l'autre, de même l' a r g e n t» etc. (p. 220.)
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75 «A considérer une nation en masse, elle n'a point de produit net; car les p r o d u i t s n'ayant qu'une valeur égale aux f r a i s de leur production, lorsqu'on retranche ces frais, on retranche toute la v a l e u r des p r o d u i t s... Le r e v e n u a n n u e l est le r e v e n u b r u t.» (Say, «Traité d'Écon. Politiques, 3e édit., t. II, Paris 1817, p. 469.)
75 «Il est clair que la valeur du produit annuel se distribue partie en capitaux et partie en profits, et que chacune d e c e s p o r t i o n s d e l a v a l e u r d u p r o d u i t a n n u e l v a r é g u l i è r e m e n t a c h e t e r l e s p r o d u i t s d o n t l a n a t i o n a b e s o i n, tant pour entretenir son capital que pour renouveler son fonds consom- mable.» (Storch, «Cours d'Éc. Pol.», t. V.: «Considératons sur la nature du revenu national», Paris 1824, p. 134, 135.) «Man frage sich, ob die Revenue einer Familie qui suffit par son pro- pre travail à tous ses besoins, wovon viele Beispiele in Ruß- land..., ob die R e v e n u e einer solchen Familie gleich ist dem produit brut résultant de ses terres, de son capital et de son industrie? Peut-elle habiter ses granges ou ses étables, man- ger ses semailles et ses fourrages, s'habiller de ses bestiaux de labour, se divertir de ses instruments aratoires? D'après la thèse de M. Say, il faudrait affirmer touts ces questions.» (l.c.p. 135, 136.) "Say betrachtet das produit brut als die Reve- nue der Gsellschaft; schließt daher, daß die Gesellschaft konsu- mieren kann einen Wert gleich diesem Produkt." (l.c.p. 145.) "Le revenu (net) d'une nation n'est pas l'excédant des veleurs pro- duites sur la t o t a l i t é d e s v a l e u r s c o n- s o m m é e s, sur les v a l e u r s c o n s o m m é e s p o u r p r o d u i r e»... «si une nation consomme dans une année tout cet excédant, elle consomme tout son revenu (net).» (l.c.p. 146.) «Si l'on admet que le revenu d'une nation est égal à son produit brut, c'est-à-dire qu'il n'y a point de c a p i t a l à en déduire, il faut aussi admettre qu'elle peut dépenser improductivement la valeur entière de son produit annuel sans faire le moindre tort à son revenu futur.» (l.c.p. 147.)
«L e s p r o d u i t s q u i c o n s t i t u e n t l e c a p i t a l d' u n e n a t i o n n e s o n t p o i n t c o n s o m m a b l e s.» (l.c.p. 150.)
76 "Ricardo"... "vergißt, daß das ganze Produkt nicht nur zwi- schen wages und profit sich teilt, sondern auch ein Teil neces- sary ist for replacing fixed capital." (Ramsay, George, "An Essay on the Distribution of Wealth", Edinburgh 1836, p. 174, Note.)
76 "Wie vergleichen das Produkt und den stock expended upon it?... In regard to a whole nation... it is evident that all the various elements of the stock expended must be reproduced in some employment or another, otherwise the industry of the country could not go on as formerly. The raw material of manufactures, the implements used in them, as also in agriculture, the exten- sive machinery engaged in the former, the buildings necessary for fabricating or storing the produce, must all be parts of the to- tal return of a country, as well as all the advances of its ma- ster-capitalists. Therefore, the quantity of the former may be compared with that of the latter, each article being supposed placed as it were beside that of a similar kind." (Ramsay, l.c.p.
137-139.) "Was nun den individuellen Kapitalisten angeht, da er nicht r e p l a c i e r t in kind seine Ausgaben, da er die greater number erhalten muß durch exchange, a certain portion of the product being necessary for this purpose, so jeder individual master-capitalist comes to look much more to the exchangeable va- lue of the product than to its quantity." (l.c.p. 145, 146.) "The more the v a l u e o f t h e p r o d u c t exceeds the v a l u e o f t h e c a p i t a l advanced, the greater will be the profit. Thus, then, will he estimate it, by comparing va- lue with value, not quantity with quantity... Profit must rise or fall exactly as the proportion of the gross produce, or of its v a l u e, required to r e p l a c e n e c e s s a r y a d v a n c e s, fall or rise. Also upon two circumstances hängt die rate of profit ab: 1. the proportion of the whole produce which goes to the labourers; secondly, the proportion which must be set apart for replacing, either in kind or by exchange, the fixed capital." (l.c.p. 146-148, passim.)
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79 "Be the amount 1*) of the gross return" (des Farmers z.B.)
"small or great, the quantity of it required for replacing what has been consumed in these different forms, can undergo no alte- ration whatever. This quantity must be considered as c o n s t a n t, so long as production is carried on the same scale." (l.c.p. 166.)
79 "The master-capitalist is the general distributor of wealth 2*); er zahlt dem labourer die wages, dem capitalist (moneyed)
den Zins, dem Grundeigentümer die Rente." (Ramsay, p. 218, 219.)
96 «On peut regarder la circulation d'un pays comme divisée en deux branches differentes; la circulation qui se fait entre com- merçans» (dealers) «seulement» (Garnier 3*) erklärt, daß er unter dealers hier versteht «tous marchands, manufacturiers, gens de métier etc.; en un mot, tous les agens du commerce et de l'industrie d'un pays.») «et la circulation entre les commerçans et les consommateurs. Quoique les mêmes pièces de monnaie, soit papier, soit métal, puissent être employées tantôt dans l'une de ces deux branches de circulation, et tantôt dans l'autre, cepen- dant comme ces deux branches marchent constamment en même tems, chaqune d'elles exige un certain fonds de monnaie, d'une expèce ou de l'autre, pour la faire marcher. La v a l e u r d e s m a r c h a n d i s e s q u i c i r c u l e n t e n t r e l e s d i f f é r e n s c o m m e r ç a n s, n e p e u t j a m a i s e x c é d e r l a v a l e u r d e c e l l e s q u i c i r c u l e n t e n t r e l e s c o m m e r ç a n s e t l e s c o n s o m m a t e u r s; t o u t c e q u i e s t a c h e t é p a r l e s g e n s d e c o m m e r c e é t a n t e n d é f i n i t i f d e s t i n é à ê t r e v e n d u a u x c o n s o m m a t e u r s.» (A. Smith, t. II, l. II, ch. II, p. 292, 293.)
120 «Pour achever d'entendre cette matière des revenus, il faut considérer que la valeur toute entière d'un produit se partage en revenus à diverses personnes; car la valeur t o t a l e de cha- que produit se compose des profits des propriétaires fonciers, des capitalistes et des industrieux qui ont contribué à lui don- ner l'existence. C'est ce qui fait que le revenu de la société est égal à la v a l e u r b r u t e qui a été produite, et non, comme l'imaginait la secte des économistes, au p r o d u i t n e t des terres... S'il n'y avait de revenus dans une nation que l'excédent des valeurs produites sur les va- leurs consommées, il résulterait de là une conséquence véritable- ment absurde: c'est qu'une nation qui aurait consommé dans son année autant de veleurs qu'elle en aurait produit, n'aurait point de revenu.» ([Say,! l.c., t. II, p. 63, 64.)
Viertes Kapitel
124 "The remarhble increase, die in den 50 oder 60 letzten Jahren fast in ganz Europa stattfand, hat vielleicht seinen Hauptgrund in der increased productiveness der American mines. Ein vermehr- ter Überfluß der precious metals" {of course infolge des Sinkens ihres realen Werts} "hebt den Preis der Waren in größrem Verhält- nis als den Preis der Arbeit; it depresses the condition of the labourer und zugleich increases the gains of his employer, der so mehr circulating capital zum Mieten von hands anwendet, und dies befördert das Wachstum der Bevölkerung... Malthus bemerkt, daß 'die discovery der mines von Amerika, während sie den price of corn 3-4mal, den der Arbeit nur 2mal hob...' Der Preis der Waren für home consumption (z.. Korn) steigt nicht unmittelbar infolge eines influx of money; aber da der rate of profit in der Agrikul- tur gegen den der Industrie fällt, wird Kapital von der erstern der letztern zugewandt: thus all capital comes to yield
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1*) In der Handschrift: return - 2*) bei Ramssy: the national re- venue - 3*) in der Handschrift: A. Smith
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higher profits than formerly, and a rise of profits is always gleich a fall of wages." (John Barton, "Observations on the cir- cumstances which influence the condition of the labouring classes of society", London 1817, p. 29 sqq.)
125 "There is one sort of labour which adds to the value of the subject upon which it is bestowed: there is another which has no such effect. The former, as i t p r o d u c e s a v a l u e, may be called p r o d u c t i v e; the latter, u n p r o- d u c t i v e l a b o u r. Thus the labour of a manufacturer a d d s, generally, to the value of the materials which he works upon, t h a t o f h i s o w n m a i n t e n a n c e, a n d o f h i s m a s t e r' s p r o f i t. The labour of a menial servant, on the contrary, adds to the value of nothing. Though the manulacturer has his wages a d v a n c e d to him by his master, he, i n r e a l i t y, c o s t s h i m n o e x p e n c e, the value of those wages hing generally restored, t o g e t h e r w i t h a p r o f i t, in the improved value of the subject upon which his labour is bestowed. But the maintenance of a menial servant never is restoted. A man g r o w s r i c h by employing a multitude of manufacturers: he grows poor, by maintaining a multitude of menial servants." ([A.
Smith,] b. II, ch. III - vol. II, ed. McCulloch -, p. 93 sq.)
126 "If the quantity of food and clothing, which were... consumed by unproductive, had been distributed among productive hands, they would have re-produced, t o g e t h e r w i t h a p r o f i t, the full value of their consumption." (l.c.p. 109; l. II, ch. III.)
129 "That part of the annual produce of the land and labour of a n y c o u n t r y w h i c h r e p l a c e s a c a p i- t a l, never is i m m e d i a t e l y employed to maintain any but productive hands. It p a y s t h e w a g e s o f p r o- d u c t i v e l a b o u r only. That which is i m m e- d i a t e l y destined for constituting a revenue either as profit or as rent, may maintain indifferently either productive or unproductive hands." (l.c.p. 98.) "Whatever part of his stock a man employs as a capital, he always expects it to be replaced to him with a profit. He employs it, therefore, in maintaining p r o d u c t i v e h a n d s only; and after having served in the function of capital to him, it constitutes a revenue to them.
Whenever he employs any part of it i n m a i n t a i n i n g u n p r o d u c t i v e h a n d s of any kind, tbat part is, from that moment, withdrawn from his capital, and placed in his stock reserved for immediate consumption." (l.c.)
130 "The labour of some of the most respactable orders in the so- ciety is, like that of menial servants, unproductive of any va- lue... The sovereign, for example, with all the officers both of justice and war who serve under him, the whole army and navy, are unproductive labourers. They are the servants of the public, and are maintained by a part of the annual produce of the industry of other people... In the same class must be ranked ... churchmen, lswyers, physicians, men of letters of all kinds; players, buf- foons, musicians, opera-singers, opera-dancers, etc." (l.c.p. 94, 95.)
131 "The labour of a menial servant" (...) "...a d d s t o t h e v a l u e o f n o t h i n g... the maintenance of a me- nial servant n e v e r i s r e s t o r e d. A man grows rich by employing a multitude of manufacturers: he grows poor, by maintaining a multitude of menial servants. The l a b o u r o f t h e l a t t e r, however, h a s i t s v a l u e, and de- serves its reward as well as that of the former. But the labour of the manufacturer f i x e s a n d r e a l i z e s i t s e l f i n s o m e p a r t i c u l a r s u b j e c t o r v e n d i b l e c o m m o d i t y, w h i c h l a s t s f o r s o m e t i m e a t l e a s t a f t e r t h a t l a b o u r i s p a s t. It is, as it were, a certain quantity of labour stocked and stored up to be employed, if necessary, upon some other occasion. That subject, or what is the same thing, the price of that subject, can afterwards, if necessary, put into motion a qusntity of labour equal to that which had ori- ginally prodoced it. The labour of the menial ¦¦307¦ servant, on the contrary, d o e s n o t f i x o r r e a l i z e i t s e l f i n a n y p a r t i c u l a r s u b j e c t o r v e n d i b l e c o m m o d i t y. His s e r v i c e s g e n e r a l l y
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p e r i s h i n t h e v e r y i n s t a n t o f t h e i r p e r f o r m a n c e, and s e l d o m l e a v e a n y t r a c e o r v a l u e b e h i n d t h e m, for which an equal quantity of service could a f t e r w a r d s be procu- red. ... The labourof some of the most respectable orders in the society is, like that of menial servants, u n p r o d u c- t i v e o f v a l u e, and d o e s n o t f i x o r r e a l i z e i t s e l f i n a n y p e r m a n e n t s u b j e c t, o r v e n d i b l e c o m m o d i t y." (l.c.p. 93, 94 passim.)
131 "It is" (die labour des unproductive labourer) "unproductive of value", "adds to the value of nothing", "the maintenance" (of the unproductive labourer) "never is restored", "does n o t f i x o r r e a l i z e i t s e l f i n a n y p a r- t i c u l a r s u b j e c t o r v e n d i b l e c o m m o- d i t y".... "His services generally perish in the very instant of their performance, and seldom leave any trace of value behind them, fot which an equal quantity of setvice could a f t e r- w a r d s be procured"... "it does not fix or realize itself i n a n y p e r m a n e n t s u b j e c t, or v e n d i- b l e c o m m o d i t y."
132 «Premièrement, on convient que cette classe» (...)
«r e p r o d u i t a n n u e l l e m e n t l a v a l e u r de sa propre consommation anuelle, e t c o n t i n u e a u m o i n s l' e x i s t e n c e d u f o n d s o u c a p i- t a l q u i l a t i e n t e m p l o y é e e t l a f a i t s u b s i s t e r... A la vérité, les fermiers et les ouvriers de la campagne, outre le capital qui les fait travailler et subsister, reproduisent encore annuellement un p r o d u i t n e t, une rente franche et quitte au propriétaire... le travail des fermiers et ouvriers de la campagne est assurément plus pro- ductif que celui des marchands, des artisans et des manufactu- riers. Avec cela, la supériorité du produit de l'une de ces clas- ses ne fait pas que l'autre soit s t é r i l e et n o n p r o d u c t i v e.» (l.c., t. III, p. 530 [Garnier].)
133 ...«continue au moins l'existence du fonds ou capital qui la tient employée.»
133 «Secondement,» ... «sous ce même rapport, il paraît aussi tout-à-fait impropre de considérer des artisans, manufacturiers et marchands, sous le même point de vue que de simples domesti- ques. L e t r a v a i l d' u n d o m e s t i q u e n e c o n t i n u e p a s l' e x i s t e n c e d u f o n d s q u i l u i f o u r n i t s o n e m p l o i e t s a s u b s i s t a n c e. C e d o m e s t i q u e e s t e m p l o y é e t e n t r e t e n u f i n a l e m e n t a u x d é p e n s d e s o n m a î t r e, et l e t r a v a i l q u' i l f a i t n' e s t p a s d e n a t u r e à p o u v o i r r e m b o u r s e r c e t t e d é p e n s e.
Son ouvrage consiste en s e r v i c e s qui, e n g é n é r a l, p é r i s s e n t e t d i s p a r a i s s e n t à l' i n s t a n t m ê m e o ú i l s s o n t r e n d u s, qui n e s e f i x e n t n i n e s e r é a l i s e n t e n a u c u n e m a r c h a n d i s e q u i p u i s s e s e v e n d r e e t r e m p l a c e r l a v a l e u r d e l e u r s u b s i s t a n c e e t d e l e u r s s a l a i r e s. Au contreire, le travail des artisans, mar- chands et manufacturiers s e f i x e e t s e r é a l i s e n a t u r e l l e m e n t e n u n e c h o s e v é n a l e e t é c h a n g e a b l e. C'est sous ce rapport que, dans le chapitre où je treite du t r a v a i l p r o d u c t i f et du t r a v a i l n o n p r o d u c t i f, j'ai classé les ar- tisans, les manufacturiers et les marchands parmi les ouvriers productifs, et les domestiques parmi les ouvriers s t é r i- l e s e t n o n p r o d u c t i f s.» (l.c.p. 531)
134 ...«en une chose vénale et échangeable», «en u n e 1*)
m a r c h a n d i s e q u i p u i s s e s e v e n d r e e t r e m p l a c e r l a v a l e u r d e l e u r s u b- s i s t a n c e e t d e l e u r s s a l a i r e s.»
134 ...«qui lui fournit son emploi et sa subsistance.»
135 ..."his services g e n e r a l l y perish in the very in- stant of their performance etc." [A. Smith, "An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations" ... By J.R. Mc- Culloch, vol. II, Edinburgh 1828, p. 94.]
136 ..."services perish in the very instant of their performance" ... "any permanent" (...) "subject, or vendible commodity." [l.c.p. 94.]
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1*) In der Übersetzung Garniers: aucune
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138 «Troisièmement, dans toutes les suppositions, il semble im- propre de dire que le travail des artisans, manufacturiers et marchands n'augmente pas le r e v e n u r é e l de la société.
Quend même nous supposerions, par exemple, comme on le fait dans ce système, que la veleur de ce que consomme cette classe dans un jour, un mois, une année, est précisément égal à ce qu'elle pro- duit dans ce jour, dans ce mois, dans cette année, cependant il ne s'ensuivrait nullement de là que son travail n'ajoutât rien au revenu réel de la société, à la valeur réelle du produit annnel des terres et du travail du pays. Par exemple, un artisan qui, dans les six mois que suivent la moisson, exécute pour la valeur de 10 livres d'ouvrage, quand même il aurait consommé pendant le même tems pour la valeur de 10 livres de blé et d'autres denrées nécessaires à la vie, néanmoins, dans la réalité, il ajoute une valeur de 10 livres au produit annuel des terres et du travail de la société. Pendant qu'il a consommé une demi-année de revenu va- lant 10 livres, en blé et autres denrées de première nécessité, il a en même tems produit une valeur égale en ouvrage, laquelle peut acheter pour lui ou pour quelque autre personne une pareille demi-année de revenu. Par consequent la valeur de ce qui a été tant consommé que produit pendant ces six mois, est égale non à 10, mais à 20 livres. Il est possible, à la vérité, que de cette valeur il n'en ait jamais existé, dans un seul instant, plus de 10 livres en valeur à la fois. Mais si les 10 livres vaillant, en blé et autres denrées de nécessité ont été consommées par cet ar- tisan, eussent été consommées par un soldat ou par un domestique, la valeur de la portion existante du produit annuel, au bout de ces six mois, aurait été de 10 livres moindre de ce qu'elle s'est trouvée être, en conséquence du travail de l'ouvrier. Ainsi, quand même on supposerait que la valeur produite par l'artisan n'est jamais, à quelque moment que ce soit, plus grande que la valeur par lui consommée, cependant la veleur totale des marchan- dises actuellement existantes dans le marché, à quelque moment qu'on la prenne, se trouve être, en conséquence de ce qu'il pro- duit, plus grande qu'elle ne l'aurait été sans lui.» (l.c., t.
III, p. 531-533 [Garnier].)
139 «Quand les champions de ce système avancent que la c o n s o m m a t i o n des artisans, manufacturiers et mar- chands est é g a l e á l a v a l e u r d e c e q u' i l s p r o d u i s e n t, vraisemblablement ils n'entendent pas dire autre chose, sinon que le r e v e n u d e c e s o u v r i e r s ou le f o n d s d e s t i n é à l e u r s u b s i s t a n c e e s t é g a l á c e t t e v a l e u r» {viz: la veleur de ce qu'ils produisent}. (l.c.p. 533)
139 «Le produit annuel des terres et du travail d'une société ne peut recevoir d'augmentation que de deux manières; ou bien, p r e m i è r e m e n t, par un p e r f e c t i o n n e m e n t s u r v e n u d a n s l e s f a c u l t é s p r o d u c- t i v e s d u t r a v a i l u t i l e actuellement en acti- vité dans cette société; ou bien, s e c o n d e m e n t, p a r u n e a u g m e n t a t i o n s u r v e n u e d a n s l a q u a n t i t é d e c e t r a v a i l. Pour qu'il survienne quelque perfectionnement ou accroissement de puissance dans les facultés productives du travail utile, il faut, o u q u e l' h a b i l i t é d e l' o u v r i e r s e p e r f e c- t i o n n e, o u q u e l' o n p e r f e c t i o n n e l e s m a c h i n e s a v e c l e s q u e l l e s i l t r a- v a i l l e... L' a u g m e n t a t i o n d a n s l a q u a n t i t é d e t r a v a i l u t i l e actuellement employé dans une société, dépend uniquement d e l' a u g m e n- t a t i o n d u c a p i t a l q u i l e t i e n t e n a c t i v i t é; et, à son tour, l' a u g m e n t a t i o n d e c e c a p i t a l d o i t ê t r e p r é c i s é m e n t é g a l e a u m o n t a n t d e s é p a r g n e s que font sur leurs revenus, ou les personnes qui dirigent et administrent ce capital, ou quelques autres personnes qui le leur prêtent.» (p. 534, 535.)
141 «Le commerce qui s'établit entre ces deux différentes classes du peuple,» (campagne und ville) «consiste, en dernier résultat, dans l'échange d'une certaine quantité de produit brut, contre une certaine quantité de produit manufacturé. Par conséquent, plus celui-ci est cher, plus l'autre sera à bon marché; et tout ce qui tend dans un pays à élever le prix du
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produit manufacturé, tend à abaisser celui du produit brut de la terre, et par-là à décourager l'agriculture.» (Smith, l.c.p.
554.)
141 "The labour of the latter... has its value, and deserves its reward as well as that of the former." [A. Smith, "An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations..." By J.R.
McCulloch, vol. II, Edinburgh 1828, p. 94.)]
143 ...«la richesse des nations comme ne consistant pas dans ces richesses non consommables d'or et d'argent, maia dans les biena consommables reproduits annuellement par le travail de la so- ciété.» (v. III, l. IV, ch. IX, p. 538 [Garnier].)
144 «En réservant» (sagt Blanqui A., «Histoire de l'écon. po- lit.», Bruxelles 1839, p. 152) «exlusivement la qualité de r i c h e s s e s aux valeurs fixées dans des substances matéri- elles, il raya du livre de la production cette masse illimitée de valeurs immatérielles, filles du c a p i t a l m o r a l des nations civilisées» etc.
147 «L'une échange toujours son travail contre le capital d'une nation, l'autre l'échange toujours contre une partie de revenu national.» (Sismondi, «Nouv. princ.», t. I, p. 148.)
147 "Obgleich der ouvrier durch seine tägliche Arbeit viel mehr ala seine tägliche dépense hervorgebracht hat, ist es selten, daß nach Teilung mit Grundbesitzer und Kapitalist ihm etwas Erkleck- liches über das strict necessaire ührigbleibe." (Sismondi, t. I, «N. P. etc.», p. 87.)
147 "If a landlord, or a capitalist, expends his reveune in the manner of an ancient baron, in the support of a great number of retainers, or menial servants, he will give employment to much more labour, than if he expended it on fine clothes, or costly furniture; on carriages, on horses, or in the purchase of any other luxuries. In both cases the net revenue would be the same, and so would be the gross revenue, but the former would be reali- sed in different commodities. If my revenue were 10 000 l., the same quantity nearly of productive labour would be employed, whe- ther I realised it in fine clothes and costly furniture, etc. or in a quantity of food and clothing of the same velne. If, howe- ver, I realised my revenue in the first set of commodities, no more labour would be c o n s e q u e n t l y employed: - I should enjoy my furniture and my clothes, and there would be an end of them; but if I realised my revenue in food and clothing, and my desire was to employ menial servants. all those whom I could so employ with my revenue of 10 000 l., or with the food and clothing which it would purchase, w o u l d b e t o b e a d d e d t o t h e f o r m e r d e m a n d f o r l a b o u r e r s, and this addition would take place only be- cause I chose this mode of expending my revenue. As the labou- rers, then, are interested in t h e d e m a n d f o r l a b o u r, they must naturally desire that as much of the re- venue as possible should be diverted from expenditure on luxu- ries, to be expended in the support of menial servants." (Ricardo, "Princ.", 3. ed., 1821, p. 475, 476.)
148 "Er meint hiermit, daß die erste Volksklasse from land, arts, and industry sich selbst erhält und jedes Jahr etwaa zum nationa- len Stock hinzufügt; und abgerehn hiervon kontribuiert von ihrem Überfluß jedes lahr so much to the maintenance of others. Die von der zweiten Klasse halten sich teilweise selbst by labour, aber der Rest, wie die Weiber und Kinder dieser, aind auf Kosten der andern genährt; jährliche Last für das Publikum, consuming an- nually so viel as would be otherwise added zum Generalstock der nation." (D'Avenant, "An Essay upon the probable methods of ma- king a people gainers in the balance of trade", London 1699, p.
23 und p. 50.)
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149 "Die Exportation unsres eignen Produkts muß England reich ma- chen; Gewinner zu sein in der Handelsbilanz, müssen wir unser eignes Produkt ausführen; what will purchase the things of for- eign growth that are needful for our own consumption, with some overplus either in bullion or goods to be sold in other coun- tries; w h i c h o v e r p l u s i s the p r o f i t a n a t i o n m a k e s b y t r a d e, and it is more or less according to the natural frugality of the people that export" (...) "or as from the low price of labour and manufacture they can afford the commodity cheap, and a t a r a t e n o t t o b e u n d e r - s o l d i n f o r e i g n m a r k e t s." (D'Avenant, l.c.p. 45, 46.)
{"By what is consumed at home, one loseth only what another gets, und die Nation im allgemeinen ist um nichts reicher; aber all foreign consumption is a clear and certain profit." ("An Essay on the East India Trade etc.", Lond. 1697 [p. 31].)}
149 "Gold und Silber sind in der Tat das Maß des Handels, aber die Quelle und das original of it, in all nations, ist das natür- liche oder künstliche Produkt des Landes, d.h., was ihr Land oder was ihre Arbeit und Industrie produzieren. Und dies ist so wahr, daß eine Nation durch irgendeinen Umstand jeder Art von Geld ver- lustig gehn kann, wenn das Volk zahlreich ist, industriell, ge- wandt im Handel, geschickt in sea affairs; mit guten Häfen ver- sehn, mit einem Boden, fruchtbar in a variety of commodities, wird solch ein Volk Handel haben und bald a plenty of silver and gold. So daß der reelle und effective Reichtum eines Landes das native Produkt ist." (l.c.p. 15.) "Gold und Silber sind so weit entfernt, die einzigen Dinge zu sein, die den Namen von Schatz oder Reichtum einer Nation verdienen, daß in Wahrheit Geld ist at bottom nicht mehr als die counters, womit Menschen in ihren dea- lings gewohnt worden sind zu rechnen." (l.c.p. 16.) "Wir verstehn das unter Reichtum, was the Prince and the general body seines Volkes in plenty, ease und safety erhält; ebenso ist treasure, was for the use of man verwandelt" (converted) "worden ist für Gold und Silber in Gebäude und improvements of the country; as also other things c o n v e r t i b l e into those metals, as the fruits of the earth, manufacturers, or foreign commodities, and stock of shipping... Ja, selbst perishable goods may be held the riches of a nation, wenn sie k o n v e r t i b e l, ob- gleich nicht c o n v e r t e d sind in Gold und Silber; und wir halten sie nicht nur für Reichtum zwischen man and man, sondern zwischen einem Land und einem andren." (l.c.p. 60, etc.) "Das common people ist der Magen des body politick. Dieser Magen" nahm in Spanien das Geld nicht gehörig auf, ¦¦318¦ verdaute es nicht... "trade and manufactures sind die einzigen Media, wodurch solch eine Digestion und Distribution von Gold und Silber gemacht werden kann, as will be nutritive to the body politick." (l.c.p.
62, 63.)
150 "Landbauer, Seeleute, Soldaten, artizans und Kaufleute sind die wahren pillars of any common wealth; alle andern großen pro- fessions do rise out of the infirmities and miscarriages of these; now the seaman is three of these four" (navigator, mer- chant, soldier). ([Petty,] "Polit. Arithmetick etc.", London 1699, p. 177.) "Die Arbeit des Seemanns und Fracht der Schiffe ist stets von der Natur of an exported commodity, the o v e r p l u s whereof, above what is imported, brings home mo- ney etc. (l.c.p. 179.)
150 "Die, welche den Seehandel kommandieren, können work zu wohl- feilerer Fracht mit mehr Profit als andre zu größerer (teurerer Fracht); denn wie das Kleid wohlfeiler gemacht wird, wenn der eine etc., der andre etc. tut, so können die, welche den Schiffs- handel kommandieren, verschiedne Arten von Schiffen zu verschied- nen Zwecken bauen, Seeschiffe, Fluß-, Handels-, Kriegs- etc.
-schiffe, und dies ein Hauptgrund der wohlfeileren Fracht [der Holländer] als ihrer Nachbarn, weil sie can afford a particular sort of vessels for each particular trade." (l.c.p. 179, 180.)
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150 Nimmt die Steuer von den Industriellen etc., um zu geben denen, die sich überhaupt in einer Art beschäftigen, "which pro- duce n o m a t e r i a l t h i n g, or things of real use and value in the common wealth - in diesem Fall wird der Reichtum pu- blici vermindert: Otherwise than as such exercises, are recreati- ons and refreshments of the mind; And which being moderately used, do qualify and dispose men to what in itself is more consi- derable. (l.c.p. 198.) "Nachdem man berechnet, wieviel Volk zur industriellen Arbeit nötig, kann the remainder weidlich und ohne Schaden für die Gemeinheit verwandt werden in the arts and exer- cises of pleasure and ornament; t h e g r e a t e s t w h e r e o f i s t h e i m p r o v e m e n t o f n a t u- r a l k n o w l e d g e. (l.c.p. 199.) "Es ist mehr zu gewinnen durch Manufaktur als Landwirtschaft und mehr durch merchandise als manufacture." (l.c.p. 172.) "Ein Seamann ist 3 Bauern wert." (p. 178.)
151 "If a man can bring to London an ounce of Silver out of the earth in Peru, in the same time that he can produce a bushel of corn, then one is the natural price of the other; now if by re- ason of new and more easier mines a man can get two ounces of silver as easily as formerly he did one, then Corn will be as cheap at 10 sh. the bushel, as it was before 5 sh. caeteris pari- bus." "Let A hundred men work 10 years upon corn, and the same number of men the same time, upon silver; I say, that the neat proceed of the silver is the price of the whole neat proceed of the corn, and like parts of the one, the price of like parts of the other." "Corn will be twice as dear when there are 200 hus- bandmen to do the same work which a hundred could perform." ("On Taxes and Contributions", 1662) (ed. 1679, p. 31, 24, 67.)
151 "As trades and curious arts increase; so the trade of hus- bandry will decrease, or else the wages of hushandmen must rise,and c o n s e q u e n t l y the rents of land must fall." (p. 193.) "If trade and manufacture have increased in England ...
if a greater part of the people, apply themselves to those facul- ties, than there did heretofore, and if the price of corn be no greater now, than when husbandmen were more numeraus, and trades- men fewer; it follows from that single reason ... that the rents of land must fall: Z.B. unterstelle den Weizenpreis zu 5 sh. or 60 d. per bushel, und wenn die Rente des Landes, worauf es wächst, der dritte sheaf" (i.e. part, share) "ist; dann ist von den 60 d. 20 d. für das Land und 40d. für den husbandman; aber wenn der Lohn des hushandman sich um 1/8 erheben sollte oder von 8 zu 9 d. per Tag, dann erhebt sich der husbandman's share in the bushel of wheat, from 40 to 45 d. and consequently the rent of the land must fall from 20 d. to 15 d. for we suppose t h e p r i c e o f t h e w h e a t s t i l l r e m a i n s t h e s a m e; especially s i n c e w e c a n n o t r a i s e i t, for if we did attempt it, corn would ¦¦3471¦ be brought in to us, (as into Holland) from foreign parts, where the state of husbandry was not changed." ("Polit. Arithmetick", etc., edit.
Lond. 1699, p. 193, 194.)
152 «Supposons qu'un homme plante du 1*) blé, avec ses mains, une certaine étendue de terre, c'est-à-dire, laboure, sème, herse, récolte, engrange, vanne, en un mot, fasse tout ce que la culture exige, je dis que, quand cet homme a retiré sa semence et tout ce qu'il a mangé ou donné à d'autres en échange de ses vêtemens et de ses autres besoins naturels, ce qui reste de blé est la véri- table rente de la terre pour cette anneé; et le m é d i u m de sept années, ou plutôt du nombre d'années dans lesquelles la cherté et l'abondance font leur révolution, donne la rente ordi- naire de la terre cultivée en blé. Mais une question ultérieure et collatérale peut être, combien d'argent vaut ce blé ou cette rente? Je reponds qu'il en vaut
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1*) Bei Ganilh: en
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autant qu'il en resterait à un autre individu qui emploierait l e m i e u x s o n t e m p s pour aller dans le pays de mi- nes, pour en extreire le minerai, pour le raffiner. le convertir en monnaie et le rapporter au même lieu ou l'autre individu a semé et recueilli son blé. La somme restante à cet individu, après le prélèvement de toutes ses dépenses, serait parfaitement égale en valeur à celle du blé qui resterait au cultivateur.» («Traité des taxes» [63], p. 23, 24.)
152 "S o u r c e s o f e n j o y m e n t können akkumuliert und aufgehäuft werden; Genuß selbst nicht. Der Reichtum eines Landes besteht aus der Totalsumme der permanent sources of enjoy- ment, seien sie materiell oder immateriell, contained in it; und Arbeit oder Ausgabe, welche strebt zu vermehren or keep up these permanent sources,ist p r o d u k t i v zu nennen. (J. St.
Mill, "Essays on some unsettled questions of polit. econ.", Lon- don 1844, p. 82.) "Was der Mechaniker oder Spinner verzehren, während sie ihren Dreck lernen, ist consumed productively, d.h.
seine Konsumtion strebt nicht zu vermindern, sondern zu vermehren the permanent sources of enjoyment in the country, by effecting a new creation of those sources, more than equal to the amount of the consumption." (l.c.p. 83.)
153 ...«travail productif ... celui qui se réalise sur un objet, celui qui laisse après soi des traces de son opération et dont le produit peut être la matière d'une vente ou d'un échange.» ([A.
Smith,] l.c., t. V, p. 169.)
153 «Cette distinction est fausse, en ce qu'elle porte sur une différence qui n'existe pas. T o u t t r a v a i l e s t p r o d u c t i f dans le sens dans lequel l'auteur entend ce mot p r o d u c t i f. Le travail de l'une comme de l'autre de ces deux classes est également productif de quelque jouissance, commodité ou utilité pour la personne qui le paie, sans quoi ce travail ne trouverait pas de salaire.» [l.c.p. 171.]
154 «Le domestique qui est à mon service, qui allume mon feu, qui me coiffe, qui nettoie et entretient mes habits et mes meubles, qui prépare mes alimens, etc. rend des s e r v i c e s a b s o l u m e n t d u m ê m e g e n r e que la blanchis- seuse ou la lingère, qui nettoie et entretient le linge de ses pratiques; ...que le treiteur, rôtisseur ou cabaretier, qui fait son métier de préparer des alimens aux personnes auxquelles il convient mieux de venir manger chez lui; que le barbier, le coif- feur etc.» (...) «qui rendent des services immédiats; que le maçon enfin, le couvreur, le menuisier, le vitrier, le fumiste etc., etc. et cette foule d'ouvriers employés aux bâtimens, qui viennent lorsqu'ils sont appelés pour faire des raccommodages et réparations, et dont le bénéfice annuel consiste autant en ouvra- ges de simple réparation et entretien, qu'en constructions nou- velles." (l.c.p. 171/172.)
154 «Ce genre de travail consiste moins à produire qu'à conser- ver; il a moins pour but d'ajouter à la valeur des sujets aux- quels il s'applique, que de prévenir leur dépérissement. Tous ces travailleurs, y compris le domestique, é p a r g n e n t à c e l u i q u i l e s p a i e, l e t r a v a i l d ' e n- t r e t e n i r s a p r o p r e c h o s e.» [l.c.p. 172.]
154 ...«C'est pour cela et pour cela seul le plus souvent qu'ils travaillent;» (...) «ainsi, ou ils sont tous p r o d u c t i f s, ou aucun d'eux n'est productif.» (l.c.p.
172.)
155 ...«le travail d'un commis-inspecteur ou directeur d'une en- treprise particulière de commerce ou de manufacture, et comme n o n p r o d u c t i f, celui de l'administrateur, qui, veil- lant à l'entretien des routes publiques, des canaux navigables, des ports, des monnaies et autres grands instrumens destinés à animer l'activité du commerce, veillant à la sûreté des trans- ports et des communications, à l'exécution des conventions, etc.
peut, à juste titre, être regardé comme le c o m m i s - i n- s p e c t e u r d e l a g r a n d e m a n u f a c t u r e s o c i a l e? C'est un travail absolument de même nature, quoique dans des proportions plus vestes.» (p. 172, 173.)
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155 «Les uns et les autres ont, pour dernier terme de l e u r t r a v a i l, u n e c o n s o m m a t i o n d u m ê m e g e n r e. Si la fin que se proposent les uns, ne merite pas d'etre comptée au nombre d e s p r o d u i t s du travail de la société, pourquoi traiterait-on plus favorablement ce qui n'est autre chose qu'un m o y e n p o u r a r r i v e r à c e t t e f i n?» (l.c.p. 173.)
156 «La seule différence générale qu'on puisse, à ce qu'il sem- ble, observer entre les deux classes imaginées par Smith, c'est que dans ceux de la classe qu'il nomme p r o d u c t i v e, il y a ou il p e u t t o u j o u r s y a v o i r q u e l q u e p e r s o n n e i n t e r m é d i a i r e e n t r e l e t r a v a i l l e u r d e l a c h o s e e t c e l u i q u i l a c o n s o m m e; au lieu que, dans colle qu'il nomme n o n p r o d u c t i v e, il n e p e u t y a v o i r a u c u n i n t e r m é d i a i r e, et que la relation est n é c e s s a i r e m e n t d i r e c t e e t i m m é- d i a t e e n t r e l e s a l a r i é e t l e c o n s o m m a t e u r. Il est évident qu'il y a n é c e s- s a i r e m e n t une relation directe et immédiate entre celui qui use de l'expérience du médecn, de l'habilité du chirurgien, du savoir de l'avocat, du talent du musicien ou de l'acteur, ou enfin des services du domestique, et entre chacun de ces différens salariés au moment de leur travail; tandis que dans les professions qui composent l'autre classe, l a c h o s e à c o n s o m m e r é t a n t m a t é r i e l l e e t p a l p a b l e, e l l e p e u t ê t r e l' o b j e t d e p l u s i e u r s é c h a n g e s i n t e r m é d i a i r e s avant d'arriver de la personne qui travaille, à celle qui con- somme.» (p. 174.)
157 «Encore faudrait-il déduire toujours de sa classe p r o d u c t i v e tous les ouvriers dont le travail consiste purement à nétoyer, entretenir, conserver ou réparer des choses finies, et ne fournit pas par conséquent de produit nouveau dans la circulation.» (p. 175.)
158 «C'est par suite de cette différence que la classe n o n p r o d u c t i v e, ainsi que Smith l'a observé, ne subsiste que de revenus. En effet, cette classe n'admettant aucun intermé- diaire entr'elle et celui qui consomme ses produits, c'est-à- dire, celui qui jouit de son travail, elle est immédiatement payée par le consommateur; or, c e l u i - c i n e p a i e q u' a v e c d e s r e v e n u s. Au contraire, les ouvriers de la classe productive étant, pour l'ordinaire, payés par un i n t e r m é d i a i r e q u i s e p r o p o s e d e f a i r e u n p r o f i t s u r l e u r t r a v a i l, s o n t l e p l u s s o u v e n t p a y é s p a r u n c a p i t a l. Mais ce capital est toujours en définitif rem- placé par le revenu d'un consommateur, sans quoi il ne circu- lerait point et dès-lors ne rendrait aucun profit à son posses- seur.» [p. 175.]
169 «Tout ce qu'on peut conclure de cette différence, c'est que, pour employer les gens p r o d u c t i f s, il faut non-seule- ment le r e v e n u d e c e l u i q u i j o u i t d e l e u r t r a v a i l, mais e n c o r e un c a p i t a l q u i d o n n e d e s p r o f i t s a u x i n t e r m é d i- a i r e s, au lieu que pour e m p l o y e r l e s g e n s n o n p r o d u c t i f s, il suffit le plus souvent du revenu qui les paie.» (l.c.p. 175.)
169 ...«que paur employer les gens n o n p r o d u c t i f s, il suffit le plus souvent du revenu qui les paie...»
169 «Pour employer les gens p r o d u c t i f s, il faut n o n - s e u l e m e n t le r e v e n u de celai qui j o u i t de leur travail, mais encore un c a p i t a l qui d o n n e d e s p r o f i t s a u x i n t e r m é d i- a i r e s.» [l.c.p. 175.]
170 «Encore beaucoup d'ouvriers n o n p r o d u c t i f s, tels que les comédiens, musiciens, etc. ne reçoivent-ils leurs salaires le plus souvent que par le canal d'un directeur qui tire des profits du capital placé dans ce genre d'entreprise?» (l.c.p.
175, 176.)
170 «Il s'ensuit donc que, dans une société où la classe p r o d u c t i v e est très-multipliée, on doit supposer qu'il existe une grande accumulation de capitaux dans les mains des in- termédiaires ou entrepreneurs de travail.» (l.c.p. 176.)
171 «Ce n'est donc pas, comme le prétend Smith, la proportion existante entre la masse des capitaux et celle des revenus, qui déterminera la proportion entre la classe p r o d u c t i v e et la
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classe n o n p r o d u c t i v e. Cette dernière proportion semble dépendre bien d'avantage des moeurs et des habitudes de peuple; du degré plus ou moins avancé de son industrie.» (p.
177.)
172 «A nombre égal d'individus, aucune classe ne contribue plus que celle des domestiques, à convertir en c a p i t a u x des sommes procédant du r e v e n u 1*).» (p. 181.)
172 ...«un homme qui a observé avec autant de sagacité», nicht höher schätzt «cet intermédiaire placé près du riche, pour r e c u e i l l i r les débris du revenu que celui-ci dissipe avec tant d'insouciance.» (l.c.p. 182, 183.)
172 ... «crée encore une valeur nouvelle, une vdeur qui n' e x i s t a i t p a s dans la société, même en équivalent, au moment où ce travail a commencé son operátion; et c'est cette valeur qui fournit une rente au propriétaire du sol.» (l.c.p.
184.)
172 ...«créer une valeur nouvelle... qui n'existait pas dans la société, même en équivalent, au moment où ce travail a commencé son operation.»
173 «La fortune d'un individu se grossit par l'épargne; la for- tune publique a u c o n t r a i r e, reçoit son accroissement de l'augmentation des consommations.» (G. Garnier, «Abrégé élé- mentaire des Principos de l'Economie Politique», Paris 1796, p.
XIII.)
173 «L'amendement et l'extension de la culture et par suite des progrès de l'industrie et du commerce n'ont pas d' a u t r e c a u s e que l'extension des besoins artificiels.» (l.c.p.
240.)
173 «Je remarque seulement... que l'on ne devra pas considérer comme essentielle et trèsexacte la dinstinction de Smith entre le travail p r o d u c t i f et le travail i m p r o d u c t i f, si l'on fait attention que le travail d'autrui en général ne pro- duit jamais pour nous qu'une économie de temps, et que cette éco- nomie de temps est tout ce qui constitue s a v a l e u r et s o n p r i x.» 2*) (Schmalz, «Économie Politique, trad. par Henr; Jouffroy etc.», t. I, 1826, p. 304.)
173 «Le mennuisier, par exemple, qui me fait une table, et le do- mestique qui porte mes lettres à la poste, qui bat mes habits, ou qui cherche pour moi les choses qui me sont nécessaires, me ren- dent l'un et l'autre un service absolument de même nature; l'un et l'autre m'épargne et le temps que je serais obligé d'employer moi-même à ces occupations, et celui qu'il m'aurait fallu consa- crer à acquérir l'aptitude et les talents qu'elles exigent.» 3*)
(p. 304)
173 «Ce système. (de Quesnay) «fait aux artisans et même aux s i m p l e c o n s o m m a t e u r s un mérite de leurs con- sommations; par le motif, que ces consommations contribuent, quoique d'une manière indirecte et médiate, à augmenter le revenu national, puisque, sans c e s c o n s o m m a t i o n s,
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1*) Bei Smith: de recenus) - 2*) der deutsche Originaltext lau- tet: "Eben so wenig will ich rügen, daß der Unterschied, den Smith zwischen productiver und nicht-productiver Arbeit macht ganz unwesentlich sich darstelle, wenn man nur erwäget, welchen Werth die Arbeit Andrer überhaupt eigentlich habe, nemlich, daß sie bloß uns Zeit erspare." (Schmalz, Staatswirtschaftslehre in Briefen an einen teutschen Erbprinzen", Erster Teil, Berlin 1818, S. 274) - 3*) der deutsche Originaltext lautet: "Der Tischler, welcher mir einen Tisch verfertigt und der Bediente,welcher mir Briefe auf die Post trägt, meine Kleider reinigt und meine Be- dürfnisse hohlt, beide thun mir ganz gleichen Dienst; sie erspa- ren mir die Zeit, und zwar zwiefache Zeit; die erste die, welche ich izt aufwenden müBte, um das selbst zu thun; die zweite die, welche ich hätte anwenden müssen, um die Geschicklichkeit dazu mir zu erwerben." (S. 274, 275.)
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l e s o b j e t s c o n s o m m é s n' a u r a i e n t p a s é t é p r o d u i t s p a r l e s o l e t n' a u r a i- e n t p u ê t r e a j o u t é s a u r e v e n u d u p r o p r i é t a i r e f o n c i e r.» 1*) (p. 321.)
174 «Dans l'état actuel de la civilisation, le travail ne noue est connu que par l'échange...» (Ch. GGanilh. «Des systemes d'écon. pol.», t. I, Paris 1821, p. 79.) «Le travail sans échange ne peut produire aucune richesse.» (l.c.p. 8.1)
174 ...«la richesse dérive exclusivement du commerce.» (l.c.p.
84.)
174 «L'échange ou le commerce donne seul la veleur aux choses.» (l.c.p. 98.)
174 ... «principe de l'identité des valeurs et de la richesse....
repose la doctrine de la fécondité du travail général» (l.c.p.
93.)
174 ...«fait dériver la richesse particulière et générale des veleurs échangesbles du travail, soi que ces valeurs soient ou non fixées dans des objets matériels durables et permanens.» (l.c.p. 95.)
175 «S y s t è m e c o m m e r c i a l, ou l'échange des veleurs d u t r a v a i l g é n é r a l.» (l.c.p. 98.)
176 «L'échange donne aux c h o s e s une valeur qu'elles n'auraient pas eue sans lui.» (p. 102.)
176 «Les produits les plus utiles peuvent n'avoir aucune valeur si l'échange ne leur en donne point.» (...) «Et les produits les plus inutiles peuvent avoir une très-grande valeur si l'échange leur est favorable.» (p. 104.)
177 «La valeur échangée des choses et non leur valeur échangeable constitue la v é r i t a b l e v a l e u r, celle qui est identique avec la richesse.» (l.c.p. 104.)
177 «Ce n'est donc ni l'utilité réelle des choses, ni leur valeur i n t r i n s è q u e qui en font des richesses; c'est l'échange qui fixe et détermine leur valeur, et c'est cette valeur qui les identifie avec la richesse.» (l.c.p. 105.)
178 «Il n'y a véritablement des richesses pour les particuliers et pour les peuples, que lorsque chacun travaille pour tous et tous pour chacun»... (l.c.p. 108)
178 ... «richesse nationale, qui se compose des valeurs échan- geables du travail»... (p. 108.)
178 «Si l'abondance du blé en feit b a i s s e r l a v a l e u r, les cultivateurs seront moins riches, parce qu'ils ont moins de valeurs d'échange pour se procurer les choses néces- saires, utiles ou agréables à la vie; mais les consommateurs du blé profiteront de tout ce que les cultivateurs auront perdu: la perte des uns sera compensée par le gain des autres, et la ri- chesse générale n'éprouvera paint de variation.» (p. 108, 109.)
179 «De là vient qu'il est difficile, et peut-être impossible à un pays de s'enrichir par le commerce intérieur. Il n'en est pas tout-à-fait de même des peuples qui se livrent aucommerce avec l'étranger.» (p. 109.)
180 «Tout travail, quelle que soit sa nature, est productif de la richesse, pourvu qu'il ait une valeur d'échange.» (l.c.p. 119.)
«L'échange n'a aucun égard, ni à la quantité, ni à la matéria- lité, ni à la permanence des produits.» (l.c.p. 121.) «Tous» (les travaux) «sont é g a l e m e n t p r o d u c t i f s de la s o m m e contre laquelle ils ont été échangés.» (p. 121, 122.)
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1*) Der deutsche Originaltext lautet: "Ja noch mehr, sie schreibt ihnen selbst ihr Verzehren als ein Verdienst mittelbarer Erhöhung des National-Einkommens zu. Denn wäre sie nicht, so wäre auch, was sie verzehren, nicht hervorgebracht, oder dem Grund-Eigenthü- mer nicht zu Gute gekommen." (S. 287.)
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180 «Il n'y a aucune différence entre le travail de l'ouvrier qui fait une commode dont l'echange lui produit un septier de blé, et le travail de ménétrier qui lui produit un septier de blé. Des deux cotes il y a un septier de blé produit pour payer la com- mode, et un septier de bl6 produit paur payer le plaisir procuré par le ménétrier. A la vérité, après la consommation du septier de blé par le menuisier, il reste une commode, et après la con- sommation du septier de blé par le ménétrier, il ne reste rien; mais combien de travaux réputés productifs sont dans le même cas!
... ce n'est pas par ce qui reste après la consommation qu'on peut juger si un travail est productif ou stérile, c'est par l' é c h a n g e o u p a r l a p r o d u c t i o n q u i' l a f a i t n a î t r e. Or, comme le travail du ménétrier est, aussi-bien que le travail du menuisier, l a c a u s e d e l a p r o d u c t i o n d' u n s e p t i e r d e b l é, t o u s d e u x s o n t é g a l e m e n t p r o d u c t i f s d' u n s e p t i e r d e b l é, quoique l'un, après qu'il est fini, ne se fixe et ne se réalise dans aucun objet permanent, et que l'autre se fixe et se réalise dans un objet permanent.» (l.c.p.
122, 123.)
«A. Smith voudrait réduire le nombre des travailleurs qui ne s'occupent pas utilement, pour multiplier celui des travailleurs qui s'occupent utilement; mais on n'a pas fait attention que, si ce désir pouvait re réaliser, toute richesse serait impossible, parce que les consommateurs manqueraient aux producteurs, et que les excédans non consommés ne seraient pas reproduits. Les clas- ses productives ne donnent pas gratuitement les produits de leurs travaux aux c l a s s e s d o n t l e s t r a v a u x n e d o n n e n t a u c u n s p r o d u i t s m a t é r i e l s.
(hier unterscheidet er also doch selbst travaux qui donnent des produits matériels et travaux qui n'en donnent point); «elles les leur donnent en échange des commodités, des plaisirs ou des jouissances qu'elles en reçoivent, et, p o u r l e s l e u r d o n n e r, e l l e s s o n t o b l i g é e s d e l e s l e u r p r o d u i r e. Si les produits matériels du travail n'étaient pas employés à salarier les travaux qui ne donnent point de produits matériels, ils n'aursient pas de consommateurs et leur r e p r o d u c t i o n cesserait. Les travaux produc- tifs d'agrément c o n c o u r e n t d o n c a u s s i e f f i c a c e m e n t à l a p r o d u c t i o n que le tra- vail réputé le plus productif.» (l.c.p. 123, 124.)
«Presque toujours les commodités, les plaisirs ou les agrémens qu'ils» (les peuples) «recherchent, s u i v e n t e t n e d e v a n c e n t p a s l e s p r o d u i t s q u i d o i v e n t l e s a c q u i t t e r.» (l.c.p. 125.)
(Scheinen also viel mehr Wirkung als Ursache der produits zu sein qui doivent les acquitter.) «Il en est autrement lorsque les travaux consacrés au plaisir, au luxe et au faste, ne s o n t p a s d e m a n d é s p a r l a c l a s s e s p r o d u c- t i v e s. (...) «et que cependant elles sont f o r c é e s de les salarier et de prendre ce salaire sur leurs besoins. Alors il peut arriver que ce salaire forcé ne fasse pas naître un surcroît de production.» (l.c.p. 125.) «Hors ce cas ... tout travail est nécessairement productif, et contribue plus ou moins efficacement à la formation et á l'accroissement des richesses générales, parce q u' i l f a i t n a î t r e n é c e s s a i r e- m e n t l e s p r o d u i t s q u i l e s s a l a- r i e n t.» (l.c.p. 126.)
181 «Si l'échange donne au travail du domestique une valeur de 1000 frs., quand il ne donne à celui du cultivateur et du ma- nufacturier qu'une veleur de 500 frs., il faut en conclure que le travail du domestique contribue à l a p r o d u c t i o n d e l a r i c h e s s e deux fois autant que celui du cultivateur et du manufacturier; et cela ne peut pas être autrement, tant que le travail des domestiques reçoit en paiement deux fois autant de produits matériels que le travail des cultivateurs et des ma- nufacturiers. Le moyen de concevoir que la richesse provient du travail qui a le moins de valeur d'échange et qui par conséquent est le moins payé!» (l.c.p. 293, 294.)
182 «Vainement obiecte-t-on que si le travail des domestiques est aussi productif que celui des cultivateurs et des manufacturiers, on ne voit pas pourquoi les économies générales d'un pays ne se- raient pas employées a leur entretien non-seulement sans être dissipées, mais
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avec une augmentation constante de valeur. Cette observation 1*)
n'est spécieuse que parce qu'elle suppose que la fécondité de chaque travail resulte de sa c o o p é r a t i o n à l a p r o d u c t i o n d e s o b j e t s m a t é r i e l s, q u e l a p r o d u c t i o n m a t é r i e l l e e s t c o n s t i t u t i v e d e l a r i c h e s s e, et q u e p r o d u c t i o n e t r i c h e s s e s o n t p a r- f a i t e m e n t i d e n t i q u e s. On oublie que t o u t e p r o d u c t i o n n' e s t r i c h e s s e q u e j u s q u' à c o n c u r r e n c e d e s a c o n s o m m a- t i o n,» {und darum sagt derselbe Bursche eine Seite später «que tout travail est p r o d u c t i f de la richesse, dans la proportion de sa valeur d'échange déterminée par l'offre et la demande,» (sie p r o d u z i e r t Reichtum, nicht im Maß, wie sie valeur d'échange produziert, sondern valeur d'échange ist, d.h. nicht nach dem, was sie produziert, sondern was sie kostet), «que sa veleur respective ne concourt à l'accumulation des capitaux que par l' é c o n o m i e e t l a n o n c o n- s o m m a t i o n des produits que ces valeurs autorisent à prendre dans la production générale.»} «et que l'échange détermine jusqu'á quel point elle c o n t r i b u e à l a f o r m a t i o n d e l a r i c h e s s e. Si l'on se rappelait que tous les travaux concourent directement ou indirectement à la production totale de chaque pays, que l'échange, en fixant la veleur de chaque travail, détermine la part qu'il a eue à la production, que la c o n s o m m a t i o n d e l a p r o d u c t i o n réalise la valeur que lui a donnée 1'échange, et que l'excédant ou le déficit de la production sur la consommation détermine l'état de la richesse ou de la misère des peuples, on sentirait combien il est inconséquent d' i s o l e r chaque travail, de fixer ra fertilité et sa fé- condité par son c o n c o u r s á l a p r o d u c t i o n m a t é r i e l l e e t s a n s a u c u n é g a r d à s a ¦¦364¦ c o n s o m m a t i o n, q u i s e u l e l u i d o n n e u n e v a l e u r, valeur sans laquelle la richesse ne peut exister.» (l.c.p. 294, 295)
186 «Quand un psys est privé du secours des machines, et que son travail se fait à force de bras, les classes laborieuses consom- ment la presque totalité de leurs productions. A mesure que l'industrie fait des progrés, qu'elle se perfectionne par la di- vision du travail, par l'habileté des ouvriers, par l'invention des machines, les frais de la production diminuent, ou, en d'autres termes, il faut un moindre nombre d'ouvriers pour ob- tenir une plus grande production.» ([Ganilh,] l.c., t. I, p. 211, 212.)
191 «Tant que la division du travail n'est pas établie dans tau- tes ses branches, tant que toutes les classes de la population laborieuse et industrieuse n'ont pas atteint le terme de leur complément, l'invention des machines, et leur emploi dans certai- nes industries, ne font que refluer les capitaux et les ouvriers déplacés par les machines, dans d'autres travaux qui peuvent les employer utilement. Mais il est evident que quand tous les travaux ont le capital et les ouvriers qui leur sont nécessaires, tout perfectionnement ultérieur, toute machine nouvelle qui abre- gent le travail, reduisent necessairement la population labori- euse; et comme sa réduction ne diminue point la production, la part qu'elle laisse disponible accroît ou au profit des capitaux, ou à la rente de la terre; et par conséquent l'effet naturel et nécessaire des machines est de diminuer la population des classes salariées qui vivent du produit brut, et d'augmenter la popula- tion des classes qui vivent du produit net.» (l.c.p. 212.)
«L e d é p l a c e m e n t d e l a p o p u l a t i o n d' u n p a y s, e f f e t n é c e s s a i r e d e s p r o g r è s d e l' i n d u s t r i e, est la veritable cause de la prospérité, de la puissance et de la civilisation des peu- ples modernes. Plus les classes inférieures de la société décroissent en nombre, moins elle doit s'inquiéter des dangers auxquels l'exposent sans cesse les besoins, l'ignorance, la cré- dulité et la superstition de ces classes infortunées; plus les classes supérieures se multiplient, plus l'état a de sujets à sa disposition, plus il est fort et puissant, plus il a y dans toute la population de lumières, de raison et de civilisation.» (l.c.p.
213.)
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1*) Bei Ganilh: objection
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192 «Le revenu net d'un particulier se compose de l a v a l e u r d u p r o d u i t auquel il a concouru... moins ses déboursés: mais comme les déboursés qu'il a faits sont d e s p o r t i o n s d e r e v e n u qu'il a payées à d'autres, l a t o t a l i t é d e l a v a l e u r d u p r o d u i t a s e r v i à p a y e r d e s r e v e n u s. Le revenu to- tal d'une nation se compose de son produit brut, c'est-à-dire, de la valeur brute de tous ses produits qui se distribue entre les producteurs.» [71]
192 «Cette veleur, après plusieurs échanges, se consommerait tout entière dans l'année qui qui l'a vue naître, qu'elle n'en serait pas moins encore le revenu de la nation; de même qu'un particu- lier qui a 20[000] frs. de revenu annuel, n'a pas moins 20 000 frs. de revenu annuel, quoiqu'il le mange tout entier chaque an- née. Son revenu ne se compose pas seulement de ses épargnes.» [71]
193 «Le seul p r o d u i t n e t» ... «et ceux qui le consom- ment composent sa» (de l'état) «richesse et sa puissance, et con- courent à sa prosperité, à sa gloire et à sa grandeur.» (l.c.p.
218.)
193 «Cela ressemble tout-à-fait à la doctrine des économistes du 18e siècle, qui prétendaient que les manufactures ne servaient nullement à la richesse de l'état, parce que la c l a s s e s a l a r i é e, consommant une ¦¦370¦ valeur égale à celle qu'elle produisait, ne contribuait en rien à leur fameux produit net.» [l.c.p. 219.]
194 «Il n'est pas facile d'apercevoir quelque rapport entre l'assertion des économistes, q u e l a c l a s s e i n d u s t r i e u s e c o n s o m m a i t u n e v a l e u r é g a l e à c e l l e q u' e l l e p r o d u i s a i t, et la doctrine de M. Ricardo, q u e l e s a l a i r e d e s o u v r i e r s n e p e u t ê t r e c o m p t é d a n s l e r e v e n u d' u n é t a t.» (p. 219, 220.)
194 «Sur sept millions d'ouvriers tous occupés, il y aura plus d'épargnes que sur cinq millions.» [l.c.p. 220.]
194 «C'est supposer que les é c o n o m i e s s u r l e s s a l a i r e s sont préférables à l' é c o n o m i e q u i r é s u l t e d e l a s u p p r e s s i o n d e s s a l a i- r e s... Il serait par trop absurde de payer 400 millions de salaires à des ouvriers qui ne donnent aucun produit net, afin de leur procurer l'occasion et le moyen de faire des économies sur leur salaire.» (l.c.p. 221.)
«A chaque pas que fait la civilisation, le travail devient moins pénible et plus productif; les classes condamnées à produire et à consommer diminuent; et les classes qui dirigent le travail, qui soulagent (!), consolent (!) et éclairent toute la population, se multiplient, d e v i e n n e n t p l u s n o m b r e u s e s, et s' a p p r o p r i e n t t o u s l e s b i e n f a i t s q u i r é s u l t e n t d e l a d i m i n u t i o n d e s f r a i s d u t r a v a i l, de l'abondance des productions et du bon marché des consommations. Dans cette direction, l'espèce humaine s'é1ève ... dans cette t e n d a n c e p r o g r e s- s i v e d e l a d i m i n u t i o n d e s c l a s s e s i n f é r i e u r e s d e l a s o c i é t é et de l' a c r o i s s e m e n t des classes s u p é r i e u r e s ... la société civile devient plus prospère, plus puissante etc.» (l.c.p. 224.) «Si ... le nombre des ouvriers employés est de 7 millions, les salaires seront de 1400 millions; mais si les 1400 millions ne donnent pas un plus grand produit net que le milliard payé aux cinq millions d'ouvriers, l a v é r i t a b l e é c o n o m i e s e r a i t d a n s l a s u p p r e s s i o n d e s 4 0 0 m i l l i o n s d e s a l a i r e s à d e u x m i l l i o n s d' o u v r i e r s, q u i n e d o n n e n t a u c u n p r o d u i t n e t, et non dans les épargnes que les deux millions d'ouvriers peuvent feire sur les 400 millions de salaires.» (l.c.p. 221.)
195 «A. Smith exagère toujours les avantages qu'un pays tire d'un gros revenu brut comparés à ceux d'un gros revenu net... Quel avantage résultera-t-il pour un pays de l'emploi d'une grande quantité de travail productif, si, soit qu'il empiole cette quan- tité ou une moindre, son revenu et se profits doivent rester les mêmes? Ob eine Nation 5 oder 7 Millionen produktiver Arbeiter an- wendet, ¦¦371¦ wovon 5 andre Millionen leben,» ... «la nourriture et
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I'habillement de ces cinq millions seraient toujours le revenu net. L'emploi d'un plus grand nombre d'hommes ne nous mettrait en état ni d'ajouter un homme à notre armée ou à notre marine, ni de fournir une guinée de plus aux impôts.» (l.c.p. 215.) [72]
197 «Il serait tout-à-fait indifferént pour une personne qui, sur un capital de 20 000 l., ferait 2000 l. par an de profit, que son capitd employât 100 hommes ou mille, et que ses produits se ven- dissent 10 000 l. ou 20 000 l., pourvu que dans tous les cas ses produits 1*) ne baissasent point au-dessous de 20 000 l.» [74]
197 "A. Smith constantly magnifies the advantages which a country derives from a large gross, rather than a large net income" (weil, sagt Adam, "the greater will be the quantity of productive labour which it puts into motion") ... "What would be the advan- tage resulting to a country from the employment of a great quan- tity of productive labour, if, whether it employed that quantity or a smaller, its net rent and profits together would be the same." (Ricardo, 3 ed., p. 415, 416, 417, ch. XXVI.)
198 "To an individual with a capitd of 20 000 l., whose profits were 2000 l. per annum, it would be a matter quite indifferent whether his capital wouid employ a 100 or a 1000 men, whether the commodity produced, sold for 10 000 l., or for 20 000 l., provi- ded, in all cases, his profits were not diminishad below 2000 l." [l.c.]
198 "Is not the real interest of the nation similar?
P r o v i d e d i t s n e t r e a l i n c o m e, i t s r e n t a n d p r o f i t s b e t h e s a m e, i t i s o f n o i m p o r t a n c e w h e t h e r t h e n a t i o n c o n s i s t s o f 1 0 o r o f 1 2 m i l l i o n s o f i n h a b i t a n t s.
Its power of supporting fleets and armies, and a l l s p e c i e s o f u n p r o d u c t i v e l a b o u r," (...)
"must be in proportion to its net, and not in proportion to its gross income. If five millions of men could produce as much food and clothing as was necessary for 10 millions, food and clothing for 5 millions would be the net revenue. Would it be of any ad- vantage to the country, that to p r o d u c e t h i s s a m e n e t r e v e n u e, seven millions of men should be required, that is to say, that seven millions should be employed to produce food and clothing sufficient for 12 millions? The food and clothing of 5 millions would be still the net revenue. The em- ploying a greater number of men would enable us neither to add a man to our army and navy, nor to contribute one guinea more in taxes." [l.c.]
200 «Je ne doute nullement 2*) que dans le travail de l'esclave, I'excédent des produits sur les consommations ne soit plus grand que dans le travail de l'homme libre. ... Le travail de l'esclave 3*) n'a de bornes que le pouvoir de ses facultés ... L'esclave» (...) «travaille pour un besoin illimité: la cupidité de son maître.» (Say, 1e éd., p. 215, 216.)
201 «L'ouvrier lihre ne peut dépenser plus et produire moins que l'esclave... Toute dépense suppose un équivalent produit pour la payer. Si l'ouvrier libre dépense plus que l'esclave, les pro- duits de son travail doivent être plus considérables que ceux du travail de l'esclave» (Ganilh, t. I, p. 234.)
201 «Je sais» ... «qu'on peut dire avec quelque raison, que les é c o n o m i e s q u e l e m a î t r e 4*) f a i t s u r l e s d é p e n s e s d e l' o u v r i e r 5*)» (hier also doch économies sur le salaire de l'esclave), «servent à augmenter ses dépenses personelles etc. ... Mais il est plus avantageux à la richesse générale qu'il y ait de l'aisance dans toutes les cl- asses de la société qu'une excessive opulence parmi un petit nom- bre d'individus.» (p. 234, 235.)
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1*) Bei Ganilh auch: produits; in Constancios Ricardo-Überset- zung: profits - 2*) bei Say: aucunement - 3*) bei Say: du premier - 4*) in der Handschrift: les maîtres - 5*) bei Ganilh: l'esclave
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201 «Il» (Quesnay) «refuse positivement aux économies des classes salariées la faculté d'accroître les capitaux; et la raison qu'il en donne, c'est que ces classes ne doivent avoir aucun moyen de faire des économies, et que si elles avaient u n s u r p l u s, u n e x c é d a n t, il ne pourrait provenir que d'une erreur ou d'un désordre dans l'économie sociale.» (l.c.p. 274.)
201 «Si la classe stérile épargne pour augmenter son numé- raire..., ses travaux et ses gains diminueront dans la même pro- portion, et elle tombera dans le dépérissement.» («Physiocratie», p. 321.)
201 «Plus ils» (les salaires) «sont considérables, moindre est le revenu de la société,» (die société steht auf ihnen, aber sie stehn nicht in der société) «toute l'habilité des gouvernemens doit s'appliquer à en réduire la masse» (l.c.p. 24, t. II.) ...
«T â c h e ... d i g n e d u s i è c l e é c l a i r e d a n s l e q u e l n o u s v i v o n s.» (t. II, p. 24.)
223 «Les principes que Smith a p o s é s s u r l' é c o n o m i e d e s n a t i o n s, o n t p o u r f o n- d e m e n t d i e U n t e r s c h e i d u n g z w i s c h e n d e r p r o d u k t i v e n u n d u n p r o d u k t i v e n A r b e i t...» (F.-L.-A. Ferrier, «Du Gouvernement considéré dans ses rapports avec le commerce», Paris 1805, [p. 141].)
«Cette distinction est essentiellement fausse. I l n' y a p o i n t d e t r a v a i l i m p r o d u c t i f.» (l.c.p.
141.) «Il y a donc une économie et une prodigalité des nations: mais une nation n'est prodigue ou économe que dans ses relations avec les a u t r e s peuples, et c'était ainsi que la question devait être envisagée.» (l.c.p. 143.)
223 "Es existiert", sagt Ferrier, «une économie des nations, aber sehr verschieden von der Smithschen. Sie besteht darin, à n'acheter de productions étrangères qu'autant qu'elle en peut psyer avec les siennes. Elle consiste quelquefois à s'en passer absolument.» (l.c.p. 174, 175.)
223 «Comme dans un pays civilisé il n'y a que t r è s - p e u d e m a r c h a n d i s e s d o n t t o u t e l a v a l e u r e c h a n g e a b l e p r o c è d e d u t r a- v a i l s e u l e m e n t, et que, dans la t r é s - m a- j e u r e p a r t i e d' e n t r' e l l e s, l a r e n t e e t l e p r o f i t y c o n t r i b u e n t p o u r d e f o r t e s p o r t i o n s, il en résulte que l e p r o- d u i t a n n u e l d u t r a v a i l d e c e p a y s s u f f i r a t o u j o u r s p o u r a c h e t e r e t c o m m a n d e r u n e q u a n t i t é d e t r a v a i l b e a u c o u p p l u s g r a n d e q u e c e l l e q u' i l a f a l l u e m p l o y e r p o u r f a i r e c r o î t r e c e p r o d u i t, l e p r é p a r e r e t l' a m e n e r a u m a r c h é. S i l a s o c i é t é e m p l o y a i t a n n u e l l e m e n t t o u t l e t r a v a i l q u' e l l e e s t e n é t a t d' a c h e t e r a n n u e l l e m e n t, c o m m e l a q u a n t i t é d e c e t r a v a i l a u g m e n t e r a i t c o n s i d é r a- b l e m e n t c h a q u e a n n é e, il s'ensuivrait que le produit de chacune des années subséquentes serait d'une valeur incomparablement plus grande que celui de la précédente. Mais il n'y a aucun pays d o n t t o u t l e p r o d u i t a n- n u e l s o i t employé à entretenir des travailleurs. Partout les oisifs en consomment une grande partie; et selon les différentes proportions dans lesquelles ce produit se partage entre ces deux différentes classes de gens, sa valeur ordinaire ou moyenne doit nécessairement ou augmenter ou décroître, ou demeurer la même d'une année à l'autre.» (A. Smith, b. I, ch.VI, t. I, éd. Garn., p. 108, 109.)
225 «Comme dans un pays civilisé il n'y a que très peu de mar- chandises dont toute la valeur échangeable p r o c è d e d u t r a v a i l s e u l e m e n t, et que, dans la très-majeure partie d'entr'elles, l a r e n t e e t l e p r o f i t y c o n t r i b u e n t p o u r d e f o r t e s p o r- t i o n s, il en résulte q u e l e p r o d u i t a n- n u e l l d u t r a v a i l d e c e p a y s suffira toujours p o u r a c h e t e r e t c o m m a n d e r u n e q u a n t i t é d e t r a v a i l beaucoup plus grande que celle q u' i l a f a l l u e m p l o y e r p o u r f a i r e c r o î t r e c e p r o d u i t, le preparer et l'amener au marché.» [l.c.]
227 «Si la société employait annuellement tout le travail qu'elle est en état d'acheter annuellement, comme la quantité de ce tra- vail augmenterait considérablement chaque année, il
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s'ensuivrait que le produit de chacune des années subsequentes serait d'une vdeur incomparablement plus grande que celui de la précédente.» [l.c.p. 109.]
229 «4°. Les talens utiles acquis par les habitans ou membres de la société. L'acquisition de ces talens coûte toujours une dé- pense réelle à cause de l'entretien de celui qui les acquiert, pendant le tems de son éducation, de son apprentissage ou de ses études, et cette dépense est un capital fixé et réalisé pour ainsi dire dans sa personne. Si ces talens composent une partie de sa fortune, ils composent pareillement une partie de la for- tune de la société à laquelle il appartient. La dextérité perfec- tionnée, dans un ouvrier, peut être considérée rous le même point de vue qu'une machine ou un instrument de métier qui facilite et abrège le travail, et qui, malgré la dépense qu'il a coûté, re- stitue cette dépense avec un profit.» (l.c., l. II, ch. I, t. II, p. 204, 205.)
229 «Quand la société est encore dans cet état d'enfance ou il n'y a aucune division de travail, où il ne se fait presque point d'échanges, et où chaque individu pourvoit par ses mains à ses besoins, i l n' e s t p a s n é c e s s a i r e q u' i l y a i t a u c u n f o n d s a c c u m u l é o u a m a s s é d' a v a n c e p o u r f a i r e a l l e r l e s a f f a i r e s d e l a s o c i é t é» (nämlich nachdem vor- ausgesetzt, quel n'y a pas de société). «Chaque homme cherche, dans sa propre industrie, les moyens de satisfaire aux besoina du moment, à mesure qu'ils se font sentir. Quand la faim le presse, il s'en va cheser dans la forêt etc.» (l.c., t. II, p. 191, 192.)
(l. II, introduction.) «Mais qusnd une fois la division du tra- vail est généralement établie, un homme ne peut plus appliquer son travail personnel qu'à une bien petite partie des besoins qui lui surviennent. Il pourvoit à la tres-majeure partie de ces be- soins avec d e s c h o s e s p r o d u i t e s p a r l e t r a v a i l d' a u t r u i ou, ce qui revient au même, avec le prix de ce produit. Or, cet a c h a t ne peut se feire à moins qu'il n'ait eu le tems, non-seulement d' a c h e v e r t o u t - à - f a i t, mais encore d e v e n d r e l e p r o d u i t d e s o n t r a v a i l.»
229 «Il faut donc qu'au moins, jusqu'à ce qu'il ait pu venir à bout de ces deux choses, il existe quelque part u n f o n d s d e d e n r é e s de d i f f é r e n t e s e s p è c e s, a m a s s é d' a v a n c e pour le faire subsister et lui four- nir en outre la matière et les instrumens nécessaires à son ou- vrage. Un tisserand n e p e u t p a s v a g u e r e n t i è r e m e n t a sa besogne particulière s'il n'y a pas quelque part, s o i t e n s a p o s s e s s i o n, s o i t e n c e l l e d' u n t i e r s, u n e p r o v i s i o n fait par avance, où il trauve de quoi subsister et de quoi se fournir des outils de son métier et de la matière de son ouvrage, jusqu'à ce que sa toile puisse être non-seulement achevée, mais encore vendue. Il est évident qu'il faut que l' a c c u m u- l a t i o n p r é c è d e le moment où il pourra appliquer son industrie à entreprendre et achever cette besogne... dans la nature des choses, l' a c c u m u l a t i o n d' u n c a- p i t a l e s t u n p r é a l a b l e n é c e s s a i r e à l a d i v i s i o n d u t r a v a i l.» (l.c.p. 192, 193.)
230 «Le travail ne peut recevoir de subdivisions ultérieures qu'à proportion que les capitaux se sont préalablement accumulés de plus en plus. A mesure que le travail vient à se subdiviser, l a q u a n t i t é d e m a t i è r e s q u' u n m ê m e n o m b r e d e p e r s o n n e s p e u t m e t t r e e n o e u v r e a u g m e n t e d a n s u n e g r a n d e p r o p o r t i o n; et comme la tâche de chaque ouvrier se trouve successivement réduite à un plus grand degré de simpli- cité, il arrive qu'on invente une foule de nouvelles machines pour faciliter et ¦¦395¦ abréger ces tâches. A mesure donc que la division de travail va en s'étendant, il faut, pour qu'un même nombre d'ouvriers soit constamment occupé, qu'on a c c u m u l e d' a d v a n c e u n e é g a l e p r o v i s i o n d e v i v r e s e t u n e p r o v i s i o n d e m a t i è r e s e t d' o u t i l s p l u s f o r t e que celle qui aurait été nécessaire dans un état de choses moins avancé.» (l.c.p. 193, 194.) «De même que le travail ne peut acquérir cette grande ex- tension de puissance productive, s a n s u n e a c c u- m u l a t i o n p r é a l a b l e d e s c a p i t a u x, de même l'accumulation des capitaux amène naturellement cette extension. L a p e r s o n n e q u i e m p l o i e
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s o n c a p i t a l à f a i r e t r a v a i l l e r, cherche nécessairement à l'employer de manière à ce qu'il fasse produire la plus grande quantité possible d'ouvrage: elle tâche donc à la fois d'établir entre ses ouvriers la distribution de travaux la plus convenable, et de les fournir des meilleures machines qu'elle puisse imaginer ou qu'elle soit à même de se procurer.
Ses moyens pour réussir dans ces deux objets, sont proportionnés en général a l'étendue de son capital ou au nombre de gens que ce capital peut tenir occupés. Ainsi non-seulement l a q u a n t i t é d e 'l i n d u s t r i e a u g m e n t e d a n s u n p a y s à m e s u r e d e l' a c c r o i s- s e m e n t d u c a p i t a l qui la met en activité, mais encore, p a r u n e s u i t e d e c e t a c c r o i s- s e m e n t, l a m ê m e q u a n t i t é d' i n d u s t r i e p r o d u i t u n e b e a u c o u p p l u s g r a n d e q u a n t i t é d' o u v r a g e.» (p. 194, 195.)
230 «Une maison servant de logement ne contribue en rien, sous ce rapport, au revenu de celui qui l'occupe; et quoique, sans contredit, elle lui soit extrêmement utile, elle l'est comme ses habits et ses meubles de ménage, qui lui sont aussi très utiles, mais qui pourtant font une partie de sa dépense et non pas de son revenu.» (l.c., t. II, ch. I, p. 201, 202.) Dagegen gehören zum capital fixe «tous les bâtimens destinés à un obiet utile, et qui sont des moyens de revenu, non seulement pour le propriétaire qui en retire un loyer en les louant, mais même pour la personne qui les tient et qui en paie le loyer; tels que les boutiques, les magasins, les ateliers, les bâtimens d'une ferme, avec toutes leurs dépendances nécessaires, étables, granges, etc. Ces bâti- mens sont fort différens des maisons purement habitables; ce sont des espèces d'instrumens de métier...» (l.c., t. II, ch. I, p.
203, 204.)
«On regarde toujours comme un grand avantage pour une société tous les nouveaux procédés en mécanique, qui mettent un même nom- bre d'ouvriers en état de faire la même quantité d'ouvrage avec des machines plus simples et mains coûteuses que celles dont on faisait usage précédemment. Il se trouve alors une certaine quan- tité de matériaux et un certain nombre d'ouvriers qui avaient été employés auparavant à entretenir des machines plus compliquées et plus dispendieuses, et qui maintenant peuvent l'être à augmenter la quantité de l'ouvrage pour lequel ces machines ou toutes autres ont été faites.» (l.c., t. II, ch. II., p. 216, 217.)
«La dépense d'entretien du c a p i t a l f i x e se trouve ...
nécessairement retranchée du revenu net de la société» (l.c.,t.
II, ch. II, p. 218.) «Toute épargne dans la dépense d'entretien du c a p i t a l f i x e, qui ne diminue pas dans le travail la puissance productive, doit augmenter le fonds qui met l'industrie en activité, et par conséquent accroître le produit annuel de la terre et du travail,ravenu réel de toute société.» (l.c., t. II, ch. II, p. 226, 227.)
Das durch Bankbillets, überhaupt Papiergeld ins Ausland gejagte bare Geld - wenn verausgabt, «à acheter des marchandises étrangè- res pour la consommation intérieure» - kauft entweder Luxuspro- dukte, wie vins étrangers, soieries etc. kurz, «marchandises... à être consommées par d e s g e n s o i s i f s qui ne produi- sent rien... ou bien... ils achèteront u n f o n d s a d d i t i o n n e l d e m a t i è r e s, d' o u t i l s e t d e v i v r e s, d a n s l a v u e d' e n t r e t e n i r e t d' e m p l o y e r u n n o m b r e a d d i t i o n n e l d e c e s g e n s i n d u s t r i e u x q u i r e p r o- d u i s e n t, a v e c u n p r o f i t, l a v a l e u r d e l e u r c o n s o m m a t i o n a n n u e l l e.» (l.c., t.
II, ch. II, p. 231, 232.)
Die erste Manier of employment, sagt Smith, vermehrt die prodiga- lité, «augmente la dépense et la consommation sans rien ajouter à la production, ou sans établir un fonds permanent propre à en- tretenir cette dépense, et sous tous les rapports il tourne au préjudice de la société.. (l.c.,t. II, p. 232.) Dagegen «employé de la seconde manière, il agrandit d'autant les bornes de l'industrie; et quoiqu'il augmente la consommation de la société, il ouvre une source permanente pour fournir à cette consommation, l e s g e n s q u i c o n s o m m e n t r e p r o d u i- s a n t a v e c u n p r o f i t l a v a l e u r e n t i è r e d e l e u r c o n s o m m a t i o n a n- n u e l l e.» (l.c., t. II, ch. II, p. 232.)
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«La quantité d'industrie que peut mettre en oeuvre un capital, doit évidemment être égale au nombre d'ouvriers auxquels il peut fournir des matériaux, des outils et une subsistance convenable à la nature de l'ouvrage.» (l.c., t. II, ch. II, p. 235.)
232 «Les travailleurs productifs et les non-productifs, et ceux qui ne travaillent pas du tout, sont tous également entretenus par le produit annuel de la terre et du travail du pays. Ce pro- duit ... a nécessairement ses bornes. Suivant donc que, dans une année, une portion plus ou moins grande de ce produit est em- ployée à entretenir des gens non-productifs, plus ou moins grande sera la portion qui restera pour les gens productifs, et plus ou moins grand sera par conséquent le produit de l'année subsé- quente...
Quoique la totalité du produit annnel des terres et du travail d'un pays soit . . . destinée en définitif à fournir à la consom- mation de ses habitans et à leur procurer un revenu, c e p e n d a n t, à l' i n s t a n t qu'il sort de la terre ou des mains des ouvriers productifs, il se divise naturellement en deux parties. L'une d'elles, et c'est souvent la plus forte, est, en premier lieu, destinée à r e m p l a c e r u n c a p i t a l o u à r e n o u v e l e r l a p o r t i o n d e v i v r e s, d e m a t i è r e s o u d' o u v r a g e f a i t qui a été retirée d'un capital; l'autre est destinée à former un revenu, ou au maître de ce capital, comme profit, ou à quelqu'autre personne, comme rente de sa terre...
C e t t e p a r t i e d u p r o d u i t a n n u e l d e l a t e r r e e t d u t r a v a i l d' u n p a y s q u i r e m p l a c e u n c a p i t a l, n'est jamais immédiatement employée à entretenir d'autres salariés que des salariés produc- tifs; elle ne paie des salaires qu'au travail productif seule- ment. Celle qui est destinée à former immidiatement un revenu ...
peut indifféremment entretenir des salariés productifs ou des sa- lariés non-productifs...
Les travailleurs non-productifs et les gens qui ne travaillent pas du tout, sont tous entretenus p a r u n r e v e n u: soit, en premier lieu, par cette partie du produit annuel, qui est, dès l'origine, destinée à former un revenu à quelques per- sonnes particulières, ou comme rente 1*) de terre, ou comme pro- fit de capital; soit, en second lieu, par cette autre partie qui, bien qu'elle soit destinée à remplacer un capital et à n'entretenir que des ouvriers productifs, néanmoins, quand elle est une fois venue dans les mains de ceux-ci, pour tout ce qui excède leur subsistance nécessaire, peut être empioyée indiffé- remment á l'entretien de gens qui produisent ou de gens qui ne produisent pas. Ainsi, le simple ouvrier, si ses salaires sont forts, peut... entretenir un domestique à son service personnel, ou bien il peut aller quelquefois à la comédie ou aux marionet- tes, et par-là contribuer pour sa part à l'entretien d'une classe de travailleurs non-productifs, ou enfin il peut payer quelqu'impôt, et par-là concourir à l'entretien d'une autre classe ... également non-productive. Néanmoins, de cette partie du produit de la terre, destinée originairement à remplacer un capital, il n'en passe jamais aucune portion à l'entretien de sa- lariés nonproductifs, qu'après avoir mis en activité sa mesure complete de travail productif... Il faut que l'ouvrier ait plei- nement gagné son salaire par de l'ouvrage fait, avant qu'il puisse en dépenser la moindre chose en travail non-productif...
La rente de la terre et les profits des capitaux sont ... partout les principales sources où les salariés non-productifs puisent leur subsistance... L'un et l'autre de ces revenus peuvent indifféremment entretenir des salariés productifs et des salariés non-productifs; ils semblent pourtant avoir toujours pour les derniers quelque prédilection...
Ainsi, ce qui contribue beaucoup à déterminer dans tout pays la proportion entre les gens productifs et les gens non-productifs, c'est principalement la proportion qui s'y trouve entre cette partie du produit annuel, qui, au sortier même de la terre ou des mains des ouvriers qui l'ont produite, est destinée à remplacer un capital, et cette autre partie
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1*) In der Handschrift: revenu
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qui est destinée à former un revenu, soit comme rente, soit comme profit. Or, cette proportion est très-différente, dans les pays riches, de ce qu'elle est dans les psys pauvres.» (l. II, ch.
III, l.c., t. II, p. 314 sqq.)
[Smith] vergleicht dann den «très-forte portion 1*) souvent la plus forte du produit de la terre» der bei den «nations opulentes de l'Europe, e s t d e s t i n é e à r e m p l a c e r l e c a p i t a l d' u n f e r m i e r r i c h e et indépendant», im Gegensatz mit der «empire du gouvernement féodal, wo une très- petite portion du produit était suffisante pour remplacer le ca- pital employé à la culture.»
233 ...«rendissent de très-gros profits. Nulle part l'intérêt n'était au dessous de 10 pour 100, et il fallait bien que les profits des fonds pussent suffire à payer un intérêt aussi fort.
Jetzt Zins in den fortgeschrittneren Landern Europas nirgends über 6, in den reichsten 4, 3, 2 p.c. Si cette partie du revenu des habitans, qui provient de profits, est toujours beaucoup plus grande dans les pays riches que dans les pays pauvres, c'est parce que le capital y est beaucoup plus considérable; mais les profits y sont en général dans une proportion beaucoup moindre, relativement au capital. Ainsi cette partie du produit annuel qui, au sortir de la terre ou des mains des ouvriers productifs, est destinée à remplacer un ¦¦397¦ capital, est non-seulement beaucoup plus grande dans les pays riches que dans les pays pau- vres, mais encore elle s'y trouve dans une proportion bien plus forte, relativement à la partie destinée immédiatement à former un revenu, soit comme rente, soit comme profit. Le fonds qui est destiné à fournir de la subsistance au travail productif, est non-seulement bien plus abondant dans les premiers de ces pays, qu'il ne l'est dans les autres, mais il est encore dans une plus grande proportion, relativement au fonds qui, pouvant être em- ployé à entretenir des salariés prodoctits aussi bien que des sa- lariés non-productifs, a néanmoins toujours en général plus de tendance à aller à ceux-ci.» [l.c.p. 320, 321.]
233 «La proportion qui se trouve entre ces deux différentes espè- ces de fonds, détermine nécessairement dans un pays le caractère général des habitans, quant à leur penchant à l'industrie ou à la paresse.» So z.B. sagt er, «in den englischen und holländischen Manufakturstädten, wo die classes inférieures du peuple besonders leben von den capitaux employés, sind sie 2*) im ganzen labori- eux, frugal et économe. Dagegen in Residenzstädten von Höfen etc., wo die classes inférieures du pauple von dépenses und revenu leben, sind sie en général paresseux, débauché et pauvre, comme à Rome, Versailles, etc...
C'est donc la proportion existante entre la somme des capitaux et celle des revenus qui détermine partout la proportion dans la- quelle se trouveront l'industrie et la fainéantise: partout où les capitaux l'emportent, c'est l'industrie qui domine; partout où ce sont les revenus, le fainéantise prévaut. Ainsi t o u t e a u g m e n t a t i o n o u d i m i n u t i o n d a n s l a m a s s e d e s c a p i t a u x tend naturellement à augmenter ou à diminuer réellement la somme de l'industrie, le nombre des gens productifs, et par conséquent la valeur échangeable du pro- duit annuel des terres et du travail du pays, la richesse et le revenu réel de tous ses habitans... Ce qui est annuellement épar- gné, est aussi régulièrement consommé que ce qui est annuellement dépensé, et il l'est aussi presque dans le même tems; mais il est consommé par une autre classe de gens: Die erste Portion der Re- venue durch domestiques, bouches inutiles etc., qui ne laissent rien après eux en retour de leur consommation. Die zweite par des ouvriers qui reproduisent avec profit la valeur de leur consomma- tion annuelle... La consommation est la même, mais les consomma- teurs sont différens.» [l.c.p. 321-328, passim.]
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1*) Bei Smith: partie - 2*) bei Smith: il est
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234 ...«établit en quelque sorte un fonds pour l'entretien à per- pétuité d'un même nombre de gens productifs,» während der prodi- gue «diminue la masse des fonds destinés à employer le travail productif... si cette quantité de vivres et d'habits ainsi» (infolge der prodigalité des prodigue) «consommés par des gens non productifs, eût été distribuée entre des gens productifs, ceux-ci auraient r e p r o d u i t, a v e c e n c o r e u n p r o f i t, la valeur entière de leur consommation.» (l.c., t.
II, l. II, ch. III, p. 328, 329 sq.)
234 «Große Nationen ne s'appauvrissent jamais par la prodigalité et la mauvaise conduite des particuliers, mais quelquefois bien par celle de leur gouvernement. Dans la plupart des pays, la to- talité ou la presque totalité du revenu public est employée à en- tretenir des gens non-productifs.» Die Leute des Hofes, die Kir- che, Flotten, Armee, «qui ne produisent rien en tems de paix, et qui, en tems de guerre, ne gagnent rien qui puisse compenser la dépense que coûte leur entretien, même pendant la durée de la guerre. L e s g e n s d e c e t t e e s p è c e ne produi- sant r i e n p a r e u x - m ê m e s, s o n t t o u s e n t r e t e n u s p a r l e p r o d u i t d u t r a- v a i l d' a u t r u i. Ainsi, quand ils sont multipliés au- delà du nombre nécessaire, ils peuvent, dans une année, consommer une si grande part de ce produit, qu'ils n'en laissent pas assez de reste pour l'entretien des ouvriers productifs, qui devraient le reproduire pour l'année suivante.» (p. 336.)
235 «Le fonds destiné à l'entretien du travail productif grossis- sant de jour en jour, la demande qu'on fait de ce travail devient aussi de jour en jour plus grande: les ouvriers trouvent ¦¦398¦ aisément de l'emploi, mais les possesseurs de capitaux ont de la difficulté à trouver des ouvriers à employer. La concurrence des capitalistes fait hausser les salaires du travail et fait baisser les profits.» (l.c.p. 359.)
235 «Les personnes dont les capitaux sont employés de l'une de ces quatre manières, sont elles-mêmes des o u v r i e r s p r o d u c t i f s. Leur travail, quand il est convenablement dirigé. se fixe et se réalise dans le sujet ou la chose vénale sur laquelle il est appliqué, et en général il ajoute au prix de cette chose la valeur au moins de leur subsistance et consomma- tion personelle.. (l.c.p. 374.)
235 «Aucun capital, à somme égale, ne met en activité plus de t r a v a i l p r o d u c t i f que celui du fermier. Ge sont non-seulement ses valets de ferme, mais s e s b e s t i a u x d e l a b o u r e t d e c h a r r o i q u i s o n t a u t a n t d' o u v r i e r s p r o d u c t i f s.» [l.c.p.
376.]
236 «On conçoit maintenant que le profit des capitaux provient toujours, ou de ce qu'ils supplient à une portion de travail que l'homme devrait faire de ses mains; ou de ce qu'ils accomplissent une portion de travail au-dessus des efforts personnels de l'homme, et qu'il ne saurait exécuter lui-même.» (p. 119, trad.
fr.)
236 "Wäre diese Idee vom Benefiz des Kapitals rigorös richtig, «il s'ensuivrsit qutil serait,» nicht eine ursprüngliche Quelle des Reichtums, sondern eine abgeleitete; «et l'on ne pourreit considérer les capitaux comme un des principés de la richesse, leur profit n'étant qu'un transport de la poche du travailleur dans celle du capitaliste.» (l.c.p. 116, 117.)
236 «Ainsi le même travail paraîtra ou productif ou non produc- tif, selon l'empioi subséquent de l'objet auquel on l'a appliqué.
Si mon cuisinier, p.e., fait une tarte que je mange surle-champ, c'est un ouvrier non productif, et sa besogne un travail égale- ment stéril, parce que ce service a péri aussitôt qu'il a été rendu. Mais ce même travail se fait-il dans la boutique d'un pâ- tissier, dès-lors il devient productif.» (l.c.p. 110.)
237 «Cette distinction extraordinaire, fondée sur la simple durée des services, range parmi les travailleurs non productifs, des personnes occupées aux plus importantes fonctions de la
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société. Le souverain, les ministres de la religion, les magi- strats, les défenseurs de l'état, tous ces hommes, sans excepter ceux dont l'habileté ... conserve la santé ou forme l'éducation des citoyens, tous ces hommes sont réputés travailleurs non pro- ductifs.» (l.c.p. 110, 111.)
237 «Les eclésiastiques, les gens de loi, les médecins et les gens de lettres de toute espèce, ainsi que les comédiens, les farceurs. les musiciens, les chanteurs, les danseurs de l'opéra, etc.» (A. Smith, t. II, l. II, ch. III, p. 313.)
«Si l'on veut que la valeur vénale soit la base de la richesse, il est inutile d'entrer dans de longs raisonnemens pour démontrer les erreurs de cette doctrine. Rien n'en ¦¦399¦ prouve mieux la fausseté que l'estime, que les hommes font de ces services, à en juger par le prix qu'ils y mettent.» ([Lauderdale,] l.c.p. 111.)
237 «Le travail du manufacturier se fixe et se réalise en quelque production commerçable... Ni le t r a v a i l d u d o m e s t i q u e, ni celui du capital circulant» {er versteht hier a r g e n t m o n n a i e darunter} «ne forment naturel- lement une accumulation, un fonds qui puisse se transmettre pour une valeur déterminée. Le profit qu'ils donnent provient égale- ment de ce qu'ils é p a r g n e n t l e t r a v a i l d u m a î t r e ou du possesseur. Ils ont des effets tellement sem- blables, que ce qui a fait juger l'un non productif, a dû donner de l'autre la même opinion.» (Lauderdale, l.c.p. 144, 145.)
237 ...«refuse aux r é s u l t a t s de ces industries le nom de p r o d u i t s. Il donne au travail auquel elles se livrent le nom d' i m p r o d u c t i f.» (J.-B. Say, «Traité d'economie politique», 3e éd., t. I, p. 117.)
238 ...«la protection, la tranquillité, la défense de la chose publique» als «résultat du travail d'une année» (der serviteurs de l'état). (Smith, t. II, l. II, ch. III, p. 313, ed.
G[arnier].)
238 ...«ouvrage - en général - s'evanonissent, périssent à l'instant même où ils sont rendus, au moment même de leur produc- tion.» (Smith, l.c.)
238 ...«des produits immatériels, ou des valeurs qui sont consom- mées au moment de leur production.» [Say, l.c.p. 116.]
238 ...«qu'ils ne servent point à augmenter le capital national.» (t. I, p. 119.) «Une nation où il se trouverait une foule de mu- siciena, de prêtres, d'employés, pourrait être une nation fort divertie, bien endoctrinée, et admirablement bien administrée, mais voilà tout. Son capital ne recevrait de tout le travail de ces hommes industrieux aucun accroissement direct, parce que leurs produits seraient consommés à mesure qu'ils seraient créés.» (l.c.p. 119.)
238 «Il est impossible d'admettre l'opinion de M. Garnier, qui conclut de ce que le travail des médecins, des gens de loi et autres personnes semblables, est productif, qu'il est aussi avan- tageux à une nation de le multiplier que tout autre.» (l.c.p.
120.)
239 «Il en est de cela»,... «comme de la main,d'oeuvre qu'on ré- pandrait sur un produit, pardelà ce qui est nécessaire pour l'exécuter.» (...) «Le travail productif de produits immatériels n'est productif, c o m m e t o u t a u t r e t r a v a i l, que jusqu'au point où il augmente l'utilité, et par-là la valeur» (i.e. den Gebrauchswert, aber Say verwechselt die utilité mit dem Tauschwert) «d'un produit: au-delà de ce point, c'est un travail purement improductif.» (l.c.p. 120.)
239 «Le défaut d'écoulement de plusieurs produits vient de la ra- reté de plusieurs autres.» [l.c.p. 438.]
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240 «Tout travail utile est réellement productif, et toute la classe laborieuse de la société mérite également le nom de p r o d u c t i v e.» (Destutt de Tracy, «Élémens d~idéologie», IVe et Ve parties. Traité de la volonté et de ses effets, Paris 1826, p. 87.)
241 ... «la classe laborieuse et directement productive de toutes nos richesses.» (p. 88.)
241 «La vraie classe stérile est celle des oisifs, qui ne font rien que vivre ce que l'on appelle n o b l e m e n t, du pro- duit de travaux exécutés avant eux, soit que ces produits soient réalisés en fonds de terre qu'ils afferment, c'est-à-dire qu'ils l o u e n t à un travailleur, soit qu'ils consistent en argent ou effets qu ils prêtent moyennant rétribution, ce qui est encore louer. Ceux-là sont les vrais frelons de la ruche (fruges consu- mere nati)» (p. 87), oder diese oisifs «ne peuvent dépenser que leur r e v e n u. S'ils entament ¦¦401¦ leurs fonds rien ne les remplace; et leur consommation momentanément exagérée cesse pour toujours.» (p. 237.)
«Ce r e v e n u n'est ... qu'un prélèvement qui se fait sur les produits de l'activité des citoyens industrieux.» (p. 236.)
241 «Puisque les hommes à qui il» (le revenu) «appartient sont oisifs, il est manifesté qu'ils n e d i r i g e n t a u c u n t r a v a i l p r o d u c t i f. Tous les travailleurs qu'ils soldent sont uniquement destinés à leur procurer des jouissances.
Sans doute ces jouissances sont de différens genres ... les dé- penses de taute cette classe d'hommes ... alimentent une nom- breuse population qu'elles font subsister, mais dont le travail est complètement sterile... Einige dieser dépenses können plus ou moins fructueuses sein, z.B. la construction d'une maison, I'amélioration d'un fonds de terre. Aber dies Ausnahmen, wodurch sie momentanément directeurs du travail productif werden. A ces légères exceptions-là près, toute la consommation de cette espèce de capitalistes est absolument en pure perte sous le rapport de la reproduction, et autant de diminué sur les richesses acqui- ses.» (p. 236.)
242 «Pour trouver la formation de ces revenus» (von denen die oi- sifs leben) «il faut toujours remonter jusqu'à des c a p i t a l i s t e s i n d u s t r i e u x.» (p. 237, Note.)
242 ...«comprend tous les entrepreneurs d'une industrie quelcon- que, c'est-à-dire tous les hommes qui a y a n t d e s c a p i t a u x ... emploient leur talent et leur travail à les feire valoir eux-mêmes au lieu de les louer à d'autres, et qui par conséquent ne vivent ni de salaires ni de revenus mais de profits.» (p. 237.)
242 «Ils ont ... entre les mains presque toutes les richesses de la société ... ce n'est pas seulement la rente de ces richesses qu'ils dépensent annuellement, mais bien le fonds lui-même, et quelquefois plusieurs fois dans l'année, quand la marche du com- merce est assez rapide pour que cela se puisse. Car comme en leur qualité d'hommes industrieux ils ne font aucune dépense que pour qu'elle leur rentre avec profit, plus ils en peuvent faire qui remplisse cette condition, plus leurs bénéfices sont grands.» (p.
237, 238.)
242 ... «au total médiocre, car les hommes industrieux sont ordi- nairement modestes.» (p. 238.) ... «elle n'est rien moins que de- finitive; elle leur rentre avec profits.» (l.c.) ...
«consommation personelle - mais encore» für «la rente des terres et de l'argent qu'ils tiennent des capitalistes oisifs.» (p.
238.)
243 «Ces revenus des riches oisifs ne sont que des rentes prele- vees sur l'industrie; c'est l'industrie seule qui les fait naître.» (p. 248.) Die «capitalistes industriels prennent à rente leurs terres, leurs maisons et leur argent» (nämlich der capita- listes oisifs) «et ils s'en servent de manière à en t i r e r d e s p r o f i t s s u p é r i e u r s à c e t t e r e n t e.» (p. 237.) ... «le seul revenu de ces oisifs et le seul fonds de leurs dépenses annuelles.» (p. 238.)
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243 «Ceux-là n'ont d'autre trésor que leur travail de tous les jours. Ce travail leur procure des salaires... Mais sur quoi sont pris ces salaires? il est évident que c'est sur les propriétés de ceux ¦¦402¦ à qui les salariés v e n d e n t l e u r t r a v a i l, c'est-à-dire sur des fonds qui sont d'avance en leur possession, et qui ne sont a u t r e c h o s e q u e l e s p r o d u i t s a c c a m u l é s d e t r a v a u x a n t é r i e u r e m e n t e x é c u t é s. Il sait de là que la consommation que paient ces richesses est bien consommation des salariés, en ce sens que ce sont eux qu'elle substante, mais qu'au fond ce ne sont p a s e u x q u i l a p a i e n t, ou du mains qu'ils ne la paient qu' a v e c l e s f o n d s e x i s t a n s d' a v a n c e e n t r e l e s m a i n s d e c e u x q u i l e s e m p l o i e n t. Leur consommation doit donc être regardée comme faite par ceux qui les soudoient. Ils ne font que recevoir d'une main et rendre de l'autre ... il faut considérer non-seulement tout ce qu'ils dépensent» (les salariés)
«mais même la totalité de ce qu'ils reçoivent, comme la dépense réelle et la c o n s o m m a t i o n p r o p r e d e c e u x q u i a c h è t e n t l e u r t r a v a i l. Cela est si vrai que pour voir si cette consommation est plus ou moins destructive de la richesse acquise, ou même si elle tend à l'augmenter ...
tout dépend de savoir q u e l u s a g e f o n t l e s c a p i t a l i s t e s d u t r a v a i l q u' i l s a c h è t e n t.» (p. 234, 235.)
243 «On me demandera comment ces entrepreneurs d'industrie peu- vent faire de si grands profits, et de qui ils peuvent les tirer?
Je réponds que c' e s t e n v e n d a n t t o u t c e q u' i l s p r o d u i s e n t p l u s c h e r q u e c e l a n e l e u r a c o û t é à p r o d u i r e.» (p. 239.)
243 «Ils le vendent 1° à eux-mêmes paur toute la partie de leur consommation destinée à la satisfaction de leurs besoins, laquelle ils paient avec une portion de leurs profits; 2° aux salariés, tant ceux qu'ils soldent que ceux que soldent les capitalistes oisifs, d e s q u e l s s a l a r i é s i l s r e t i r e n t par ce moyen l a t o t a l i t é d e l e u r s s a l a i r e s, à cela près des petites économies qu'ils peuvent faire; 3° aux capitalistes oisifs q u i l e s p a i e n t a v e c l a p a r t i e d e l e u r r e v e n u qu'ils n'ont pas déja donnée aux salariés qu'ils empioient directement, en sorte que toute la rente qu'ils leur desservent annuellement leur re- vient par un de ces côtés ou par l'autre.» (l.c.p. 239.)
244 ...«v e n d a n t à eux-mêmes 1*) tout ce qu'ils produisent p l u s c h e r que cela ne leur a coûté à produire.» [p. 239.]
244 ...«la consommation propre de ceux qui achètent leur tra- vail.» [p. 235.]
244 ...«retirent la totalité de leurs salaires.» [p. 239.]
244 ...«salaries 2*) ne font que recevoir d'une main et rendre de l'autre.» [p. 235.]
246 ...«capitalistes oisifs qui les paient avec la portion 3*) de leur revenu qu'ils n'ont pas déjà donnée aux salariés qu'ils em- ploient directement, en sorte que toute la rente qu'ils» (les ca- pitalistes industriels) «leur desservent anauellement leur re- vient par un de ces côtés ou par l'autre.» [l.c.p. 239.]
248 «Mais, me dira-t-on, si cela est et si les entrepreneurs d'industrie recueillent en effet c h a q u e a n n é e p l u s q u' i l s n' o n t s e m é, ils devraient en très-peu de temps avoir attiré à eux t o u t e l a f o r t u n e p u b l i q u e, et bientôt il ne devrait plus rester dans un état que des salariés sans avances et des capitalistes entrepre- neurs. C e l a e s t v r a i, et les choses seraient ainsi effectivement, si les entrepreneurs ou leurs héritiers ne prenai- ent le parti de se reposer à mesure qu'ils se sont enrichis, et n'allaient ainsi continuellement recruter la classe des
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1*) Bei Destutt de Tracy fehlt: à eux-même - 2*) bei Destutt de Tracy: Ils - 3*) bei Destutt de Tracy: partie
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capitalistes oisifs; et même malgré cette émigration fréquente, il arrive encore que quand l'industrie a agi pendant quelgues temps dans un pays sans de trop grandes perturbations, ses capi- taux se sont toujours augmentés non-seulement en raison de l'accroissement de la richesse totale, mais encore dans une bien plus grande proportion ... On pourrait ajouter que cet effet se- rait bien plus sensible encore sans les prélèvemens immenses que tous les gouvernemens font chague année sur la classe industri- euse par la voie des impôts.» (p. 240, 241.)
240 «Il n'y a qu'a voir dans toute l'Europe combien ils» (les ca- pitalistes industrieux) «êtaient faibles il y a trois ou quatres siècles, en comparaison des richesses immenses de tous les hommes puissans, et combien ils sont aujourd'hui multipliés et accrus, tandis que les autres sont diminuées.» (l.c.p. 241.)
249 ...«doit être regardée comme feite par ceux qui les sou- doient.» (p. 235.)
249 ...«manière de considérer la consommation de nos richesses ... répand sur toute la marche de la société. D'où vient cet ac- cord et cette lucidité? de ce que nous avons rencontré la vérité.
Cela rappelle l'effet de ces miroirs où les objets se peignent nettement et dans leurs justes proportions quand on est placé dans leur 1*) vrai point de vue, et où tout paraît confus et désuni quand on est trop près ou trop loin.» (p. 242, 243.)
250 «D'où viennent à ces hommes oisifs leurs revenus? N'est-ce pas de la rente que leur paient sur leurs profits ceux qui f o n t t r a v a i l l e r l e u r s c a p i t a u x, c'est- à-dire ceux qui avec leurs fonds s a l a r i e n t d u t r a v a i l q u i p r o d u i t p l u s q u' i l n e c o û t e, en un mot les hommes industrieux?»
250 «Ce sont ceux-là nourissent réellement même les salariés qu'emploient les autres.» (p. 246.)
250 «C'est donc toujours jusqu'à ceux-là» (...) «qu'il faut re- monter pour trouver la source de toute richesse.» (p. 246.)
«Avec le temps, des r i c h e s s e s s e s o n t a c c u- m u l é e s e n p l u s o u m o i n s g r a n d e q u a n t i t é, p a r c e q u e l e r é s u l t a t l e s t r a v a u x a n t é r i e u r s n' a p a s é t é e n t i è r e m e n t c o n s o m m é a u s s i t o t q u e p r o d u i t. Des possesseurs de ces richesses, les uns se con- tentent d'entirer une rente et de la manger. Ce sont ceux que nous avons appelés oisifs. Les autres plus actifs font travailler leurs propres fonds et ceux qu'ils louent. Ils les emploient à s o l d e r d u t r a v a i l q u i l e s r e p r o d u i t a v e c p r o f i t.» {...} «Avec ce profit ils paient leur propre consommation et défraient celle des autres. Par ces con- sommations-là même» (...) «leurs fonds leur roviennent un peu ac- crus, et ils recommencent. Voilà ce qui constitue la circula- tion.» (p. 246, 247.)
251 «Ceux qui vivent de profits» (les capitalistes industrieux)
«alimentent tous les autres et seuls augmentent la fortune publi- que et créent tous nos mayens de jouissance. Cela doit être p u i s q u e l e t r a v a i l e s t l a s o u r c e d e t o u t e r i c h e s s e, et puisqu'eux seuls donnent une d i r e c t i o n u t i l e a u t r a v a i l a c t u e l, en faisant un u s a g e u t i l e d u t r a v a i l a c c u m u l é.» (p. 242.)
251 «Nos facultés sont notre seule richesse originaire, notre travail produit toutes les autres, et tout travail bien dirigé est productif.» (p. 243.)
252 «Si l'économie augmente la masse générale des capitaux et si la prodigalité la diminue, la conduite de ceux qui dépensent tout juste leur revenu, sans rien amasser ni sans entamer leurs fonds, ne l'augmente ni ne la diminue. Avec cela il y a certaines maniè- res de dépenser,
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1*) Bei Destutt de Tracy: le
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qui semblent contribuer plus que d'autres à l'accroissement de l'opulence générale.> (A. Smith, t. II, p. 345, G[arnier].)
252 «Si la consommation est fort différente suivant l'espèce de consommateur, elle varie aussi suivant la nature des choses con- sommées. Toutes représentent bien du travail, mais sa valeur est fixée plus solidement dans les unes que dans les autres. On peut avoir pris autant de peine pour fabriquer un feu d'artifice que pour trouver et tailler un diamant, et par conséquent l'un peut avoir autant de veleur que l'autre. Mais quand j'aurai acheté, payé et employé l'un et l'autre, au bout d'une demi-heure il ne me restera rien du premier, et le second pourra être encore la ressource de mes petits-enfans dans un siècle... Il en est de même de ce ¦¦407¦ que l'on» (c'est-à-dire Sayus) «appelle les produits immatériels. U n e d é' c o u v e r t e e s t d' u n e u t i l i té é t e r n e l l e. Un ouvrage d'esprit, un tableau sont encore d'une utilité plus ou moins durable, tan- dis que celle d'un bal, d'un concert, d'un spectacle est instan- tanée et disparaît aussitôt. On en peut dire autant des s e r v i c e s p e r s o n n e l s des médecins, des avocats, des soldats, des domestiques, et généralement de tout ce que l'on appelle des e m p l o y é s. Leur utilité est celle du moment du besoin ... la consommation la plus ruineuse est la plus prompte, puisque c'est celle qui détruit le plus de travail dans le même temps, ou une égale quentité de travail en moins de temps; en comparaison de celle-là, celle qui est plus lente est une espèce de t h é s a u r i s a t i o n puisqu'elle laisse à des temps à venir la jouissance d'une partie des sacrifices actu- els ... chacun sait qu'il est plus économique d'avoir p o u r l e m ê m e p r i x un habit qui dure trois ans que d'en avoir un pareil qui ne dure qui trois mois.» (D[estutt], p. 243, 244.)
255 «Un peuple frugal et labourieux emploit son activité à satis- faire aux demandes d'une nation, riche et adonnée au luxe.» (Dr.
Paley, "Moral Philosophy", vol. II, ch. XI [83]).
«Ils» (nos politiques, Garnier etc.), sagt Destutt, «posent en principe général que la consommation est la cause de la produc- tion, [...] qu'ainsi il est bon qu'elle soit [très-]forte. Ils affirment que c'est là ce qui met une grande difference entre l'économie publique et l'économie privée.» (l.c.p. 249, 250.)
255 «L e s n a t i o n s p a u v r e s, c'est là où le peuple est à son aise; et l e s n a t i o n s r i c h e s, c'est là où il est ordinairement pauvre.» (l.c.p. 231.)
256 «Il est évident que 1'homme ne parvient jamais à produire des richesses qu'autant qu'il est pourvu des biens internes, c'est-à- dire qu'autant qu'il a développé ses facultés physiques, in- tellectuelles et morales, ce qui suppose les moyens de leur déve- loppement, tels que les i n s t i t u t i o n s s o c i a l e s, etc. Ainsi, plus un peuple est civilise, plus sa richesse nationale peut s'accroître.» (Henri Storch, «Cours d'econ. politique etc.», ed. von J.-B. Say, Paris 1823, t. I, p.
136.)
256 «Smith ... exclut des t r a v a u x p r o d u c t i f s tous ceux qui ne coopèrent pas d i r e c t e m e n t à la pro- duction des richesses; mais aussi il ne considere que la r i c h e s s e nationale» ... «nn'avoir pas distingué les va- leurs i m m a t é r i e l l e s d e s r i c h e s s e s.» (t.
III, p. 218.)
258 «En regardant le travail immatériel comme p r o d u c t i f, ils le supposent p r o d u c t i f e n r i c h e s s e s,» (...) «c'est-à-dire en valeurs matérielles et échangeables: et il ne l'est qu'en valeurs immatérielles et directes: ils soumettent 1*) que les produits du travail immatériel sont soumis aux mêmes lois que ceux du travail matériel: et cependant les premiers se régissent par d'autres principes que les seconds.» (t. III, p.
218.)
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1*) Bei Storch: admettent
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258 «De ce que les biens internes sont en partie le produit des services, on en a conclu qu'ils n'avaient pas plus de durée que les services mêmes, et qu'ils étaient nécessairement consommés a mesure qu'ils étaient produits.» (t. III, p. 234.) "Les biens primitifs, loin d'être détruits par l'usage qu'on en fait, s'étendent et s'accroissent par l'exercice, de sorte que l a c o n s o m m a t i o n même en augmente la valeur.» (l.c.p.
236.) «Die biens internes sind susceptibles akkumuliert zu werden wie die Reichtümer und Kapitalien zu bilden, die man zur Repro- duktion anwenden kann etc.» (l.c.p. 236.) «L'industrie doit être divisée et ses produits doivent être accumulés avant qu'on puisse songer à diviser le travail immatériel.» (p. 241.)
258 «La p r o d u c t i o n des biens internes, lain de dimi- nuer la richesse nationale par la consommation des produits maté- riels 1*) qu'elle exige, est au contraire un puissant moyen de l'augmenter; wie umgekehrt la production des richesses, un moyen égalementpuissant d'augmenter la civilisation.» (l.c.p. 517.)
«C'est l'équilibre des deux genres de production qui fait avancer la prospérité nationale.» (l.c.p. 521.)
259 «Selon Smith, le législateur des Hébreux fut un travailleur improductif.» (W. Nassau Senior, «Principes fondamentaud de l'écon. polit.» traduits par Jean Arrivabene, Paris 1836, p.
198.)
260 «Le médecin qui, par une ordonnance, guérit un enfant malade et lui assure ainsi la vie pour de longues années, ne p r o d u i t - il pas un résultat durable?» (l.c.)
260 «Les Hollandais, en s'opposant à la tyrannie des Espagnols, ou les Anglais se révoltant contre une tyrannie qui menaçait d'être encore plus terrible, ont-ils produit des résultats tempo- raires?» (l.c.p. 198)
260 «Il y a des psys où on ne peut absolument pas cultiver la terre, si on n'est pas protégé par des soldats. Eh bien! suivant la classification de Smith, la récolte n'est pas produite par l'association du travail de l'homme qui conduit la charrue et de celui qui se tient à son côté l'arme à la main: selon lui, le la- boureur seul est un travailleur productif, et le soin du soldat est improductif.» (l.c.p. 202.)
261 "If the soldier, for example, be termed a productive labourer because his labour is subservient to production, the productive labourer might, by the same rule, lay claim to military honours; as it is certain that without his assistance no army could ever take the field to fight battles or to gain victories." (D.
Buchanan, "Observations on the Subjects treated of in Dr. Smith's Inquiry etc." Edinb. 1814, p. 132.)
«La richesse d'une nation ne dépend pas d'une proportion numéri- que entre ceux qui produisent des s e r v i c e s et ceux qui produisent des v a l e u r s, mais de cette proportion entre eux, qui est la plus propre à rendre plus efficace le travail de chacun.» (Senior, l.c.p. 204.)
263 «Il semble, en vérité, que dans ce cas-ci l'attention de Smith a été adsorbée tout entière par la condition des grands propriétaires, les seuls auxquels ses observations sur les clas- ses improductives puissent généralement être appliquées. Je ne sais me rendre autrement compte de sa supposition, q u e l e c a p i t a l n' e s t e m p l o y é q u' à e n t r e t e- n i r l e s t r a v a i l l e u r s p r o d u c t i f s, t a n d i s q u e l e s i m p r o d u c t i f s v i v e n t d u r e v e n u. Le plus grand nombre de ceux qu'il appelle par excollence improductifs, les précepteurs, ceux qui gouvernent l'état, sont entretenus a u x d é p e n s d u c a p i t a l, c'est-à-dire a u m o y e n d e c e q u i e s t d é p e n s é d' a v a n c e p o u r l a r e p r o d u c- t i o n.» (l.c.p. 204, 205.)
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1*) In der Handschrift: immatériels
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263 «M. Storch se trompe, sans aucun doute, lorsqu'il établit formellement que ces r é s u l t a t s» (...) «font partie du r e v e n u de ceux qui les possèdent, comme les autres objets qui ont de la valeur, et qu'ils sont de même échangeables.» (...)
«S'il en était ainsi, si le goût, la moralité, la religion, étai- ent reellement des o b j e t s que l'on pût a c h e t e r, la richesse aurait une importance bien autre que celle que les éco- nomistes... lui donnent. Ce que nous achetons, ce n'est point la santé, le savoir ou la piété. Le médecin, le prêtre, I'instituteur..., ne peuvent produire que les instrumens au moyen desquels, avec plus ou moins de certitude et de perfection, ces résultats ultérieurs seront produits ... si dans chague cas par- ticulier les moyens les plus propres pour obtenir du succès ont été employés, le prodacteur de ces m o y e n s a droit à une récompense, lors même qu'il n'aurait pas réussi ou qu'il n'aurait pas produit les résultats auxquels on s'attendeit. L'échange est complet aussitôt que le conseil ou la leçon a été donnée et qu'on en a reçu le salaire.» (l.c.p. 288, 289.)
264 ...«la consommation productive et la consommation improduc- tive.» (p. 206.)
264 «L e s m o y e n s i n d i r e c t s» (de la production)
«est tout ce qui favorise la production, tout ce qui tend à faire disparaître un obstacle, à la rendre plus active, plus prompte, plus facile.» (Er sagt vorhin, p. 268: «Il y a des moyens de pro- duction directs et des moyens indirects. C'est dire qu'il est des moyens qui sont une cause s i n e q u a n o n de l'effet dont il s'agit, des forces qui f o n t cette production. Il y en a d'autres qui contribnent à la production, mais ne la feraient pas. Les premiers peuvent agir même s e u l s, les autres ne peuvent qu'aider les premiers a produire.»)
«... tout le travail gouvernemental est un moyen indirect de pro- duction... Il faut bien que celui qui a fabrique ce chapeau re- connaisse que le gendarme qui passe dans la rue, que le juge qui siège dans son tribunal, que le geôlier qui reçoit un malfaiteur et le garde en prison, que l'armée qui défend la frontière contre les invasions de l'ennemi contribuent à la production.» (P.
Rossi, «Cours d'Écon. Polit.», édit Bruxelles 1842, p. 272.)
265 «Parmi les a c h e t e u r s, les uns achètent des produits ou du t r a v a i l p o u r l e s c o n s o m m e r e u x m ê m e s d i r e c t e m e n t; d'autres ne les achétent que pour vendre les nouveaux produits qu'ils obtiennent au moyen des produits et du travail qu'ils ont acquis.» [l.c.p. 275, 276.]
265 «Le travail de mon domestique est improductif pour moi: ad- mettons-le paur un instant; est-il improductif pour lui?» (l.c.p.
276)
265 «...emploie une force, l'applique selon un certain mode, pro- duit un résultat qui satisfait un besoin de l'homme»... [p. 275.]
266 «Une seconde erreur a été de ne pas distinguer la production directe et la production indirecte.... «si la production 1*) est presque impossible,» (sans le travail du magistrat) «n'est-il pas évident que ce travail y contribue, si ce n'est par un concours direct et matériel, du moins par une action indirecte dont on ne peut pas ne pas tenir compte?» (l.c.p. 276.)
266 «On n'a pas soigneusement distingué les trois faits princi- paux du phénomène de la production: la f o r c e o u m o y e n p r o d u c t i f, l' a p p l i c a t i o n de cette force, le r é s u l t a t.» [l.c.p. 276.]
266 «Il se trouve encore des personnes, gens de la vieille roche, qui n'entendent pas les choses ainsi. Ils font venir chez eux un ouvrier et lui donnent à faire telle ou telle pièce d'habillement, en lui fournissant l'étoffe et tout ce qui est né- cessaire à ce travail. Qu'achètent-ils, ceux-la? Ils achètent une force,» {aber doch auch une application de cette force) «un
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1*) Bei Rossi: elle
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moyen qui produira des résultats quelconques á leurs périls et risques... I'objet du contrat, c'est l'achat d'une force.» [l.c.p. 276.]
266 "Bei einem Bedienten kaufe ich une force, zu hunderterlei services brauchbar, deren résultats vom usage abhängen, den ich davon mache." (p. 276.)
267 «Man achète oder loue... une application déterminée d'une 1*)
force... vous n'achetez pas un produit, vous n'achetez pas le ré- sultat que vous avez en vue. Das Plädoyer des Advokaten mag mich den Prozeß gewinnen machen oder nicht. Ce qu'il y a de certain, ce qui se passe entre vous et votre avocat, c'est que, pour une certaine valeur, il ira tel jour, en tel endroit, porter la parole pour vous, faire, dans votre intérêt, une application de ses forces intellectuelles.» (p. 276.)
267 «Je suis loin de ne voir des producteurs que dans ceux qui passent leur vie à faire de la toile de coton ou des souliers.
J'honore le travail quel qu'il soit... mais ce respect ne doit pas être le privilège exclusif du t r a v a i l l e u r m a n u e l.» (p. 273)
267 «C'est ainsi que dans les échanges on fixe son attention sur l'un ou l'autre des trois faits principaux de la production.
M a i s c e s d i v e r s e s f o r m e s d e l' é c h a n- g e peuvent-elles enlever à certains p r o d u i t s le caractère de r i c h e s s e et aux e f f o r t s d' u n e c l a s s e d e p r o d u c t e u r s l a q u a l i t é d e t r a v a u x p r o d u c t i f s? Evidemment, il n'est entre ces idées aucune liaison propre à légitimer une pareille déduction. Parce qu'au lieu d'acheter le résultat, j'achète la force nécessaire pour le produire, l' a c t i o n d e f o r c e n e s e r a p r o d u c t i v e et le p r o d u i t n e s e r a p a s r i c h e s s e? Reprenons l'exemple du tailleur. Qu'on achète d'un tailleur des vêtements tous confectionnés, ou qu'on les obtienne d'un ouvrier tailleur auquel on fournit la matière et un salaire, toujours est-il que, quant aux résultats, les deux faits sont parfaitement semblables.
Nul ne dira que le premier est un t r a v a i l p r o d u c- t i f et le second un t r a v a i l i m p r o d u c t i f; seulement, dans le second cas, celui q u i d é s i r a i t u n h a b i t a été son p r o p r e e n t r e p r e n e u r. Or, entre l'ouvrier tailleur que vous avez pris chez vous et vatre domestique, quelle différence y a-t-il sous le rapport des forces productives? Aucune.» (l.c.p. 277.)
269 «Quand Smith a dit qu'il ne restait rien du travail du dome- stique, il s'est trompé, disons-le, au delà de ce qu'il était permis à A. Smith de se tromper. Un fabricant dirige lui-même une vaste manufacture qui exige une surveillance très-active et très-laborieuse... Ce même homme, ne voulant pas autour de lui des ouvriers improductifs, n'a point de domestiques. Il est donc forcé de se s e r v i r l u i - m ê m e... Que devient son travail productif pendant le temps qu'il doit consacrer à ce pré- tendu travail improductif? N'est-il pas évident que vos gens font un ouvrage qui vous donne les moyens de vous livrer à un travail plus approprié à vos facultés? Dès lors, comment dire qu'il ne reste pas de traces de leur service? Il reste tout ce que vous faites et que vous ne pourriez pas faire si vous n'étiez pas rem- placé par eux dans le service de votre personne et de votre mai- son.» (l.c.p. 277.)
270 «Le chanteur (on insiste), quand il a fini de chanter, ne nous laisse rien. - Il nous laisse un souvenir!» (...) «Quand vous avez bu du vin de Champagne, que reste-t-il? ... Que la con- sommation suive ou non de près le fait de la production, qu'elle s'accomplisse plus ou moins rapidement, les résultats économiques pourront être divers, mais le fait de la consommation, quel qu'il soit, ne peut ôter au produit la qualité de richesse. Il est des produits immatériels qui sont de plus longue durée que certains produits matériels. Un palais dure longtemps, mais l' I l i a d e est une source des plaisirs encore plus durab- les.» (p. 277, 278.)
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1*) Bei Rossi: de cette
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272 ..."distinction seems to be nugatory, and withal, mischievous in application." ([Chalmers,], l.c.p. 344.)
272 "We have entered at so much length into this argument, be- cause we think t h e p o l i t i c a l e c o n o m y o f o u r d a y s bears a h a r d a n d h o s t i l e a s p e c t t o w a r d s a n e c c l e s i a s t i c a l e s t a b l i s h m e n t: and we have no doubt, that to this, the h u r t f u l d i s t i n c t i o n 1*) o f S m i t h has largely contributed." (Thomas Chalmers, (Prof. of Divinity), "On Political Economy, in Connexion with the Moral State and Mo- ral Prospects of Society", 2nd ed., London 1832, p. 346.)
272 "It is the highest impertinence and presumption, therefore, in kings and ministers, to pretend to watch over the economy of private people, and to restrain their expense, either by sump- tuary lsws, or by prohibiting the importation of foreign luxu- ries. They are themselves always, and without any exception, the greatest spendthrifts in the society. Let them look well after their own expense, and they may safely trust private people with theirs. If their own extravagance does not ruin the state, that of their subjects never will." ([A. Smith,] t. II, l. II, ch.
III, ed. McC[ulloch], p. 122.)
273 "The labour of some of the most respectable orders of 2*) so- ciety is, like that of m e n i a l s e r v a n t s, unproduc- tive o f a n y v a l u e," {...} "and does not fix or realize itself in any permanent subject, or vendible commodity... The so- vereign, for example, with all the officers both of justice and war who are 3*) under him, the whole army and navy, are u n p r o d u c t i v e l a b o u r e r s. They are the s e r v a n t s of the public, and are maintained by a part of the annual produce of the i n d u s t r y o f o t h e r p e o p l e... In the s a m e c l a s s must be ranked ...
charchmen, lawyers, physicians, men of letters of all kinds; players, buffoons, musicians, opera-singers, opera-dancers, etc." (l.c.p. 94, 95.)
274 «Si les riches n'y dépensent pas beaucoup, les pauvres mour- ront de faim.» (Montesquieu, «Esprit de, lois», l. VII, ch. IV [Paris 1820, t. IV, p. 200].)
274 «De telles occupations» (d'artisan et de manufacturier)
«étaient censées ne convenir qu'à des esclaves,'(in plusieurs an- ciens états) «et on défendait aux citoyens de s'y adonner. Dans les les États même où cette défense n'eût pas lieu, tels que Athènes et Rome, le peuple était, par le fait, exclu de tous les métiers qui sont maintenant exercés, pour l'ordinaire par la der- nière classe des habitans des villes. Ces métiers, à Rome et à Athènes, étaient remplis par les esclaves des riches, qui les ex- erçaient paur le compte de leurs maîtres, et la richesse, la puissance et la protection de ceux-ci mettaient le pauvre libre, presque dans l'impossibilité de trouver le débit de son ouvrage, quand cet ouvrage venait en concurrence avec celui des esclaves du riche. Mais les esclaves sont rarement inventifs et les procé- dés les plus avantageux à l'industrie, ceux qui facilitent et ab- règent le travail, soit en fait de machines, soit en fait d'arrangement et de distribution de tâches, ont tous été inventés par des hommes libres. Si même un esclave s'avisait de proposer quelque mayen de ce genre, le maître serait disposé à regarder sa proposition comme suggérée par la paresse et par un désir d'epargner sa peine aux dépens du maître. Le pauvre esclave, au lieu de récompense, n'aurait vraisemblablement qu'une fort mau- vaise réception à attendre, peut-être même quelque châtiment. Par conséquent, dans les manufactures qui vont par le moyen d'esclaves, il faut, en général, employer plus de travail pour exécuter la même quantité d'ouvrage, que dans colles qui vont par le moyen d'hommes libres Par cette raison, l'ouvrage des manufac- tures de cette première espece a dû, en général;
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1*) Bei Chalmers: definition - 2*) bei Smith: in the - 3*) bei Smith: serve
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être plus cher que celui des autres. M. de Montesquieu observe que les mines de la Hongrie, sans être plus riches que les mines de la Turquie de leur voisinage, ont toujours été exploitées à moins de frais, et par conséquent avec plus de profit. Les mines de la Turquie sont exploitées par des esclaves, et les b r a s d e c e s e s c l a v e s s o n t l e s s e u l e s m a c h i n e s q u e l e s T u r c s se soient jamais avisés d'y employer. Les mines de la Hongrie sont exploitées par des hommes libres qui font usage d'une grande quantité de machines pour faciliter et abréger leur travail. D'après le peu que nous connaissons des prix des ouvrages de manufactures dans le tems des Grecs et des Romains, il paraît que ceux du genre le plus fin étaient d'une cherté excessive.» ([A. Smith,] l.c., t. III, l.
IV, ch. IX. p. 549-551, éd. Garnier.)
275 «M. Locke observe qu'il y a une distinction à faire entre l'argent et les autres biens-meubles. Tous les autres biens-meu- bles, dit-il, sont d'une n a t u r e s i p é r i s s a b l e, qu'il y a peu de fonds à faire sur la richesse qui consiste dans ce genre de biens... L'argent, au contraire, est un ami solide etc.» (l.c., t. III, l. IV, ch. I, p. 5.)
275 «Les marchandises consommables, dit-on, sont bientôt détrui- tes, tandis que l'or et l'argent sont d'une n a t u r e p l u s d u r a b l e, et que sans l'exportation continuelle qu'on en fait, ces métaux pourraient s'accamuler pendant plusieurs siècles de suite, de maniere à augmenter incroyablement la richesse ré- elle d'un pays.» (l.c.p. 24, 25.)
276 ..."fixes and realizes itself in some particular subject or vendible commodity, w h i c h l a s t s f o r s o m e t i m e a t l e a s t a f t e r t h a t l a b o u r i s p a s t. It is, as it were, a certain quantity of labour stocked and stored up to be employed, if necessary, upon some other occa- sion." ..."generally perish in the very instant of their performance, and seldom leave any trace or v a l u e behind them, for which an equal quantity of service could afterwards be procured." (v.
II, b. II, ch. III, ed. McCulloch, p. 94.)
Fünftes Kapitel
279 «Je vois une des classes de la societé, dont la fortune doit toujours être à-peu-près la même; j'en apperçois une autre dont la richesse augmente nécessairement: ainsi, le luxe, qui naît d'un rapport et d'une comparaison, a dû suivre le cours de ces disproportions, et devenir plus apparent avec la succession des années.. (Necker, «De l'administration des finances de la France etc.» OEuvres, t. II, Lausanne et Paris 1789, p. 285, 286.) (...)
«La classe de la société, dont le sort se trouve comme fixé par l'effet des lois sociales, est composée de tous ceux qui, v i v a n t d u t r a v a i l d e l e u r s m a i n s, reçoivent impérieusement la loi des propriétaires,» (...) «et sont forcé de se contenter d'un s a l a i r e p r o p o r- t i o n n é a u x s i m p l e s n é c e s s i t é s d e l a v i e: leur concurrence et l' u r g e n c e d e l e u r s b e s o i n s, constituent leur é t a t d e d é p e n d a n- c e; et ces circonstances ne peuvent point changer.» (l.c.p.
286.)
«L' i n v e n t i o n s u c c e s s i v e d e s i n s t r u- m e n s q u i o n t s i m p l i f i é t o u s l e s a r t s m é c h a n i q u e s, a donc a u g m e n t é l e s r i c h e s s e s e t l a f o r t u n e 1*) d e s p r o p r i é t a i r e s; une partie de ces instrumens, e n d i m i n u a n t l e s f r a i s d' e x p l o i t a t i o n d e s f o n d s d e t e r r e, a rendu p l u s c o n s i d é r a b l e l e r e v e n u dont les possesseurs de ces biens peuvent disposer; et une autre partie des découver- tes du génie a t e l l e m e n t f a c i l i t é les travaux de l'industrie, que les h o m m e s, a u x s e r v i c e s d e s d i s p e n s a t e u r s d e s s u b s i s t a n- c e s,» (...) «ont pu d a n s u n e s p a c e d e t e m s é g a l, et p o u r l a m ê m e r é t r i b u t i o n, fabriquer une plus grande quantité d'ouvrages de toute espèce.» (p. 287.) «Supposons que
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1*) Bei Necker: et le lot fortune
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dans le siècle dernier, il fallut cent mille ouvriers, pour exé- cuter ce qui se fait aujourd'hui avec quatre-vingt mille; les autres vingt mille se trouveraient dans la nécessité de s'adonner à des o c c u p a t i o n s d i f f é r e n t e s, pour ob- tenir des salaires; et les nouveaux ouvrages de main-d'oeuvre qui en résulteraient accroîtraient les jouissances et le luxe des ri- ches.» (p. 287, 288.)
«Car», ... «il ne faut pas 1*) perdre de vue, que les rétributi- ons assignées à tous les métiers qu i n'exigent paint un talent distingué,sont toulours proportionnés, au p r i x d e l a s u b s i s t a n c e n é c e s s a i r e à chaque ouvrier; ainsi l a r a p i d i t é d e l' e x é c u t i o n, quand la science en est devenue commune, n e t o u r n e p o i n t à l' a v a n t a g e d e s h o m m e s d e t r a v a i l, et il n' e n r é s u l t e q u' u n e a u g m e n t a t i o n d e s m o y e n s, pour satisfaire les goûts et les vanités, de ceux qui disposent des productions de la terre.» (l.c.p. 288.)
«Entre les différens biens de la nature que l'industrie des hom- mes façonne et modifie, il en est un grand nombre, dont la durée excède de beaucoup le terme commun de la vie: chaque génération a hérité d'une partie des travaux de la génération qui l'a pré- cédée,» {er betrachtet hier nur die accumulation in dem, was A.
Smith fonds de consommation nennt} «et il s'est a c c u m u l é successivement, dans tous les pays, une plus grande quantité des productions des arts; et comme cette quantité, est toujours ré- partie entre les mains des propriétaires, la disproportion entre leurs jouissances, et celle de la classe nombreuse des citoyens, a dû nécessairement être plus considérable et plus remarquée.» (p. 289.)
280 «L'accéleration des travaux de l'industrie, qui a multiplié sur la terre les objets de faste et de somptuosité, l e t e m s q u i e n a g r o s s i l' a c c u m u l a t i o n, et les l o i x d e l a p r o p r i é t é, qui ont rassemblé ces biens dans une seule classe de la société ... ces grandes sources du luxe eussent également existé, quelle qu'eut été la somme de numéraire.» (p. 291.)
280 «Dès que l'artisan ou l'homme de campagne n' o n t p l u s d e r é s e r v e, ils ne peuvent plus disputer; il faut qu'ils t r a v a i l l e n t a u j o u r d' h u i s o u s p e i n e d e m o u r i r d e m a i n, et dans ce combat d'intérêt entre le ¦¦421¦ propriétaire et l'ouvrier, l'un met au jeu sa vie et celle de sa famille, et l'autre un simple retard dans l'accroissement de son luxe.» (Necker. «Sur la législation et le commerce des grains etc.» OEuvres, t. IV, p. 63.)
280 «La faculté de sçavoir et d'entendre est un don général de la nature, mais il n'est développé que par l'instruction; si les propriétés étaient égales, c h a c u n t r a v a i l l e- r a i t m o d é r é m e n t,» (...) «et c h a c u n s ç a u- r a i t u n p e u, parce qu'il resterait a chacun u n e p o r t i o n d e t e m s» (...) «a donner à l'étude et à la pensée; mais dans l'inégalite de la fortune 2*), effet de l'ordre social, l'i n s t r u c t i o n e s t i n t e r d i t e à tous les hommes nés sans propriétés; car toutes les subsistances étant entre les mains de la partie de la nation qui posséde l' a r g e n t o u l e s t e r r e s, et personne ne donnant rien pour rien; l'homme né sans autre reserve 3*) que sa force, est obligé de la consacrer au service des propriétaires, dès le premier moment ou elle se développe, et de continuer ainsi toute sa vie, depuis l'instant où le soleil se leve jusqu' à celui où cette force abattue a besoin d'être renouvellée par le sommeil.» (p. 112.) «Est-il bien sûr enfin que cette inégalité de connaissances ne soit pas devenue nécessaire au maintien de toutes les inégalites sociales q u i l' o n t f a i t n a î t r e.?» (l.c.p. 113.)
281 «On commence par confondre l'importance du propriétaire (fonction si facile à remplir) avec l'importance de la terre.» (p. 126.)
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1*) Bei Necker: point - 2*) bei Necker: des fortunes - 3*) bei Necker: ressource
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Sechstes Kapitel
301 «La somme des créances hypothécaires, d'après les auteurs les mieux informés, est de 12 milliards, (nach andren 16 milliards); die der créances chirographaires, mindestens 6, die commandite ungefähr 2, die Staatsschuid 8 milliards, zusammen 28 milliards.
Toutes ces dettes, notez ce point, proviennent d'argent prêté, ou censé l'avoir été, qui à 4, à 5, à 6, à 8, à 12, et jusqu'à 15%.
Je prends pour moyenne de l'intérêt, en ce qui concerne les 3 premières catégories, 6%: soit donc, sur 20 milliards, 1200 mil- lions. Ajoutez l'intérêt de la dette publique, environ 400 milli- ons: en tout, 1600 millions d'intérêt annuel, pour un capital de 1 milliard.» (p. 152.) Also 160%. Denn «la somme de numéraire, je ne dirai pas existant, mais circulant en France, y compris l'encaisse de la Banque, ne dépasse pas, suivant l'évaluation la plus commune, 1 milliard.» (p. 151.) «L'echange conclu, l'argent redevient disponible, capable, par conséquent, de donner lieu a une nouvelle location ... le capital-argent, d'échange en échange, revient toujours à sa source, il s'ensuit que la reloca- tion, toujours faite par la même main, profite toujours au même personnage.» (p. 153, 154.) «Gratuité du crédit. Discussion entre M. Fr. Bastiat et M. Proudhon», Paris 1850.
318 «Depuis l'origine du monde il y eu trois grandes découver- tes... La première, c'est l'invention de l'écriture... La seconde est l' i n v e n t i o n (!) de la m o n n a i e... La troi- sième est le T a b l e a u é c o n o m i q u e, le résultat des deux autres, qui en est le complément.» (Garnier, t. III, l.
IV, ch. IX, p. 540.)
319 «Leurs travaux ont certainement rendu quelques services à leur pays» ... (l.c.p. 538.)
Siebentes Kapitel
321 «Dans nos pays civilisés 1*), tous les éléments sont escla- ves.» (Linguet, «Théorie des loix civiles etc.», vol. I, Londres 1767, p. 188.)
321 «C'est ainsi que toute la nature captive a cessé d'offrir à ces enfants des ressources faciles pour le soutien de leur vie.
Il faut payer ses bienfaits par des fatigues assidues, et ses présents par des traveux opiniâtres.» [l.c.p. 188.]
321 «Le riche q u i s' e n e s t a t t r i b u é l a p o s s e s s i o n e x c l u s i v e, ne consent qu'à ce prix à en remettre en commun la plus petite portion. P o u r ê t r e a d m i s à p a r t a g e r s e s t r é s o r s, i l f a u t s' e m p l o y e r à l e s a u g m e n t e r.». (p.
189.) «Il faut donc renoncor à ces chimères de liberté.» (p.
190.) Die Gesetze sind da, um «consacrer une première usurpation» (...) «pour en prévenir de nouvelles.» (p. 192.) «Elles sont, en quelque sorte, une conspiration contre la plus nombreuse partie du genre humain.» (l.c.p. 195.) (...) «C'est la société qui a produit les lois, et non les lois qui ont produit la société.» (p. 230.) «La propriété leur est 2*) antérieure.» (p. 236.)
321 ...«des chasseurs accoutumés à vivre de sang, à se réunir par bandes, pour surprendre et terrasser plus aisément les bêtes dont ils se nourrissaient, et à se concerter pour en partager les dé- pouilles.» (p. 279.) «C'est chez les chasseurs qu'a dû se montrer la première apparance de société.» (p. 278.) «L a v r a i e s o c i é t é s' e s t f o r m é e a u x d é p e n s d e s p a s t e u r s o u a g r i c u l t e u r s, e t a é t é f o n d é e s u r l e u r a s s u j e t i s s e m e n t» durch die Bande der chasseurs réunis. (p. 289.) Alle Pflichten der Gesellschaft lösen sich auf in commander und obéir. «Cette
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1*) Bei Linguet: policés - 2*) bei Linguet: soit
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dégradation d'une partie du genre humain, après avoir occasionné la société, a donné naissance aux lois.» (p. 294.)
322 «C'est l'impossibilité de vivre autrement, qui force nos journaliers à remuer la terre dont ils ne mangeront pas les fruits, et nos maçons à élever des édifices où ils ne logeront pas. C'est la misère qui les traîne sur ces marchés, où ils attandent des maîtres qui veuillent bien leur feire la grâce de les acheter. C' e s t e l l e q u i l e s r é d u i t à s e m e t t r e a u x g e n o u x d u r i c h e, p o u r o b t e n i r l e l u i l a p e r m i s s i o n d e l'e n r i c h i r.» (p. 274.)
«La violence a donc été la premiére occasion de la société, et la force son premier lien.» (p. 302.) «Leur» (des hommes) «premier soin a été sans doute de se pourvoir de nourriture ... le second a dû être de chercher à s' e n p o u r v o i r s a n s t r a v a i l.» (p. 307, 308.) «Or ils n'ont pu y parvenir qu'en s' a p p r o p r i a n t l e f r u i t d u t r a v a i l é t r a n g e r.» (p. 308.) «Les premiers conquérans ne se fai- saient despotes que pour être inpunément paresseux, et Rois, que pour avoir de quoi vivre: ce qui rétrécit et simplifie beaucoup ... l'idée de la domination.» (p. 309.) «La société est née de la violence, et la propriété de l'usurpation.» (p. 347.) «Dès qu'il y eut des maîtres et des esclaves, la société fut formée.» (p.
343.) «Dès l'origine, les deux ¦¦439¦ soutiens de l'union civile furent d'une part l'esclavage de la plus grande partie des hom- mes, et de l'autre, celui de toutes les femmes... Ce fut aux dé- pens des trois quarts de ses membres que la société assura le bonheur, l'opulence, le repos du petit nombre de propriétaires qu'elle avait seuls en vue.») (p. 365.)
322 «Il ne s'agit donc pas d'examiner si l'esclavage est contre la nature en elle-même, mais s'il est contre la nature de la saciété ... il en est inséparable.» (p. 256.) «La société et la servitude civile sont nées ensemble.» (p. 257.) «L'esclavage du- rable ... le fondement indestructible des sociétés.» (p. 347.)
«Il n'y a eu des hommes réduits à tenir leur subsistance de la libéralité d'une autre homme que q u a n d c e l u i - c i a é t é a s s e z r i c h e d e l e u r s d é p o u i l l e s pour pouvoir leur en r e n d r e une petite portion. Sa préten- due générosité n'a pu être qu'une r e s t i t u t i o n d e q u e l q u e p a r t i e d e s f r u i t s d e l e u r s t r a v a u x q u' i l s' é t a i t a p p r o p r i é s.» (p.
242.) «N'est-ce pas dans cette obligation de semer sans recueil- lir pour soi, de sacrifier son bien-être à celui d'un autre, de travailler sans espérance, que c o n s i s t e l a s e r v i t u d e? Sa véritable époque n'est-elle pas l'instant où il y eut des hommes que l'on put contraindre au travail á coups de fouet, sauf à leur donner quelques mesures d'avoine en les ramenant à l'écurie? C'est dans une société perfectionnée que les aliments paraissent au pauvre a f f a m é un é q u i v a l e n t suffisant de sa liberté, mais dans une so- ciété qui commence cet échange inégal ferait horreur à des hommes libres. Ce n'est qu'à des captifs qu'on peut le proposer. Ce n'est qu'après leur avoir ôté la jouissance de toutes leurs fa- cultés qu'on peut le leur rendre nécessaire.» (p. 244, 245.)
«L'essence de la société ... est d'exempter l e r i c h e d u t r a v a i l; c'est de lui donner des nouveaux organes, des membres infatigables qui prennent sur eux toutes les opérations laborieuses d o n t il l d o i t s' a p p r o p r i e r l e f r u i t. Voilà le plan que l'esclavage lui permettait d'exécuter sans embarras. Il achetait les hommes qui devaient le servir.» (p. 461.) «En supprimant la servitude, on n'a prétendu supprimer ni l'opulence ni ses avantages ... il a fallu que les choses restassent, au nom près, dans le même état. Il a toujours fallu que la plus grande partie des hommes contiauât de vivre à la solde et dans la depéndance de la plus petite q u i s' e s t a p p r o p r i é t o u s l e s b i e n s. La servitude s'est donc perpétuée sur la terre, maie sous un nom plus doux. Elle s'est décorée parmi nous du titre de domesticité.» (p. 462.)
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323 «Les villes et les campagnes sont peuplées d'une autre espèce de domestiques plus répandus, plus utiles, plus laborieux, et connus sous le nom de j o u r n a l i e rs,» (...)
«m a n o u v r i e r s, etc. Ils ne sont point déshonorés par les couleurs brillantes du luxe; ils gémissent sous les haillons degoûtants qui font la l i v r é e de l'indigence. I l s n' o n t j a m a i s d e p a r t à l' a b o n d a n c e d o n t l e u r t r a v a i l e s t l a s o u r c e. La ri- chesse semble leur faire grâce quand elle veut bien agréer les p r é s e n t s q u' i l s l u i f o n t. C'est à eux d'être reconnaissants d e s s e r v i c e s q u' i l s l u i r e n d e n t. Elle leur prodigue le mépris le plus outrageant dans le temps où ils embrassent les genoux pour obtenir la p e r m i s s i o n d e l u i ê t r e u t i l e s. Elle se fait prier pour l'accorder, et d a n s c e t é c h a n g e s i n g u l i e r d' u n e p r o d i g a l i t é r é e l l e c o n t r e u n e b i e n f a i s a n c e i m a g i n a i r e, la fierté, le dédain sont d u c ô t é d e c e l u i q u i r e ç o i t, et la bassesse, l'inquiétude, l'empressement d u c ô t é d e c e l u i q u i d o n n e. Ce sont là les dome- stiques qui ont vraiment remplacé les serfs parmi nous.» (p. 463, 464.)
«Il s'agit d'examiner quel est le gain effectif que lui a procuré la s u p p r e s s i o n d e l' e s c l a v a g e. Je le dis avec autant de douleur que de franchise: tout ce qu'ils ont ga- gné, c'est d'être à chaque moment 1*) tourmentés par la crainte de mourir de faim, malheur dont étaient du moins exempts leurs prédécesseurs dans ce dernier rang de l'humanité.» (p. 464.) «Il est libre, dites vous! Eh! voilà son malheur. Il ne tient à per- sonne: mais aussi personne ne tient à lui. Quand on en a besoin, on le l o u e a u m e i l l e u r m a r c h é que l'on peut.
La faible s o l d e qu'on lui promet égale à peine l e p r i x d e s a s u b s i s t a n c e p o u r l a j o u r n é e q u' i l f o u r n i t e n é c h a n g e. On lui donne des s u r v e i l l a n s» (overlookers) «p o u r l' o b l i g e r à r e m p l i r p r o m p t e m e n t s a t â c h e; on le presse; on l'aiguillonne de peur qu'une paresse industrieuse et excusable ne lui fasse cacher la moitié de sa vi- gueur; on craint que l'espoir de r e s t e r p l u s l o n g - t e m s o c c u p é a u m ê m e o u v r a g e n'arrête ses bras et n'émousse ses outils. L' é c o n o m i e s o r d i d e q u i l e s u i t d e s y e u x o v e c i n q u i é t u d e l' a c c a b l e d e r e p r o c h e s a u m o i n d r e r e l â c h e q u' i l p a r a î t s e d o n n e r, et s'il prend un instant de repos, e l l e p r é t e n d q u' i l l a v o l e. A-t-il fini, on le ren- voie comme on l'a pris, avec la plus froide indifférence, et sans s'embarasser si les vingt ou trente sols qu'il vient de gagner par une journée pénible ¦¦440¦ suffiront à sa subsistance, e n c a s q u' i l n e t r o u v e p a s à tr a v a i l l e r l e j o u r d' a p r è s.» (p. 466, 467.)
«Il est libre! C'est précisément de quoi je le plains. On l'en ménage beaucoup moins dans les travaux auxquels 2*) on l'applique. On en est plus hardi à prodiguer sa vie. L'esclave etait précieux à son maître en raison de l'argent qu'il lui avait coûté. Mais le manouvrier ne coûte rien au riche voluptueux qui l'occupe. Du tems de la servitude, le sang des hommes avait quel- que prix. Ils valaient du moins la somme qu'on les vendait au marché. Depuis qu'on ne les vend plus ils n'ont réellement aucune valeur intrinsèque. Dans une armée on estime bien moins un pi- onnier qu'un cheval de caisson, parce que le cheval est fort cher et qu'on a le pionnier pour rien. La suppression de l'esclavage a fait passer ce calcul de la guerre dans la vie commune; e t d e p u i s c e t t e é p o q u e i l n' y a p o i n t d e b o u r g e o i s à s o n a i s e q u i n e s u p p u t e e n c e g e n r e c o m m e l e f o n t l e s h é r o s.» (p. 467.)
«Les journaliers naissent, croissent et s'élèvent» (...) «pour le service de l'opulence sans lui causer le moindre frais, comme le gibier qu'elle massacre sur ses domaines. Il semble qu'elle ait réellement le seeret dont se vantait sans raison le malheureux Pompée. En frappant du pied la terre, elle en fait sortir des lé- gions d'hammes laborieux qui se disputent l'honneur d'être à ses ordres: en disparaît-il quelqu'un parmi cette foule de mercenai- res qui élèvent ses bâtimens, ou alignent ses jardins, la place qu'il a laissée vacente est un point invisible qui est sur le champ recouvert sans que personne s'en
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1*) Bei Linguet: instant - 2*) bei Linguet: dans les quels
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mêle. On perd sans regret une goutte de l'eau d'une grande ri- vière, parce qu'il en survient rans cesse de nouveaux flots. Il en est de même des manouvriers; la facilité de les remplacer nourrit l'insensibilité du r i c h e» (...) «à leur égard.» (ibidem p. 468)
«Ceux-ci, dit-on, n'ont paint de maître ... pur abus du mot.
Qu'est-ce a dire? Ils n'ont point de maître: ils en ont un et le plus terrible, le plus impérieux des maîtres: c'est le b e s o i n. Celui-là les asservit à la plus cruelle dépendance.
I l s n e s o n t p a s a u x o r d r e s d' u n h o m m e e n p a r t i c u l i e r, m a i s à c e u x d e t o u s e n g é n é r a l. Ce n'est point d'un seul tyran qu'ils ont à flatter les caprices, et à rechercher la bienveillance, ce qui bornerait la servitude, et la rendrait supportable. C'est d e q u i c o n q u e a d l' a r g e n t q u' i l s d e- v i e n n e n t l e s v a l e t s, ce qui donne à leur es- clavage une étendue et une rigueur infinie. S'ils ne se trouvent pas bien d'un maître, dit-on, ils ont au moins la consolation de le lui dire, et le pouvoir d'en changer: les esclaves n'ont ni l'un ni l'autre. Ils sont donc plus malheureux. Quel sophisme!
Songez-donc que le nombre de ceux q u i f o n t t r a v a i l l e r est très petit et que celui des travailleurs au contraire est immense.» (p. 470, 471.) «A quoi se reduit pour eux cette liberté apparente dont vous les avez investis? I l s n e s u b s i s t e n t q u e d u l o y e r d e l e u r s b r a s. I l f a u t d o n c t r o u v e r à q u i l e s l o u e r o u m o u r i r d e f a i m . E s t - c e l à ê t r e l i b r e?» (p. 472.)
«Ce qu'il y a de plus terrible, c'est que la modicité même de cette paie est encore une raison pour la diminner. Plus le jour- nalier est pressé par le besoin, plus il se vend à bon marché.
Plus sa nécessité est urgente, moins son travail est fructueux.
Les despotes momentanés qu'il conjure en pleurant d'accepter ses services, ne rougissent pas de lui tâter, paur ainsi dire, le pouls, afin de s'assurer de ce qu'il lui reste encore de forces; c'est sur le degré de sa défaillance qu'ils règlent la rétribu- tion qu'ils offrent. Plus ils le sentent près de périr d'inanition, plus ils retranchent de ce qui peut l'en préserver; et les barbares qu'ils sont lui donnent bien moins de quoi pro- longer sa vie que de quoi retarder la mort.» (p. 482, 483.)
«L'indépendance» (du journalier) «...est un des plus funestes fléaux qu'ait produits le raffinement des tems modernes. Il aug- mente l'opulence du riche, et l'indigence du pauvre. L'un épargne tout ce que l'autre dépense. Ce n'est pas sur son superflu que celui-ci est forcé d'économiser c'est sur son nécessaire.» (p.
483.)
«Si l'on trauve aujourd'hui tant de facilités a entretenir ces prodigieuses armées qui se joignent au luxe pour achever d'exterminer la race humaine, on n'en est redevable qu'à la sup- pression de l'esclavage ... Ce n'est que depuis qu'il n'y a plus d'esclaves que la débauche et la mendicité forment des héros a cinq sols par jour.» (p. 484, 485.)
«C'est celle» (...) «que je trouve 100 fois préférable, à toute autre façon d'être, pour les hommes réduits á gagner leur vie par un travail journalier.» (p. 496.)
«Leurs chaînes,» (der esclaves und der journaliers) «tissues de la même matière, ne sont que diversement coloriées. Ici elles sont noires, et semblent massives: là elles ont une apparence moins triste, et paraissent plus évidées: pesez-les cependant avec impartialité, vous n'y trauverez aucune différence; les unes et les autres sont également fabriquées par la nécessité. Elles ont précisément le même poids, ou plutôt s'il y a quelques grains de plus d'un côté, c'est de celui qui annonce à l'extérieur plus de légèreté.» (p. 510.)
325 «Ne voyez-vous pas que l'obéissance, l'anéantissement, puisqu'il faut le dire, de cette nombreuse partie du troupeau fait l'opulence des bergers? ... Croyez-moi, pour son intérêt,» (du berger) «pour le votre, et même paur le leur, laissez-les» (...) «dans la persuasion où elles sont, que ce roquet qui les aboie, a plus de force à lui seul, qu'elles toutes ensemble.
Laissez-les fuir stupidement au simple aspect de son ombre. Tout le monde y gagne. Vous en avez plus de facilité à les rassembler, pour vous approprier leurs toisons. Elles sont plus aisément ga- ranties d'être dévorées par les loups. ¦¦441¦ Ce n'est, il est vrai,
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que pour être mangées par les hommes. Mais enfin, c'est là leur sort du moment qu'elles sont entrées dans une étable. Avant que de parler de les y soustraire, commencez pu renverser l'étable, c'est-à-dire la société.» (p. 512, 513.)
Beilagen
329 "Arts of public use, as fortification, making of engines, and other instruments of war; because they confer to defence, and victory, are power; and though the true mother of them, be science, n a m e l y t h e m a t h e m a t i c s; yet, be- cause they are bronght into the light, by the hand of the artifi- cer, they be esteemed, the midwife passing with the vulgar for the mother, as his issue." ("Leviathan"; English Works of Th.
Hobbes. Edit. Molesworth, Lond. 1839-44, t. III, p. 75.)
329 "The v a l u e, o r w o r t h o f a m a n, is as of all other things, his price; that is to say, so much as would be given f o r t h e u s e o f h i s p o w e r." (l.c.p. 76, Hobbes, "Leviathan".) "A m a n' s l a b o u r" (also der use of his labouring power) "also, is a c o m m o d i t y cxchan- geable for benefit, as well as any other thing." (l.c.p. 233.)
329 "It is not enongh, f o r a m a n t o l a b o u r for the maintenance of his life; but also to f i g h t, if need be, for the s e c u r i n g o f h i s l a b o u r. They must either do as the Jews did after their return from captivity, in re-edifying the temple, build with one hand, and hold the sword in the other; or else they must hire others to fight for them." (l.c., Hobbes, p. 333.)
330 "Forasmuch as there be more males than females in England ...
it were good for the ministers t o r e t u r n t o t h e i r C o e l i b a t; or that none should be ministers, whilst they are 1*) married ... And then our u n m a r r i e d P a r s o n might live as well w i t h h a l f, as now with the whole of his benefice." (Petty, "A Treatise of Taxes, and Contributions", London 1667, p. 7, 8.)
330 "A large proportion of these also might be retrenched, who p r o p e r l y a n d o r i g i n a l l y earn n o t h i n g f r o m t h e p u b l i c k, being only a kind of g a m e- s t e r s, t h a t p l a y w i t h o n e a n o t h e r f o r t h e l a b o u r s o f t h e p o o r; yielding of themselves no fruit at all, otherwise than as veins and arteries, to d i s t r i b u t e forth and back the blood and nutritive juyces of the body politick, namely, the product of hushandry and manufacture." (p. 10.)
330 "If the numerous offices and fees relating to the g o v e r n m e n t, l a w, and c h u r c h; and if the num- ber of divines, lawyers, physicians, merchants, and retailers were also lessened, all which do receive g r e a t w a g e s f o r l i t t l e w o r k d o n e to the publick, with how much greater ease would common expenses be defrayed?" (p. 11.)
331 "Who shall pay these men? I answer, everybody... I think 't is plain, they ought neither to be starved, nor hanged, nor given away etc." (p. 12.)
331 ..."in case there be n o o v e r p l u s ...; 't is fit to r e t r e n c h a l i t t l e f r o m the delicacy of others feeding in quentity or quality." (p. 12, 13.)
331 ..."without expense of foreign commodities;" ... "to keep their minds to discipline and obedience, and their bodies to a patience of more profitable labours when need shall require it." (p. 13.) "Am besten sie zum Bauen von Straßen, Brücken, Bergwer- ken etc. zu verwenden." (p. 11, 12.)
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1*) Bei Petty: were
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331 "F e w n e s s o f p e o p l e, i s r e a l p o v e r t y; and a nation wherein are 8 millions of people, are more than twice as rich as the same scope of land wherein are but four." (p. 16.)
331 "Religion best flourishes when the priests are most morti- fied. as ... the law ... best flourishes when lawyers have least to do." (p. 57.)
331 ..."n o t t o b r e e d m o r e C h u r c h m e n t h a n t h e b e n e f i c e s as they now stand shared out will receive."
331 ... "it vvill not be safe to breed up 24 000 ministers."
331 ... "which they cannot do more easily, than by persuading the people, tbst the 12 000 incumbents do poison or starve their souls," (...) "and misguide them in their way to heaven." (p.
57.)
332 "But before we talk too much of r e n t s, we should endea- vour to explain the mysterious nature of them, with reference as well to m o n e y, the r e n t o f w h i c h w e c a l l u s u r y; as to that of l a n d s a n d h o u s e s." (p.
23.)
332 "If a man can bring to London an ounce of silver out of the earth in Peru, i n t h e s a m e t i m e that he can produce a bushel of corn, then one is the natural price of the other; now if by reason of new and more easier mines a man cen get two oun- ces of silver as easily as formerly he did one, then corn will be as cheap at ten shillings the bushel, as it was before at five shillings caeteris paribus." (p. 31.) "Let the production of a bushel of corn be supposed of e q u a l l a b o u r to t h a t o f p r o d u c i n g a n o u n c e of silver." (p.
66.)
332 ..."real and not an imaginary way of computing the prices of commodities." (p. 66.)
332 ... "the law ... s h o u l d a l l o w t h e l a b o u- r e r b u t j u s t w h e r e w i t h a l t o l i v e; for if you allow double then he works but half so much as he could have done, and otherwise would; w h i c h i s a l o s s t o t h e p u b l i c o f t h e f r u i t o f s o m u c h l a b o u r." (p. 64.)
332 "N a t u r a l d e a r n e s s a n d c h e a p n e s s depends upon the f e w o r m o r e h a n d s r e q u i s i t e t o n e c e s s a r i e s o f n a t u r e: As corn is cheaper where o n e m a n produces corn for ten, then where he can do the like but for six; and withal, according as the climate disposes men to a necessity of spending more or less." (p. 67.)
333 "Suppose a man could with his own hands plant a certain scope of land with corn, that is, could digg, or plough; harrow, weed, reap, carry home, thresh, and winnow so much as the husbandry of this land requires; and had witbal s e e d wherewith to sow the same. I say, that when" (...) "this man h a t h s u b d u c t e d h i s s e e d o u t o f t h e p r o c e e d o f h i s h a r v e s t, and also what himself had both eaten and given to others in exchange for clothes, and other natural necessaries; that the r e m a i n d e r o f c o r n, is the n a t u r a l a n d t r u e r e n t o f t h e l a n d f o r t h a t y e a r; and the m e d i u m o f s e v e n y e a r s, or rather of so many years as makes up the cycle, w i t h i n w h i c h d e a r t h a n d p l e n t i e s m a k e t h e i r r e v o l u t i o n, doth give the ordinary rent of the land in corn." (p. 23, 24.)
333 "But a further, thongh collateral question may be, h o w m u c h E n g l i s h m o n e y this c o r n o r r e n t i s w o r t h? I answer, s o m u c h a s t h e m o n e y wbich another single man can save w i t h i n t h e s a m e t i m e, over and above his expence, if he employed himself wholly to produce and make it; viz. Let another man go travel into a countrey where is silver there, dig it, refine it, bring it to the same place where the other man planted his corn; coyn it, etc., the same person, all the while of his working for sil- ver, gathering also food for his necessary livelihood, and procu- ring himself covering, etc. I say, the silver of the one m u s t b e e s t e e m e d o f e q u a l v a l u e w i t h t h e c o r n o f t h e o t h e r: the one, being perhaps twenty ounces and the other
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twenty bushels. From whence it follows tbat the price of a bushel of his corn to be an ounce of silver." (p. 24.)
333 "And forasmuch as possible there may be more art and hazard in working about the silver, then upon 1*) corn, yet all comes to the same pass; for let a hundred men w o r k t e n y e a r s upon corn, and t h e s a m e n u m b e r o f m e n t h e s a m e t i m e, upon silver; I say, that the neat proceed of the silver is the p r i c e o f t h e w h o l e n e a t p r o c e e d o f t h e c o r n, and like parts of the one, the price of like parts of the other." (p. 24.)
334 "Wherefore we would be glad to find t h e n a t u r a l v a l u e o f t h e F e e - s i m p l e of land, though but no better tban we have done tbst of the u s u s f r u c t u s above-mentioned." (p. 25.) ... "Having found the r e n t o r v a l u e o f t h e u s u s f r u c t u s p e r a n n u m, the question is, h o w m a n y y e a r s p u r c h a s e (as we usually say) is the F e e - s i m p l e naturally worth? If we say an infinite number, then an acre of land would be equal in value to a thousand acres of the same land; which is absurd, an infinity of unites being equal to an infinity of thousands: whe- refore we must pitch upon some l i m i t e d n u m b e r, and that I apprehend the number of years, which I conceive one man of SO years old, another of 28, and another of 7 years old, all being alive together may be thought to live; that is to say, of a grandfather, father and child; few men having reason to take care of more remote posterity ... Wherefore I pitch the n u m b e r o f y e a r s' p u r c h a s e, t h a t a n y l a n d i s n a t u r a l l y w o r t h, to be the ordinary ¦¦1350¦ extent of three such persons their lives. Now in England we esteem three lives equal to one and twenty years, and consequently the v a l u e o f l a n d, to be about the s a m e n u m b e r o f y e a r s' p u r c h a s e." (p. 26.)
335 "As for usury, the least that can be, is the r e n t o f s o m u c h l a n d a s t h e m o n e y l e n t w i l l b u y, where the security is undoubted." (p. 28.)
336 "As great need of money heightens exchange, so doth great need of corn r a i s e t h e p r i c e of that likewise, and c o n s e q u e n t l y of the r e n t o f t h e l a n d t h a t b e a r s c o r n," (...) "and l a s t l y o f t h e l a n d i t s e l f; as for example, if the corn which feeds London, or an army, be brought 40 miles thither 2*), then the C o r n g r o w i n g w i t h i n a m i l e o f L o n d o n, or the quasters of such army, s h a l l h a v e a d d e d i n t o i t s n a t u r e l p r i c e, so much as the charge of bringing it thirty nine miles does amount to ...
Hence it comes to pass, that l a n d s i n t r i n- s i c a l l y a l i k e near populous places, such as where the perimeter of the area that feeds them is great, will not only y i e l d m o r e r e n t for these reasons, but also more years purchase than in remote places etc. (p. 29.)
336 "T h e g o o d n e s s o r b a d n e s s, or the value of land depends upon t h e g r e a t e r o r l e s s e r s h a r e o f t h e p r o d u c t g i v e n f o r i t i n p r o p o r t i o n t o t h e s i m p l e l a b o u r b e s t o w e d t o r a i s e t h e s a i d p r o d u c t." (p. 67.)
336 "If there be 1000 men in a territory, and if 100 of these can raise the necessary food and raiment for the whole 1000; if 200 more make as much commodities, as other nations will give either their commodities or money for, and if 400 more be employed in the ornaments, pleasure, and megnificence of the whole; if there be 200 governours, divines, lawyers, physicians, merchants, and retailers, making in all 900, the question is" ... (p. 12.)
337 "This, I say to be the f o u n d a t i o n o f e q u a l i z i n g a n d b a l l a n c i n g o f v a- l u e s; yet in the superstructures and practices hereupon, I confess there is much variety and intricacy." (p. 25.)
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1*) Bei Petty: about the - 2*) bei Petty: together
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337 "Our silver and gold we c a l l by several names, as in England by pounds, shillings, and pence; all which may be called and understood by either of the three. But that which I would say upon this matter is, tkat all things ought to be v a l u e d b y t w o n a t u r a l d e n o m i n a t i o n s, w h i c h i s l a n d a n d l a b o u r; that is, we ought to say, a ship or garment is worth such a measure of land, with such another measure of labour; forasmuch as both ships and garments were the c r e a t u r e s o f l a n d s and m e n' s l a b o u r s t h e r e u p o n: This being true, we should be glad to find out a n a t u r a l P a r b e t w e e n l a n d a n d l a b o u r, so as we might express the value by either of them alone, as well or better than by both, and reduce one into the other, as easily and certainly, as we reduce pence into ponnds." (p. 25.)
338 "Of the vanity and fruitlesness of making C i v i l P o s i t i v e L a w s against the L a w s o f N a t u r e" (...) "I have spoken elsewhere." (l.c.p. 29.)
338 "If the said shires by greater labour than now is used, (as by digging instead of ploughing, setting instead of sowing, pic- king of choice sead instead of taking it promiscuously, steeping it instead of using it wholly unprepared, and manuring the ground with salt instead of rotten straw, etc.) could be fertilized, then will t h e r e n t be as much more advanced, as the e x c e s s o f i n c r e a s e e x c e e d s t h a t o f t h e l a b o u r." (p. 32.)
338 ..."if you allow double, then he works but half so much." (p.
64.)
338 ..."which is a loss to the publick" etc. (p. 64.)
338 "This brings me to the most important consideration in P o l i t i c a l E c o n o m i e s, viz. how to make a P a r a n d E q u a t i o n between Lands and Labour, so as to ex- press the value of any thing by either alone." ("Political Ana- tomy of Ireland" und "Verbum Sapienti" 1672, Ausgabe Loolon 1691, p. 63, 64.)
338 "The d a y s f o o d o f a n a d u l t m a n, at a me- dium, and n o t t h e d a y s l a b o u r, i s t h e c o m m o n m e a s u r e o f v a l u e, and seems to be as regular and constant as the value of fine silver... Wherefore I v a l u e d an Irish cabbin at the n u m b e r o f d a y s f o o d, w h i c h t h e m a k e r s p e n t i n b u i l d i n g o f i t." (p. 65.)
339 "That some men will eat more tban others, is not material, since by a days food we understand what 1/100 part of all sorts and sizes will eat, so as to live, labour, and generate." (p.
64.)
339 "What we call t h e w e a l t h, s t o c k, o r p r o v i s i o n o f t h e n a t i o n, being the effect of the f o r m e r o r p a s t l a b o u r, should not be con- ceived to d i f f e r f r o m e f f i c i e n c i e s i n b e i n g." ("Verbum sapienti, p. 9.)
339 "We said, that half the people by a very gentle labour, might much enrich the kingdom ... upon what shall they employ themsel- ves? To which I answer in general, upon producing food and neces- saries for the whole people of the land, b y f e w h a n d s; whether by l a b o u r i n g h a r d e r, or by the i n t r o d u c i n g t h e c o m p e n d i u m, a n d f a c i l i t a t i o n s o f a r t, which is equivelent to what men vainly hoped from p o l y g a m y. For as much as he that can do the work of five men by one, effects the same as the begetting four adult workmen." (p. 22.) "Cheapest food will be when food also i s r a i s e d, b y f e w e r h a n d s t h a n e l s e w h e r e." (p. 23.)
341 ..."either f r e e l y g i v e s, or for l a b o u r s e l l s to mankind." ("Leviathan", [p. 232.])
341 "Though the e a r t h, and all inferior creatures, be com- mon to all men, yet every man has a property in his own person: this nobody has any right to but himself. The labour of his body, and the work of his hands, we may ssy, are properly his. Whatso- ever then he
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removes out of the state that nature has provided, and left it in, he has mixed his labout with, and joined to it something that is his own, and thereby makes it his property." ([Locke,] "Of Go- vernment", b. II, ch. V; Works, 1768, v. II, 7th edit., p. 229.)
"His labour has taken it out of the hands of nature, where it was common, and belonged equally to all her children, and has thereby appropriated it to himself." (l.c.p. 230.)
"The same law of nature, that does by this means give us pro- perty, does also bound that property too... As much as any one can make use of to any advantage of life before it spoils, so much he may by his labour fix a property in: whatever is beyond this, is more tban his share, and belongs to others." (l.c.)
"But the chief matter of property being now not t h e f r u i t s o f t h e e a r t h" etc., "but the e a r t h itself... As much land as a man tills, plants, improves, cultiva- tes, and can use the product of, so much is his property. He by his labour does, as it were, enclose it from the common." (p.
230.) "Subduing or cultivating the earth, and having dominion, we see are joined together. The one gave title to the other." (p.
231.) "The mesaure of property nature has well set b y t h e e x t e n t o f m e n' s l a b o u r, and the conveniencies of lih: no man's labour could subdue, or appropriate all; nor could his enjoyment more consume than a small part; so that it was im- possible for any man, this way, to intrench upon the right of another, or acquire to him[self] a property, to the prejudice of hie neighbour... Thia measure did confine every man's possession to a very moderate proportion, and such as he might appropriate to himself, without injury to anybody, in the first ages of the world... And the same measure m a y b e a l l o w e d s t i l l without prejudice to any body, as full as the world seems." (p. 231, 232.)
342 "I t i s l a b o u r i n d e e d t h a t p u t s t h e d i f f e r e n c e o f v a l u e o n e v e r y t h i n g...
Of the products of the earth useful to the life of man ... 99/100 are wholly to be put on the account of labour." (p. 234.) "It is labour then which puts the greatest part of the value upon land." (p. 235.) "Though the things of nature are given in common, yet man, by b e i n g m a s t e r o f h i m s e l f, and p r o p r i e t o r o f h i s o w n p e r s o n, and the ac- tions or labour of it, had still in himself the great foundation of property." (p. 235.)
343 "He might heap as much of these d u r a b l e things as he pleased; the exceeding" {...} "of the bounds of his just property not Iying in the largeness of his possession, but the perishing of any thing uselessly in it. And thus came in the use of money, some lasting thing which might men 1*) keep without spoiling, and that by mutual consent men would take in ¦¦1293a¦ exchange for the truly useful, but perishable supports of life." (p. 236.)
343 "This partage of things in an inequality of private possessi- ons, men have made practicable out of the bounds of society, and without compact; only by putting a value on gold and silver, and tacitly agreeing in the use of money." (p. 237.)
343 "Let us next see how it" (money) "comes to be of the same na- ture with land, by yielding a certain yearly income, which we call use or interest. For land produces naturally something new and profitable, and of value to mankind; but money is a barren thing, and produces nothing, but by compact, t r a n s f e r s t h a t p r o f i t, t h a t w a s t h e r e w a r d o f o n e m a n' s l a b o u r, i n t o a n o t h e r m a n' s p o c k e t. That which occasions this, is the unequal distribu- tion of money; which inequality has the same effect too upon land, that it has upon money...
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1*) Bei Locke: that men might
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Fot as the unequal distribution of land. (you having more than you can, or will manure, and another less) brings you a tenant for your land; and the same unequal distribution of money ...
brings me a tenant for my money: So m y m o n e y i s a p t i n t r a d e, b y t h e i n d u s t r y o f t h e b o r r o w e r, to produce more tban 6%, to the borrower, as well as your land, b y t h e l a b o u r o f t h e t e n a n t, is apt to produce more fruits, than his rent comes to." (folio ed. of Locke's Works, 1740, vol. II [111].)
343 ..."transfers that profit, which 1*) was the reward of one man's labour, into another man's pocket"... [l.c.]
345 "As the landed man lets his land, so these" (who have "s t o c k for trade, and 2*) either have not the skill, or care not for the trouble of mansging it in trade") "let their s t o c k; this latter is called i n t e r e s t, but is only r e n t for stock," (...) "as the other is for land. And in se- veral languages, hiring of money, and lands, are terms of common use; and it is so also in some counties of England. Thus to be a L a n d l o r d, or a S t o c k l o r d is the same thing; the landlord has the advantage only in this: that his tenant cannot carry away the land, as the tenant of the other may the stock; and therefore land ought to yield l e s s p r o f i t than stock; which is let out at the greater hazard." ([North, "Discourses upon trade...",] p. 4.)
345 "If there be more lenders than borrowers, interest will ...
fall; ... it is not low interest makes trade, but t r a d e i n c r e a s i n g, t h e s t o c k o f t h e n a t i o n makes interest low." (p. 4.) "Gold and silver, and, out of them, money are nothing but the weights and measures, by which traffick is more conveniently carried on, than could be done without them: and also a proper fund for a s u r p l u s a g e o f s t o c k t o b e d e p o s i t e d i n." (p. 16.)
346 "What do these people want, who cry out for money?" (...)
[115] "I will begin with the Beggar ... it is not money, but bread, and other necessaries for life that he wants... The farmer complains, for the wants of money ... he thinks that were more money in the country, he should have a price for his goods. Then it seems money is not his want, but a price for his corn, and cattel, which he would sell, but cannot ... why he cannot get a price? ... 1. Either there is too much corn and cattel in the country, so that most who come to market have need of selling, as he has, and few of buying; or 2. There wants the usual vent ab- road, by transportation, as in time of war, when trade is unsafe, or not permitted; or, 3. The consumption fails, as when men by reason of poverty, do not spend so much in their houses as for- merly they did; wherefore it is not the increase of specifick mo- ney, which would at all advance the farmers goods, but the remo- val of any of these three causes, which do truly keep down the market.
The merchant and shop-keeper want money in the same manner, that is, they want a vent for the goods they deal in, by reason that the markets fail." (p. 11, 12.)
346 "No man is richer for having his estate all in money, plate, etc. Iying by him, but on the contrary, he is for that reason the poorer. That man is richest, whose estate is in a g r o w i n g c o n d i t i o n, either in land at farm, money at interest, or goods in trade." (p. 11.)
346 "Money being ... the common measure of buying and selling, everybody who has any thing to sell, and cannot procure chapmen for it, is presently apt to think, that want o f m o n e y i n t h e K i n g d o m, or country is the cause why his goods do not go off; and so, want of money, is the common cry; which is a great mistake." (p. 11.)
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1*) Bei Locke: that - 2*) bei North: who
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347 "Money neithet i n c r e a s e t h, not is useful, but when it's parted with, and as money is unprofitable to a private per- son but as he disposeth of it, for something more valuable, so what money is more tban of absolute necessity fot a home trade, is dead stock to a kingdom ot nation and brings no profit to that country it's kept in." (John Bellers, "Essays about the Poor, Ma- nufactures, Trade, Plantations, and Immorality etc.", Lond. 1699 p. 13.)
"Altho' everyone desires to have it" (money), "yet none, or vety few care for keeping it, but they are forthwith contriving to dispose it: knowing that from all the money that lies dead, no benefit is to be expected, but it is a certain loss." ([North, l.c.] p. 21.)
347 "A nation in the world, as to trade, is in all respects like a city in a kingdom, or family in a city." (p. 14.) "In this course of trade, gold and silver are in no sort different from other c o m m o d i t i e s, but are taken from them who have plenty, and cattied to them who want, or desire them." (p. 13.)
347 "If nevet so much" (money) "be brought from abroad, or never so much coyned at home, all tkat is mote than what the commerce of the nation requires, is b u t B u l l i o n, and will be treated as such; and coyned money, like wrought plate at second hand, shdl sell but for the intrinsick." (p. 17, 18.)
347 "The moneys imployed at interest in this nation, are not near the tenth part, d i s p o s e d t o t r a d i n g p e o- p l e, wherewith to manage their trades; but are for the most part lent for the supplying of luxury, and to support the expense of persons, who though great owners of land, yet spend faster than their lands bring in; and being loath to sell, choose rather to mortgage their estates." ([North, l.c.p.] 6, 7.)
348 "Whether it were not wrong to suppose L a n d i t s e l f t o b e W e a l t h? And whether the Industry of the People is not first to be considered, as that which constitutes Wealth, which makas even Land and Silver to be Wealth, neither of which wouid have any value, but as m e a n s a n d m o t i v e s to Industry?" ("The Querist". By Dr. G. Berkeley, London 1750, Query 38.)
349 "Everything in the world is purchased by labour." ([Hume.]
"Essays", v. I, part II, ed. 1764, London, p. 289.)
349 "The greater ot less stock of labour and commodities must have a great influence" (upon interest); "since we really and in effect borrow these, when we take money upon interest." (l.c.p.
337.) "No man will accept of low profits, where he can have high interest; and no man will accept of low interest, where he can have high profits." (l.c.p. 335.)
350 ... "of the small advance of commerce and industry, not of the scarcity of goldand silver." (l.c.p. 329.)
350 "In a state, therefore, where there is nothing but a landed interest" (oder wie er später sagt, "landed gentry and peasants")
"the borrowers must be numerous, and interest high." (p. 330.)
350 ..."k n o w s n o s u c h p l e a s u r e a s t h a t o f s e e i n g t h e d a i l y e n c r e a s e o f h i s f o r t u n e."
350 "And this is the reason why trade increases frugality, and why, among merchants, there is the same overplus of misers above prodigals, as, among the possessors of land, there is the contrary." (p. 333.)
350 "Lawyers and physicians beget no industry; and it is even at the expense of others they acquire their riches; so that they are sure to diminish the possessions of some of their fellow-citi- zens, as fast as they encrease their own." (p. 333, 334.)
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"Thus an increase of commerce raises a great number of lenders, and by that means p r o d u c e s l o w n e s s o f i n t e r e s t." (p. 334.)
L o w i n t e r e s t and l o w p r o f i t s o f m e r c h a n d i z e are two events, that mutually forward each other, and a r e b o t h o r i g i n a l l y d e r i v e d from that extensive commerce, which produces opulent merchants, and renders the monied interest considerable. Where metchants possess great stocks, whether represented by few or many pieces of metal, it must frequently happen, that, when they either be- come tired of business, or leave heirs unwilling or unfit to en- gage in commerce, a great deal 1*) of these riches naturally seeks an annual and secure revenue. The plenty diminishes the price, and makes the lenders accept of a low interest. This con- sideration obliges many to keep their stock in trade, and rather be content with low profits than dispose of their money at an un- der velne. On the other hand, when commerce has become very 2*)
extensive, and employs very 2*) large stocks, there must a r i s e r i v a l s h i p s a m o n g t h e m e r- c h a n t s, which d i m i n i s h t h e p r o f i t s o f t r a d e, at the same time that they increase the trade itself.
The low profits of merchandize induce the merchants to accept more willingly of a low interest, when they leave off business, and begin to indulge themeelvea in ease and indolence. It is n e e d l e s s, therefore, to enquire which of these cir- cumstances, v i z 3*), l o w i n t e r e s t o r l o w p r o f i t s, is t h e c a u s e, and which t h e e f f e c t. They both arise from an extensive commerce, and mu- tually forward each other... An exknsive commerce, by producing large stocks, diminishes both interest and profits; and is always assisted, in its diminution of the one, by the proportional sin- king of the other. I may add, that, as low profits arise from the i n c r e a s e o f c o m m e r c e a n d i n d u s t r y, they serve in their turn to the farther increase of commerce 4*), by rendering the commodities cheaper, encouraging the consump- tion, and heightening the industry. And thus ... i n t e r e s t is t h e t r u e 5*) b a r o m e t e r o f t h e s t a t e, and i t s l o w n e s s is a sign almost infallible of the flourishing of a people." (l.c.p. 334-336.)
351 "It appears from these several extracts, that Mr. Locke at- tributes the government of the natural R a t e o f I n t e r e s t to the Proportion which the quantity of money in a country bears to the debts of its inhabitants one amongst [another], and to the trade of it; and that Sir W. Petty makes it depend on the quantity of money alone; so they [only differ] in regard to debts." (J. Massie, "An Essay on the Coverning Causes of the Natural Rate of Interest"; wherein the sentiments of Sir W. Petty and Mr. Locke, on that head, are considered", London 1750, p. 14, 15.)
351 Rich people "instead of employing their money themselves. let it out to other poople for them to make profit of, reserving for the owners a p r o p o r t i o n o f t h e p r o f i t s t o b e 6*) m a d e: But when the riches of a country are di- spersed into so many hands, and so equally divided, as not to leave many people enough to maintain two families, by employing it in trade, there can be l i t t l e b o r r o w i n g; for 2000 l. 7*) when it belongs to one man, may be lent, because the interest of it will keep a family, but if it belongs to ten men, it cannot be lent, because the interest will not keep 10 fami- lies." (p. 23, 24.)
"All reasoning about natural interest from t h e r a t e w h i c h t h e g o v e r n m e n t p a y s f o r m o n e y, is, and unavoidably must be fallaciaus; experience has shown us, they neither have agreed, nor preserved a correspondence with each other; and reason tells us they never can; for t h e o n e h a s i t s f o u n d a t i o n i n p r o f i t, and t h e o t h e r i n n e c e s s i t y; the former of which has bounds, but the latter none: The gentleman who borrows money to improve
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1*) Bei Hume: proportion - 2*) fehlt bei Hume - 3*) bei Hume: to wit - 4*) bei Hume: to its farther encrease - 5*) fehlt bei Hume - 6*) bei Massie: so - 7*) bei Massie: 20000 l.
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his land, and the merchant or tradesman who borrow to carry on trade, have limits beyond, which they will not go; if they can get 10 p.c. by money, they may give 5 p.c. for it; but they will not give 10; whereas he who borrows through necessity, has nothing else to determine by, and this admits of no rule at all." (p. 31, 32.)
The equitableness of taking interest, depends not upon a man's making or not making profit by what he borrows, but upon its being capable of producing profit if rightly employed" (p. 49.)
"If t h a t w h i c h m e n p a y a s i n t e r e s t for what they borrow, be a p a r t of t h e p r o f i t s i t i s c a p a b l e o f p r o d u c i n g, this i n t e- r e s t must always be governed by those p r o f i t s." (p.
49.)
"What proportion of these profits do of right belong to the bor- rower, and what to the lender? And this there is no other method of determining, then by the opinions of borrowers and lenders in general; for right and wrong in this respect, are only what com- mon consent makes." (p. 49.)
"This rule of d i v i d i n g p r o f i t s is not however to be applied particularly to every lender and borrower, but to len- ders and borrowers in general ... remarkably great and small gains are the rewards of skill, and the want of understanding, which l e n d e r s h a v e n o t h i n g a t a l l t o d o w i t h, for as they will not suffer by the one, they ought not to benefit by the other. What has been said of p a r t i c u l a r m e n i n t h e s a m e b u s i n e s s is applicable to p a r t i c u l a r s o r t s o f b u s i n e s s." (p. 50.)
"The n a t u r a l r a t e o f i n t e r e s t is governed by the p r o f i t s o f t r a d e to particulars. (p. 51.)
352 ..."got 1*) double the profits they now make."
352 "One general answer will do for the whole, which is, that the profits of trade in these several countries differ from the pro- fits of trade here, and so much as to produce all those different rates of interest." ( p. 51.)
352 ...by a decrease of foreign trade 2*)" (...) "or t o p e o p l e i n t r a d e l o w e r i n g t h e p r i c e s o f t h e i r c o m m o d i t i e s u p o n e a c h o t h e r ... through necessity to get some trade, or through avarice to get most. (p. 52, 53.)
"The profits of trade in general, are governed by the proportion w h i c h t h e n u m b e r o f t r a d e r s bears to the q u a n t i t y o f c o m m e r c e 3*). (p. 55.) "In Holland, wo die Zahl der im trade employed people bears the greatest pro- portion to the whole number of inhabitants ... i n t e r e s t i s l o w e s t; in Turkey, where the disproportion am größten, interest am höchsten." (p. 55, 56.)
"What governs the p r o p o r t i o n b e t w e e n t r a d e a n d t r a d e r s?" (p. 57.) Die "motives to trade": "natural necessity, liberty, preservation of men's private rights, public safety." (p. 57, 58.)
"There are no two countries which furnish an equal number of the necessaries of life in equal plenty, and w i t h t h e s a m e q u a n t i t y o f l a b o u r; men's wants increase or dimi- nish with the severity or temperateness of the climate they live in; consequently, the p r o p o r t i o n o f t r a d e which the inhabitants of different countries are obliged to carry on through necessity, cennot be the same, nor is it practicable to ascertain the degree of variation further than by the degrees of heat and cold; from whence one may make this general conclusion, that the q u a n t i t y o f l a b o u r required for [the maintenance of] a certain number of people is greatest in cold climates, and least in hot ones; for in the former, men not only want more cloaths, but the earth more cultivating, than in the latter." (p. 59.) "One kind of necessity which is peculiar to Holland ... arises from the country being overpeopled;
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1*) Bei Massie: get - 2*) bei Massie: a decrease of trade - 3*)
bei Massie: trade
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which, with t h e g r e a t l a b o u r r e q u i r e d t o f e n c e a n d d r a i n t h e 1*) l a n d, makes their necessity to trade greater than it is in any other part of the habitable world." (p. 60.)
356 «Tout achat est vente, et toute vente est achat.» (Quesnay, «Dialogues sur le commerce et sur la travaux des artisans etc.», éd. Daire [120], p. 170.) «Acheter c'est vendre c'est acheter.» (Quesnay bei Dupont de Nemours, «Origine etc.» 1767, p. 392.
[121])
«L e p r i x p r é c è d e t o u j o u r s l e s a c h a t s e t l e s v e n t e s. Si la concurrence des vendeurs et d'acheteurs n'y apporte pas de changement, il existe tel qu'il est par d'autres causes i n d é p e n d a n t e s du commerce.
(p. 148. [122])
«Il est toujours à présumer qu'il» (échange) «est profitable à tous deux» (contractants); «car de part et d'autre ils se procu- rent la joisannce de richesses qu'ils ne peuvent obtenir que par 1'échange. Mais toujours n'y a-t-il qu'échange de richesses d' u n e v a l e u r pour d'autres richesses de v a l e u r é g a l e, et par conséquent p o i n t d' a u g m e n- t a t i o n r é e l l e d e r i c h e s s e s» (sollte heißen: point d'augmentation réelle de valeur). (l.c.p. 197. [123])
356 «L' a u g m e n t a t i o n d e s c a p i t a u x est donc l e p r i n c i p a l m o y e n d' a c c r o î t r e le travail, et l e p l u s g r a n d i n t é r ê t d e l a s o c i é t é.» (Quesnay bei Dupont de Nemours, l.c.p. 391.
[124])
357 «Ils ont risqué beaucoup pour gagner beaucoup. Mais ils ont risqué des hommes, et des demées ou de l'argent. Pour les hommes s'ils les ont exposés a un péril évident, pour gagner, ils ont fait une très-vilaine action. Pour les denrées, si c'est un mé- rite d'en produire, ce ne doit pas être un mérite de les risquer pour le profit d'un seul homme.» (Buat. «Éléments de la politique. ou Recherche des vrais principes de l'écon. sociale», London 1773, t. II, p. 297.)
358 "T h e e x p e n c e l a i d o u t i n e m p l o y i n g a n d m a i n t a i n i n g them does no more than c o n t i n u e the e x i s t e n c e o f i t s o w n v a l u e, and is therefore unproductive." {Weil off surplus va- lue - unproductive.} "The wealth of society can never in the smallest degree be a u g m e n t e d by artificers, manufac- turers, or merchants, otherwise than by their s a v i n g a n d a c c u m u l a t i n g p a r t o f w h a t i s i n t e n d e d f o r t h e i r d a i l y s u b s i s t a n- c e; consequently i t i s b y p r i v a t i o n o r p a r s i m o n y a l o n e" (...) "that they can add anything to the general stock. Cultivators, on the contrary, may live up to the whole of their income, and yet at the same time enrich the state; for their industry affords a surplus produce called rent." ([John Gray,] "The Essential Principles of the Wealth of Nations.
illustrated, in opposition to some false doctrines of Dr. Adam Smith, and others", London 1797, p. 6.)
"A class of men whose labour (though it produce something) produ- ces no more tban whnt was bestowed, in order to effect that la- bour, may with the greatest propriety be called an unproductive class." (p. 10.)
359 "The a u g m e n t a t i o n of revenue" {...} "is not, but indirectly, the object of the Economists... Their object is the p r o d u c t i o n and r e p r o d u c t i o n o f r e v e n u e." (p. 18.)
359 "When the question is about the p r o d u c t i o n of re- venue, it is altogether illogical to substitute for that the t r a n s f e r o f r e v e n u e, which a l l c o m- m e r c i a l d e a l i n g s are resolvable into." (p. 22.)
"What does the word c o m m e r c e imply but c o m- m u t a t i o m e r c i u m... sometimes more beneficial to the one than the other; but still what the one gains the other loses, and their traffic really p r o d u c e s n o i n c r e a s e." (p. 23.) "Should a Jew sell n crown-piece for 10 sh., or a Queen Anne's farthing for a guinea, he would augment his own income, no doubt, but he would not thereby augment the q u a n t i t y o f t h e p r e c i o u s m e t a l s; and the nature of
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1*) Bei Massie: their
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the traffic wouid be the same, whether his virtuoso customer re- sided in the same street with himself, or in France, or in China." (p. 23.)
360 "No man, as a manufacturer, however he may gain himself, adds anything to the national revenue, if his commodity is sold and consumed at home; for t h e b u y e r p r e c i s e l y l o s e s... w h a t t h e m a n u f a c t u r e r g a i n s... There is an i n t e r c h a n g e between the seller and the buyer, but no increase." (p. 26.) "To s u p p l y t h e w a n t o f a s u r p l u s... the master employer ta- kes a profit of 50 p.c. upon what he expends in wages, or 6 d. in the shilling on esch manufacturer's pay; ... and if the manufac- ture is sold abrond"... "would be the n a t i o n a l p r o f i t."... (p. 27.)
360 ..."manufacturers are a n e c e s s a r y class" ...
"p r o d u c t i v e c l a s s." (p. 35.) Sie "occasion a c o m m u t a t i o n or t r a n s f e r of the revenue pre- viously provided by the cultivator, by giving a permanency to that revenue under a new form." (p. 38.)
360 ... "for every civil society must be fed, [...] clothed, de- fended and instructed." (ibidem p. 51.)
360 "... deemed R e c c i v e r s o f l a n d r e n t s, as m e r e R e c c i v e r s o f r e n t s, a p r o d u c t i v e c l a s s in society ... they have in some degree compensated for their error by intimating that the Church and King are to be served out of those rents. Dr. Smith ... suf- fering it" (diesen error der Economists) "to pervade the w h o l e o f t h i s 1*) e n q u i r y," (...) "directs his refutation to the sound part of the Ec. system." (p. 8.)
360 "The p r o p r i e t o r s o f l a n d as mere receivers of land rents are n o t a n e s s e n t i a l c l a s s o f s o c i e t y... B y s e p a r a t i n g t h e r e n t s o f l a n d s f r o m t h e c o n s t i t u t i o n a l p u r p o s e o f t h e d e f e n c e o f t h e s t a t e, the receivers of those rents instead of being an essential class, render themselves one of the most unessential and burdensome cl- asses in society." (p. 51.)
361 ..."that a manufacturer only enriches himself by being a s e l l e r" (...) "and that when he ceases to be a s e l l e r, his p r o f i t s" (und wo bleiben die profits des farmers who is not a seller?) "are immediately at a stand, because they are not natural profits, but artificial. The cultivator... m a y e x i s t, and thrive, and multiply, without s e l l i n g any thing." (p. 38, 39.)
361 ..."the 2*) augmentation of the n o m i n a l v a l u e o f t h e p r o d u c e... s e l l e r s n o t e n r i c h e d 2*) ... since what they gain as sellers, they precisely expend in quality of buyers." (p. 66.)
362 "While a field admitting cultivation can be found for every idler, let no idler be without a field. Houses of industry are good things; but fields of industry are much better." (p. 47.)
364 "That what we call evil in this world, moral as well as natu- ral, is the grand principle that makes us sociable creatures, the solid basis, the l i f e a n d s u p p o r t o f a l l t r a d e s a n d e m p l o y m e n t s without exception there we must look for the true origin of all arts and sciences; and the moment, evil ceases, the society must be spoiled if not totally destroyed 3*)." (Mandeville, "Fable of the Bees", 1705.)
382 "Both the theory relative to capital, and t h e p r a c t i c e o f s t o p p i n g l a b o u r a t t h a t p o i n t where it can produce, in addition to the subsistence of the labourer, a p r o f i t to 4*) the capitalist, seem op- posed to the natural lsws which regulate prodaction." (Th. Hodgs- kin, "Pop. Polit. Econ.", Lond. 1827, p. 238.)
383 «Dans les petites entreprises ... l'entrepreneur est souvent son p r o p r e o u v r i e r.» (Storch, t. I, Petersb. Ausg., p. 242.)
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1*) Bei Gray: his own - 2*) bei Gray: nor are sellers ... enri- ched - 3*) bei Mandeville: dissolv'd - 4*) bei Hodgskin: for